Des réserves sont aussi exprimées aux Etats-Unis mêmes par des dirigeants républicains contre une guerre américaine «s'il n'y a pas de provocation» irakienne.
Mais interrogé sur les propos en ce sens du chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Dick Armey, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a refusé le statu quo.
La politique d'«endiguement» (containment) de l'Irak par des sanctions politiques et économiques et des zones d'exclusion aériennes dans le sud et le nord de l'Irak «ne fonctionne pas»,
a-t-il dit. Cette politique d'isolement «a clairement fonctionné pendant un temps (…), elle a certainement compliqué la vie de Saddam Hussein». Mais, selon le chef du Pentagone, elle n'a pas empêché la poursuite du programme irakien en matière d'armes de destruction massive. «Cela n'a pas marché, et ça ne marche pas», a déclaré
M. Rumsfeld à propos de la politique d'isolement de l'Irak suivie depuis 1991 par les administrations successives à Washington.
Le président américain George W. Bush s'est juré de faire tomber le président irakien qu'il accuse de développer des armes biologiques, chimiques et nucléaires. M. Rumsfeld, un dur de l'administration américaine, a récemment estimé que les inspecteurs du désarmement de l'ONU, s'ils étaient autorisés à revenir en Irak, ne pourraient pas y trouver tous les programmes d'armement. Ses propos vendredi indiquent que l'option militaire est envisagée.
Cependant, a souligné le même jour un responsable de la Maison Blanche à Crawford (Texas), le président Bush «ne s'est fixé aucun calendrier» en vue d'un changement de régime en Irak.
Opposition
Une telle décision présidentielle n'interviendrait «pas nécessairement» cette année, a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat. Mercredi, M. Bush avait promis de faire preuve de patience et de consulter le Congrès et ses alliés avant d'arrêter tout plan pour renverser le président irakien Saddam Hussein, en répondant implicitement aux inquiétudes croissantes suscitées dans le monde par l'éventualité d'une offensive américaine.
L'opposition la plus nette est venue du chancelier allemand Gerhard Schroeder, qui a exclu catégoriquement vendredi une participation de l'Allemagne à une seconde guerre du Golfe.
«L'Allemagne ne participera pas (…) à une intervention militaire», a déclaré sur la chaîne de télévision publique ARD le chancelier social-démocrate.
M. Schroeder, dont les propos ont été ignorés par la Maison Blanche, est donné perdant aux élections législatives du 22 septembre et sait que l'opinion allemande est majoritairement pacifiste.
En Grande-Bretagne, où l'opinion est aussi réservée, Downing Street a souligné qu'«aucune décision n'a été encore prise». Paris continue a refuser une intervention sans mandat des Nations Unies.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a exprimé son opposition à une éventuelle attaque américaine, soulignant qu'elle provoquerait le «chaos» au niveau international. «Il y a consensus international pour refuser une frappe militaire contre l'Irak», a-t-il dit. Interrogé sur les risques d'anarchie en Irak après une éventuelle défaite du régime, M. Rumsfeld a répondu que les Etats-Unis «souhaitent un pays unitaire». Il faudra, selon lui, que ce futur régime renonce aux armes de destruction massive, à envahir ses voisins, tout en respectant l'opinion de ses citoyens ainsi que le droit des minorités.
Mais interrogé sur les propos en ce sens du chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Dick Armey, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a refusé le statu quo.
La politique d'«endiguement» (containment) de l'Irak par des sanctions politiques et économiques et des zones d'exclusion aériennes dans le sud et le nord de l'Irak «ne fonctionne pas»,
a-t-il dit. Cette politique d'isolement «a clairement fonctionné pendant un temps (…), elle a certainement compliqué la vie de Saddam Hussein». Mais, selon le chef du Pentagone, elle n'a pas empêché la poursuite du programme irakien en matière d'armes de destruction massive. «Cela n'a pas marché, et ça ne marche pas», a déclaré
M. Rumsfeld à propos de la politique d'isolement de l'Irak suivie depuis 1991 par les administrations successives à Washington.
Le président américain George W. Bush s'est juré de faire tomber le président irakien qu'il accuse de développer des armes biologiques, chimiques et nucléaires. M. Rumsfeld, un dur de l'administration américaine, a récemment estimé que les inspecteurs du désarmement de l'ONU, s'ils étaient autorisés à revenir en Irak, ne pourraient pas y trouver tous les programmes d'armement. Ses propos vendredi indiquent que l'option militaire est envisagée.
Cependant, a souligné le même jour un responsable de la Maison Blanche à Crawford (Texas), le président Bush «ne s'est fixé aucun calendrier» en vue d'un changement de régime en Irak.
Opposition
Une telle décision présidentielle n'interviendrait «pas nécessairement» cette année, a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat. Mercredi, M. Bush avait promis de faire preuve de patience et de consulter le Congrès et ses alliés avant d'arrêter tout plan pour renverser le président irakien Saddam Hussein, en répondant implicitement aux inquiétudes croissantes suscitées dans le monde par l'éventualité d'une offensive américaine.
L'opposition la plus nette est venue du chancelier allemand Gerhard Schroeder, qui a exclu catégoriquement vendredi une participation de l'Allemagne à une seconde guerre du Golfe.
«L'Allemagne ne participera pas (…) à une intervention militaire», a déclaré sur la chaîne de télévision publique ARD le chancelier social-démocrate.
M. Schroeder, dont les propos ont été ignorés par la Maison Blanche, est donné perdant aux élections législatives du 22 septembre et sait que l'opinion allemande est majoritairement pacifiste.
En Grande-Bretagne, où l'opinion est aussi réservée, Downing Street a souligné qu'«aucune décision n'a été encore prise». Paris continue a refuser une intervention sans mandat des Nations Unies.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a exprimé son opposition à une éventuelle attaque américaine, soulignant qu'elle provoquerait le «chaos» au niveau international. «Il y a consensus international pour refuser une frappe militaire contre l'Irak», a-t-il dit. Interrogé sur les risques d'anarchie en Irak après une éventuelle défaite du régime, M. Rumsfeld a répondu que les Etats-Unis «souhaitent un pays unitaire». Il faudra, selon lui, que ce futur régime renonce aux armes de destruction massive, à envahir ses voisins, tout en respectant l'opinion de ses citoyens ainsi que le droit des minorités.
