L'information de la mort de Jacques Brel a été diffusée par les plus grandes chaînes de télévisions et par les radios. La presse internationale consacra des milliers de commentaires sur la vie et l'œuvre de l'artiste belge le plus célèbre et le plus fécond de tous les temps. Mais, au fil des lectures, les analystes se rendaient compte de la véritable personnalité de Brel.
Le mythe de l'artiste libre de tout engagement n'est plus une évidence, une fatalité qu'on pouvait coller, sans risque de se tromper, à Brel. Avec le recul, les critiques et les commentateurs redécouvraient un homme attaché à la vie dans tout ce qu'elle a de noble : la famille. «Chez-moi… c'est partout où je pourrais sentir l'odeur de la cuisine de ma grand-mère».
Loin des effets de scène, Jacques Brel était un fataliste, conformiste, simple et sobre. En artiste accompli, l'enfant qu'il est toujours resté dévorait tout autour de lui.
Fils de bourgeois, il fut respectivement fantaisiste, auteur, compositeur, interprète, pilote, navigateur, comédien, acteur, réalisateur, frère, mari, père de trois filles, ami d'un jour ou de toujours pour un public encore fidèle.
L'enfance, source d'imagination
L'enfance fut pour Jacques Brel le chapitre le plus intense, le plus riche de son histoire. Elle marqua à jamais son imaginaire et fut incontestablement sa première source d'inspiration. Il la chantera, d'ailleurs, dans plusieurs de ses chansons. Même si cette période de sa vie ne fut pas malheureuse, il évoqua souvent son ennui de petit garçon hypersensible dans un monde d'adultes qui semblaient un peu trop l'ignorer. Il posa rapidement sur le monde des grands des regards étonnés et interrogatifs. Il s'inventa mille voyages qu'il se jura de réaliser plus tard.
Jacques eut avec sa mère des rapports empreints d'une grande tendresse. Il était fasciné par sa générosité et hérita de son sens de la fête. Leurs farces et éclats de rire animaient la maison et coloraient un quotidien un peu trop morose à leur goût.
Dès la rentrée scolaire, ses parents l'inscrivent au collège Saint-Louis, rue du Marais, près du Jardin Botanique à Bruxelles. Sa scolarité ne fut pas des plus brillantes. L'orthographe et le Néerlandais n'étaient pas ses cours préférés. Toutefois, on notait déjà chez l'élève Jacques Brel de très belles dispositions pour les rédactions. « Dès les premiers jours de classe, j'avais compris que je ne serai jamais Vasco di Gama. C'est alors que j'avais décidé de ne pas trop compter sur mes études pour réaliser mes ambitions. »
Il participe, cependant, à la création de la Dramatique du Collège Saint-Louis où il interprète avec ferveur ses premiers rôles sur scène. Plus tard, il se lance dans une expérience inédite : l'écriture. Trois nouvelles sont alors publiées sous sa signature, dont la première "Kho-Barim" évoque la violation d'une pyramide...
Il crée également des improvisations au piano sur des poèmes qu'il a composés.
Jacques Brel qui se sentait bien seul dans son univers familial -il considérait ses parents presque comme des grands-parents vu leur mariage tardif et son frère, de 5 ans son aîné, n'avait pas les mêmes centres d'intérêt- s'est réfugié dans la lecture en dévorant l'œuvre de Jules Verne et de Jack London. Très tenté par l'écriture, il ébauche un roman intitulé "Le cheminot". Le talent de Brel commençait à se forger.
A la Franche Cordée, il adhère un mouvement mixte de jeunesse catholique, une association active dans l'aide et le soutien des personnes malades, des pauvres, des orphelins et des vieillards. Une partie de ses activités consistait à organiser des concerts-spectacles. C'est là que Brel commence à chanter en public, en s'accompagnant à la guitare. Il y rencontre Miche qui deviendra sa femme.
En octobre 1973, Jacques Brel apprend, suite à des examens médicaux, qu'il a une petite tumeur sur le poumon gauche.
