Ali Bécheur est un écrivain tunisien qui a, à son actif, trois autres romans : «La porte ouverte», «Les saisons de l'exil «et «Jours d'adieu». «Tunis Blues», son quatrième roman, est édité dans la collection Zellige, qui réunit des auteurs marocains, algériens, tunisiens, français et libanais. Cette collection a pour ambition de contribuer à une large diffusion des œuvres des écrivains de ces pays dans le pourtour méditerranéen.
«Tunis Blues» est une histoire qui se lit d'une traite, tellement les personnages sont attachants. Aigris par la vie, souffrant de blessures qui ne sont pas encore cicatrisées, ils arrivent à tisser des liens parfois invisibles et à se débarrasser du poids écrasant de la mémoire. Cette partition écrite à cinq mains laisse, en effet, le loisir à chacun des protagoniste pour raconter son histoire, pour se livrer peu à peu et donner les clés de sa détresse et de son mal de vivre. Chaque personnage s'approprie la parole, plonge le lecteur dans son monde, le happe dans son univers. A travers le regard meurtri et aigri de Jimmy, qui a choisi la nuit pour assouvir toutes ses vengeances, Elyssa, qui vit dans le sillage d'un mari riche et qui cherche une raison à son existence, Lola, la gitane, qui inonde le monde de sa générosité et de ses dons extralucides, Ismaïl, le juge rigoriste et dont la perte du fils, l'a laissé au bord de l'abîme et Choucha, l'enfant trouvée, mais qui est devenue, une battante, une femme intransigeante et indépendante, le lecteur découvre Tunis, ses hommes et ses femmes, ses vieux quartiers, ses maisons résidentielles. La ville livre peu à peu son âme et les personnages renaissent peu à peu à la vie. Ils réinventent un monde meilleur. «Je m'arrache au déluge, un mètre puis un autre, j'avance contre la marée qui remue autour de moi, contre la résignation, contre le renoncement, contre les à-quoi-bon, contre les c'est la vie, contre les le-monde est-ainsi-fait. Contre la mort», dit Ismaïl, après sa traversée du désert. Même Jimmy, celui qui ne vit que de rapines découvre l'amour et la Rédemption. De son vrai nom Jamal, Jimmy a toujours vécu en France. Expulsé à la suite d'un délit de vol et de neuf mois d'emprisonnement, il se retrouve débarqué de forcé à Tunis. Aucun avenir en perspective. Sans identité, sans attache et sans appartenance, le jeune homme en veut à la terre entière et devient un pyromane qui se venge des riches et qui brûle leurs belles voitures. C'est Elyssa qui le sauve de cette descente aux enfers. Il retrouve un prénom perdu, une raison de vivre. Chacun des personnages sortira grandis, de cette épreuve, mieux armé, plus libre, réconciliés, avec lui-m$eme et les autres.
Tunis Blues, Editions Clairefontaine, Tarik
collection Zellige, 215 pages
«Tunis Blues» est une histoire qui se lit d'une traite, tellement les personnages sont attachants. Aigris par la vie, souffrant de blessures qui ne sont pas encore cicatrisées, ils arrivent à tisser des liens parfois invisibles et à se débarrasser du poids écrasant de la mémoire. Cette partition écrite à cinq mains laisse, en effet, le loisir à chacun des protagoniste pour raconter son histoire, pour se livrer peu à peu et donner les clés de sa détresse et de son mal de vivre. Chaque personnage s'approprie la parole, plonge le lecteur dans son monde, le happe dans son univers. A travers le regard meurtri et aigri de Jimmy, qui a choisi la nuit pour assouvir toutes ses vengeances, Elyssa, qui vit dans le sillage d'un mari riche et qui cherche une raison à son existence, Lola, la gitane, qui inonde le monde de sa générosité et de ses dons extralucides, Ismaïl, le juge rigoriste et dont la perte du fils, l'a laissé au bord de l'abîme et Choucha, l'enfant trouvée, mais qui est devenue, une battante, une femme intransigeante et indépendante, le lecteur découvre Tunis, ses hommes et ses femmes, ses vieux quartiers, ses maisons résidentielles. La ville livre peu à peu son âme et les personnages renaissent peu à peu à la vie. Ils réinventent un monde meilleur. «Je m'arrache au déluge, un mètre puis un autre, j'avance contre la marée qui remue autour de moi, contre la résignation, contre le renoncement, contre les à-quoi-bon, contre les c'est la vie, contre les le-monde est-ainsi-fait. Contre la mort», dit Ismaïl, après sa traversée du désert. Même Jimmy, celui qui ne vit que de rapines découvre l'amour et la Rédemption. De son vrai nom Jamal, Jimmy a toujours vécu en France. Expulsé à la suite d'un délit de vol et de neuf mois d'emprisonnement, il se retrouve débarqué de forcé à Tunis. Aucun avenir en perspective. Sans identité, sans attache et sans appartenance, le jeune homme en veut à la terre entière et devient un pyromane qui se venge des riches et qui brûle leurs belles voitures. C'est Elyssa qui le sauve de cette descente aux enfers. Il retrouve un prénom perdu, une raison de vivre. Chacun des personnages sortira grandis, de cette épreuve, mieux armé, plus libre, réconciliés, avec lui-m$eme et les autres.
Tunis Blues, Editions Clairefontaine, Tarik
collection Zellige, 215 pages
