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La femme s'occupe de la cueillette du fruit qu'elle débarrasse de sa pulpe, concasse la noix qui sera grillée et réduite en pâte pour en extraire l'huile d'argan. La production d'un litre d'huile d'argan nécessite le traitement d'environ 30 kilogrammes de fruits sèches. C'est donc un travail pénible, exigeant beaucoup de temps profit du fruit de l'arganier, un végétal providentiel pour les populations et le cheptel.
Cet arbre relique, vestige vivant de l'ère tertiaire (argania spinosa, en latin) couvre un vaste territoire touchant les provinces de Safi-Essaouira au nord à Tata au sud en passant par Taroudant, Agadir-Tiznit et Guelmim, soit une superficie d'environ 828.000 ha. C'est un arbre spécifique au Maroc et que l'on ne trouve en abondance que dans ces régions.
Tourisme rural
La création de trois coopératives féminines (deux dans la province d'Essaouira et une dans la province de Tiznit) a pour objectif d'abord d'améliorer les conditions socio-économiques des femmes rurales et de contribuer à la sauvegarde de cet arbre tout en développant une forme de tourisme rural.
En effet, des Marocains et des Etrangers visitent souvent ces unités féminines uniques au Maroc. Les trois directrices de ces coopératives, toutes de jeunes femmes dynamiques, gèrent avec brio ces unités et répondent avec joie aux multiples questions posées par les nombreux touristes étrangers. Elles font preuve d'un professionnalisme en communication et expliquent, photos à l'appui, aux visiteurs les différentes étapes de la fabrication de l'huile d'argan, le rôle social et économique de cette activité ainsi que la nécessité de sauvegarder les arganeraies qui constituent un patrimoine mondial à préserver.
Selon les experts, malgré une longévité de 150 à 200 ans et une résistance à la sécheresse, quelque 600 ha d'arganiers sont perdus chaque année à cause des travaux effectues par l'homme (surpâturage et surexploitation des forêts d'arganiers).
La coopérative d'huile d'argan Ajddique, située dans la commune rurale de Tidzi, à 25 km au sud d'Essaouira, a vu le jour grâce au concours apporté par le groupement d'études et de recherche pour la promotion d'Essaouira (GERPE) et l'aide du Japon et du Canada. D'autres organismes nationaux et ONG étrangères sont intervenues dans la création de cette unité inaugurée en novembre 1998 et qui compte actuellement 20 adhérentes.
Reconnaissance internationale
Les deux autres coopératives sont pour la plupart financées par les mêmes partenaires étrangers.
Située au centre de la localité de Tamanar (70 km au sud d'Essaouira), la coopérative d'extraction d'huile d'argan “Amal” procure du travail à 50 femmes adhérentes dont trois s'occupent à plein temps de la gestion administrative. La qualité de ses produits lui ont valu le prix Slow Food, le 13 octobre dernier à Porto (Portugal). Ce prix est décerné en reconnaissance pour ceux qui œuvrent dans le monde entier pour la biodiversité agricole et alimentaire.
Amal a su conjuguer la sauvegarde d'un arbre menacé (l'arganier), la production d'un produit typique de qualité et l'affranchissement sociale de la femme berbère, lit-on dans le site web des coopératives Taraganine.
Cette unité a réalisé, l'année dernière, un chiffre d'affaires de 500.000 DH. Plus de 60 % de ce chiffre a été réalisé à l'export. Elle produit 60 litres d'huile d'argan par jour et environ 15 kg d'amlou tous les 15 jours. Ce dernier produit à base d'huile d'argan, de miel et d'amande grillée est une spécialité culinaire des régions où pousse l'arganier. La coopérative a pour projet la fabrication de savonnettes à base d'huile d'argan.
La cadette de ces coopératives vient de voir le jour en octobre 2000 à Mesti, un village berbère des tribus d'Aït Ba Amrane, à 25 km au sud-est de Sidi Ifni (province de Tiznit). La coopérative est baptisée Tafyoucht (mot berbère désignant la pulpe du fruit de l'arganier). Elle compte 40 femmes membres, toutes originaires de la commune de Mesti. Bien équipées et disposant d'un local spacieux, les adhérentes de Tafyoucht, grâce à leur savoir-faire et leur sérieux dans l'accomplissement de leur travail, ont réussi à fidéliser une clientèle exigeante en mettant à sa disposition des produits biologiques à 100 % et de qualité irréprochable.