En novembre, à Bruxelles, Jacques Brel subit l'ablation du lobe pulmonaire supérieur gauche. Ces cinq années furent les plus fertiles de sa carrière, comme s'il se sentait dépositaire d'une mission qu'il devait absolument réaliser. En 1978, ce fut la fin d'une vie et le commencement d'une légende.
Le mythe de l'artiste libre de tout engagement n'est plus une évidence, une fatalité qu'on pouvait coller, sans risque de se tromper, à Brel. Avec le recul, les critiques et les commentateurs redécouvraient un homme attaché à la vie dans tout ce qu'elle a de noble : la famille. «Chez-moi… c'est partout où je pourrais sentir l'odeur de la cuisine de ma grand-mère».
Loin des effets de scène, Jacques Brel était un fataliste, conformiste, simple et sobre. En artiste accompli, l'enfant qu'il est toujours resté dévorait tout autour de lui.
Fils de bourgeois, il fut respectivement fantaisiste, auteur, compositeur, interprète, pilote, navigateur, comédien, acteur, réalisateur, frère, mari, père de trois filles, ami d'un jour ou de toujours pour un public encore fidèle.
L'enfance, source d'imagination
L'enfance fut pour Jacques Brel le chapitre le plus intense, le plus riche de son histoire. Elle marqua à jamais son imaginaire et fut incontestablement sa première source d'inspiration. Il la chantera, d'ailleurs, dans plusieurs de ses chansons. Même si cette période de sa vie ne fut pas malheureuse, il évoqua souvent son ennui de petit garçon hypersensible dans un monde d'adultes qui semblaient un peu trop l'ignorer. Il posa rapidement sur le monde des grands des regards étonnés et interrogatifs. Il s'inventa mille voyages qu'il se jura de réaliser plus tard.
Jacques eut avec sa mère des rapports empreints d'une grande tendresse. Il était fasciné par sa générosité et hérita de son sens de la fête. Leurs farces et éclats de rire animaient la maison et coloraient un quotidien un peu trop morose à leur goût.
Dès la rentrée scolaire, ses parents l'inscrivent au collège Saint-Louis, rue du Marais, près du Jardin Botanique à Bruxelles. Sa scolarité ne fut pas des plus brillantes. L'orthographe et le Néerlandais n'étaient pas ses cours préférés. Toutefois, on notait déjà chez l'élève Jacques Brel de très belles dispositions pour les rédactions. « Dès les premiers jours de classe, j'avais compris que je ne serai jamais Vasco di Gama. C'est alors que j'avais décidé de ne pas trop compter sur mes études pour réaliser mes ambitions. »
Il participe, cependant, à la création de la Dramatique du Collège Saint-Louis où il interprète avec ferveur ses premiers rôles sur scène. Plus tard, il se lance dans une expérience inédite : l'écriture. Trois nouvelles sont alors publiées sous sa signature, dont la première "Kho-Barim" évoque la violation d'une pyramide...
Il crée également des improvisations au piano sur des poèmes qu'il a composés.
Jacques Brel qui se sentait bien seul dans son univers familial -il considérait ses parents presque comme des grands-parents vu leur mariage tardif et son frère, de 5 ans son aîné, n'avait pas les mêmes centres d'intérêt- s'est réfugié dans la lecture en dévorant l'œuvre de Jules Verne et de Jack London. Très tenté par l'écriture, il ébauche un roman intitulé "Le cheminot". Le talent de Brel commençait à se forger.
A la Franche Cordée, il adhère un mouvement mixte de jeunesse catholique, une association active dans l'aide et le soutien des personnes malades, des pauvres, des orphelins et des vieillards. Une partie de ses activités consistait à organiser des concerts-spectacles. C'est là que Brel commence à chanter en public, en s'accompagnant à la guitare. Il y rencontre Miche qui deviendra sa femme.
En octobre 1973, Jacques Brel apprend, suite à des examens médicaux, qu'il a une petite tumeur sur le poumon gauche.
En novembre, à Bruxelles, Jacques Brel subit l'ablation du lobe pulmonaire supérieur gauche. Ces cinq années furent les plus fertiles de sa carrière, comme s'il se sentait dépositaire d'une mission qu'il devait absolument réaliser. En 1978, ce fut la fin d'une vie et le commencement d'une légende.
