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USA-PO: conditions draconiennes à l'émergence de la Palestine

Le président américain George W. Bush a imposé des conditions draconiennes pour un soutien américain à un Etat palestinien, en exigeant la mise à l'écart de Yasser Arafat au nom de la lutte contre le terrorisme.
Annoncé depuis plusieurs semaines comme

USA-PO: conditions draconiennes à l'émergence de la Palestine
Depuis des mois, ce dernier, qui a été reçu à six reprises à la Maison Blanche, tentait de convaincre le président américain de la nécessité de cesser de considérer le président de l'Autorité Palestinienne comme un interlocuteur valable.
C'est maintenant chose faite. Le président américain sans jamais prononcer le nom de M. Arafat, a souligné que "la paix exige une direction nouvelle et différente afin que puisse naître un Etat Palestinien", et il a fait dépendre l'appui notamment financier américain à la future Palestine, de la mise en place d'institutions démocratiques, en soulignant qu'il ne tolèrerait jamais la création d'un Etat "bâti sur la terreur".
"Aujourd'hui les autorités palestiniennes encouragent le terrorisme au lieu de s'y opposer et c'est inacceptable", a-t-il dit.
Cette prise de position constitue un changement majeur dans la politique de Washington au Proche-Orient, les Etats-Unis ayant pris soin jusqu'ici d'admettre la légitimité de M. Arafat, même si depuis le début de son mandat, M. Bush manifeste sa méfiance totale à l'égard du chef historique de l'OLP, et a refusé tout contact avec lui.
Ce changement risque d'entraîner des réactions adverses chez les dirigeants arabes, qui ont toujours apporté un soutien public à M. Arafat. Ils pourraient bien estimer que M. Bush fait cette fois pencher définitivement la balance côté israélien.
Si l'essentiel de son discours a été pour réclamer un sursaut démocratique aux Palestiniens contre leur direction actuelle, en leur faisant miroiter la création dans un premier temps d'un Etat palestinien provisoire aux contours non définis, et "l'espoir" de jours meilleurs, le président américain ne s'est en revanche pas montré extrêmement exigeant auprès de M. Sharon.
Il lui a demandé, au fur et à mesure des futurs progrès en matière de sécurité, un retour sur les positions occupées par l'armée israélienne avant le début de l'Intifada, le 28 septembre 2000, l'arrêt du développement des colonies juives de peuplement, l'abrogation des mesures entravant l'économie palestinienne et de soutenir la création d'un Etat palestinien "viable".
S'il a rappelé que les résolutions 242 et 338 de l'ONU  restaient les paramètres du règlement global du conflit, il a laissé entier les dossiers les plus difficiles des négociations, qu'il s'agisse des contours définitifs de la future Palestine, du statut final d'Al Qods et du sort de quelque 3,7 millions de réfugiés palestiniens.
M. Bush a tout juste esquissé une ébauche de calendrier en affirmant qu'avec des efforts intensifs un accord pourrait être atteint dans les trois ans.
Mais le président américain, contrairement aux attentes de ses partenaires européens, est resté muet sur la mise en place de mécanismes pour relancer les négociations, qui devront attendre d'éventuels changements au sein de la direction palestinienne.
Il n'a en particulier fait aucune mention de la convocation d'une conférence ministérielle internationale sur le Proche-Orient cet été, à laquelle Washington avait pourtant donné en principe son feu vert.
Il n'a pas non plus soufflé mot d'une éventuelle nouvelle tournée du secrétaire d'Etat Colin Powell au Proche-Orient, pour expliquer et tenter de rallier les pays arabes au plan du président Bush qui semble avoir pris surtout, en arrêtant cette stratégie, le parti de l'aile dure de son administration.
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