Cet arbre relique, vestige vivant de l'ère tertiaire (argania spinosa, en latin) couvre un vaste territoire touchant les provinces de Safi-Essaouira au nord à Tata au sud en passant par Taroudant, Agadir-Tiznit et Guelmim, soit une superficie d'environ 828.000 ha. C'est un arbre spécifique au Maroc et que l'on ne trouve en abondance que dans ces régions.
Tourisme rural
La création de trois coopératives féminines (deux dans la province d'Essaouira et une dans la province de Tiznit) a pour objectif d'abord d'améliorer les conditions socio-économiques des femmes rurales et de contribuer à la sauvegarde de cet arbre tout en développant une forme de tourisme rural.
En effet, des Marocains et des Etrangers visitent souvent ces unités féminines uniques au Maroc. Les trois directrices de ces coopératives, toutes de jeunes femmes dynamiques, gèrent avec brio ces unités et répondent avec joie aux multiples questions posées par les nombreux touristes étrangers. Elles font preuve d'un professionnalisme en communication et expliquent, photos à l'appui, aux visiteurs les différentes étapes de la fabrication de l'huile d'argan, le rôle social et économique de cette activité ainsi que la nécessité de sauvegarder les arganeraies qui constituent un patrimoine mondial à préserver.
Selon les experts, malgré une longévité de 150 à 200 ans et une résistance à la sécheresse, quelque 600 ha d'arganiers sont perdus chaque année à cause des travaux effectues par l'homme (surpâturage et surexploitation des forêts d'arganiers).
La coopérative d'huile d'argan Ajddique, située dans la commune rurale de Tidzi, à 25 km au sud d'Essaouira, a vu le jour grâce au concours apporté par le groupement d'études et de recherche pour la promotion d'Essaouira (GERPE) et l'aide du Japon et du Canada. D'autres organismes nationaux et ONG étrangères sont intervenues dans la création de cette unité inaugurée en novembre 1998 et qui compte actuellement 20 adhérentes.
Reconnaissance internationale
Les deux autres coopératives sont pour la plupart financées par les mêmes partenaires étrangers.
Située au centre de la localité de Tamanar (70 km au sud d'Essaouira), la coopérative d'extraction d'huile d'argan “Amal” procure du travail à 50 femmes adhérentes dont trois s'occupent à plein temps de la gestion administrative. La qualité de ses produits lui ont valu le prix Slow Food, le 13 octobre dernier à Porto (Portugal). Ce prix est décerné en reconnaissance pour ceux qui œuvrent dans le monde entier pour la biodiversité agricole et alimentaire.
Amal a su conjuguer la sauvegarde d'un arbre menacé (l'arganier), la production d'un produit typique de qualité et l'affranchissement sociale de la femme berbère, lit-on dans le site web des coopératives Taraganine.
Cette unité a réalisé, l'année dernière, un chiffre d'affaires de 500.000 DH. Plus de 60 % de ce chiffre a été réalisé à l'export. Elle produit 60 litres d'huile d'argan par jour et environ 15 kg d'amlou tous les 15 jours. Ce dernier produit à base d'huile d'argan, de miel et d'amande grillée est une spécialité culinaire des régions où pousse l'arganier. La coopérative a pour projet la fabrication de savonnettes à base d'huile d'argan.
La cadette de ces coopératives vient de voir le jour en octobre 2000 à Mesti, un village berbère des tribus d'Aït Ba Amrane, à 25 km au sud-est de Sidi Ifni (province de Tiznit). La coopérative est baptisée Tafyoucht (mot berbère désignant la pulpe du fruit de l'arganier). Elle compte 40 femmes membres, toutes originaires de la commune de Mesti. Bien équipées et disposant d'un local spacieux, les adhérentes de Tafyoucht, grâce à leur savoir-faire et leur sérieux dans l'accomplissement de leur travail, ont réussi à fidéliser une clientèle exigeante en mettant à sa disposition des produits biologiques à 100 % et de qualité irréprochable.
