Quatre mois après les célébrations du bicentenaire de la naissance de l'un des plus prolifiques écrivains français, le 24 juillet 1802, la cérémonie du transfert des cendres vise à être «moins un deuil qu'une fête», comme l'avait dit son fils lors de sa mort.
Escorté par quatre mousquetaires, le cortège devait aller ainsi du Sénat au Panthéon, au coeur de la capitale, en remontant la rue Soufflot où le public est invité à venir avec un livre de l'écrivain à la main.
A partir de 19H00 (18H00 GMT), le président Jacques Chirac et l'académicien Alain Decaux devait rendre hommage à ce colosse de la littérature, longtemps maltraité par les critiques, qui a laissé, parmi deux cents volumes, des personnages mythiques connus dans le monde entier. «Cela porte un nom: le génie», dit Alain Decaux.
Homme à la prodigieuse vitalité, boulimique de connaissances, aimant sans modération les femmes et la bonne chère, Dumas était le fils d'un général républicain tôt disparu et le petit-fils d'une esclave noire de Saint-Domingue.
Il assumera sans complexe son statut de quarteron, bien que caricaturé toute sa vie en «nègre Dumas».
Après des études sans éclat, il devient clerc d'avoué à Villers-Cotterêts, sa ville natale, dans le département de l'Aisne (est) avant de gagner Paris, à 20 ans. Embauché dans les bureaux de la chancellerie du duc d'Orléans, il publie des poèmes, des nouvelles et donne des vaudevilles aux théâtres parisiens. C'est toutefois avec une pièce romantique «Henri III et sa cour» qu'il rencontre le succès (1829).
Homme de théâtre avant tout, cet autodidacte le demeure en devenant romancier, gardant le goût de la mise en scène et des rebondissements dans l'action. Dans son œuvre monumentale, écrite souvent avec l'aide de «collaborateurs», il y a beaucoup de «déchets» mais aussi des chefs d'oeuvre comme «Les trois mousquetaires», Vingt ans après, «Le vicomte de Bragelonne», «La reine Margot», «La dame de Monsoreau» et bien sûr «Le comte de Monte-Cristo» (1845). La série de «Ses impressions de voyage» à travers l'Europe (1835-59) a fait par ailleurs de lui le premier maître du grand reportage.
Auteur d'œuvres historiques, Dumas ne veut retenir du passé que la démesure et l'histoire est pour lui, non un objet de science, mais une source d'exaltation, «un clou auquel j'accroche mes romans», disait-il.
Un tel homme ne pouvait ignorer la politique. Lors de la Révolution de 1830, il fait le coup de feu avec les insurgés. Deux fois, il est candidat malheureux aux élections. En 1851, il s'exile en Belgique, fuyant moins Louis-Napoléon que ses créanciers. Il s'était en effet ruiné après avoir construit un théâtre à Paris où étaient notamment jouées ses pièces. En 1853, il revient en France où il crée un quotidien «Le Mousquetaire» puis «Le Monte-Cristo», hebdomadaire «dirigé et publié par M. Dumas seul».
En 1860, il rejoint l'expédition de Garibaldi et séjourne quatre ans à Naples où il devient conservateur de musée avant de revenir à Paris.
L'homme qui a gagné des millions de louis d'or et s'est fait construire un chateau, à Port Marly, près de Paris, et un théâtre, celui qui a donné des fêtes fastueuses et mené grand train en Europe passe la fin de sa vie à la charge de son fils (dramaturge, auteur de «La dame aux camélias») et de sa fille avant de s'éteindre en 1870 près de Dieppe, en Normandie (ouest).
Escorté par quatre mousquetaires, le cortège devait aller ainsi du Sénat au Panthéon, au coeur de la capitale, en remontant la rue Soufflot où le public est invité à venir avec un livre de l'écrivain à la main.
A partir de 19H00 (18H00 GMT), le président Jacques Chirac et l'académicien Alain Decaux devait rendre hommage à ce colosse de la littérature, longtemps maltraité par les critiques, qui a laissé, parmi deux cents volumes, des personnages mythiques connus dans le monde entier. «Cela porte un nom: le génie», dit Alain Decaux.
Homme à la prodigieuse vitalité, boulimique de connaissances, aimant sans modération les femmes et la bonne chère, Dumas était le fils d'un général républicain tôt disparu et le petit-fils d'une esclave noire de Saint-Domingue.
Il assumera sans complexe son statut de quarteron, bien que caricaturé toute sa vie en «nègre Dumas».
Après des études sans éclat, il devient clerc d'avoué à Villers-Cotterêts, sa ville natale, dans le département de l'Aisne (est) avant de gagner Paris, à 20 ans. Embauché dans les bureaux de la chancellerie du duc d'Orléans, il publie des poèmes, des nouvelles et donne des vaudevilles aux théâtres parisiens. C'est toutefois avec une pièce romantique «Henri III et sa cour» qu'il rencontre le succès (1829).
Homme de théâtre avant tout, cet autodidacte le demeure en devenant romancier, gardant le goût de la mise en scène et des rebondissements dans l'action. Dans son œuvre monumentale, écrite souvent avec l'aide de «collaborateurs», il y a beaucoup de «déchets» mais aussi des chefs d'oeuvre comme «Les trois mousquetaires», Vingt ans après, «Le vicomte de Bragelonne», «La reine Margot», «La dame de Monsoreau» et bien sûr «Le comte de Monte-Cristo» (1845). La série de «Ses impressions de voyage» à travers l'Europe (1835-59) a fait par ailleurs de lui le premier maître du grand reportage.
Auteur d'œuvres historiques, Dumas ne veut retenir du passé que la démesure et l'histoire est pour lui, non un objet de science, mais une source d'exaltation, «un clou auquel j'accroche mes romans», disait-il.
Un tel homme ne pouvait ignorer la politique. Lors de la Révolution de 1830, il fait le coup de feu avec les insurgés. Deux fois, il est candidat malheureux aux élections. En 1851, il s'exile en Belgique, fuyant moins Louis-Napoléon que ses créanciers. Il s'était en effet ruiné après avoir construit un théâtre à Paris où étaient notamment jouées ses pièces. En 1853, il revient en France où il crée un quotidien «Le Mousquetaire» puis «Le Monte-Cristo», hebdomadaire «dirigé et publié par M. Dumas seul».
En 1860, il rejoint l'expédition de Garibaldi et séjourne quatre ans à Naples où il devient conservateur de musée avant de revenir à Paris.
L'homme qui a gagné des millions de louis d'or et s'est fait construire un chateau, à Port Marly, près de Paris, et un théâtre, celui qui a donné des fêtes fastueuses et mené grand train en Europe passe la fin de sa vie à la charge de son fils (dramaturge, auteur de «La dame aux camélias») et de sa fille avant de s'éteindre en 1870 près de Dieppe, en Normandie (ouest).
