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Il est difficile de suivre l'enchaînement des faits dès les premières pages du roman « Impondérables ». Le lecteur doit mémoriser bon nombre de lieux et de noms puisque, à chaque fois, l'écrivain nous conduit dans un espace différent avec divers personnages.
Cependant, au fur et à mesure de la lecture, on arrive à déceler trois histoires qui semblent, de prime abord, n'avoir aucun rapport. Or, on constate, après, qu'elles ont, toutes, un point commun. Le roman commence par la mort d'un homme dans un accident suspect de voiture. La victime est un ingénieur aux chantiers Navals du Cotentin. Il a participé aux négociations avec le Koweït pour la vente des patrouilleurs rapides. Par ailleurs, une call-girl, surveillée par la DST, est enlevée par des terroristes. Sa disparition est maquillée en mort accidentelle. Mais, elle arrive, non sans peine, à s'échapper. Il s'avère, ensuite, qu'elle est agent des services secrets français. La troisième histoire se déroule à Alger où un islamiste a été dénoncé par une hôtesse de l'air algérienne. Il a été arrêté par des ninjas sur le vol 293 de la Tunis Air. Ces trois personnages principaux sont fortement liés à un dossier mystérieux d'une extrême importance portant la mention COSMIC, la plus haute classification de l'OTAN. Il contient les spécifications des patrouilleurs rapides dernier cri emportant une puissance de feu terrifiante.
Afin de récupérer ce dossier, chaque partie joue ses cartes en déployant toutes les méthodes loyales et déloyales : assassinat, enlèvement, vol… Ce sont des pratiques des plus normales dans le monde particulier des services secrets plein de mystères et d'énigmes ; monde où, souvent, l'amitié n'a pas de place et les sentiments sont totalement bannis. Yves Bonnet nous plonge, donc, dans un univers particulier en exploitant des faits réels et en citant des personnages faisant l'actualité internationale. Ainsi, le nom de Ben Laden est signalé voire souligné vers la fin de l'histoire. L'auteur le rend responsable de moult manœuvres et machinations. « J'ai obtenu ce que voulait mon commanditaire, vous brouiller avec vos amis français…
-Vous me parlez de votre commanditaire, mais qui est-il ?
-Vous avez entendu parler de Ben Laden ? ».
Par ailleurs, l'écrivain a choisi de citer bon nombre de pays : l'Algérie, l'Arabie Saoudite, l'Irak, le Koweït, l'Allemagne, Israêl, les Etats-Unis… Yves Bonnet culpabilise la CIA et l'accuse de créer délibérément moult malaises et conflits internationaux pour en tirer bénéfice. « Ce type a été recruté par la CIA avec une mission bien précise : aider à la déstabilisation de l'Irak en organisant les attentats qu'on mettrait sur le dos des Irakiens. Assassinats, enlèvements, on s'arrange pour énerver les Saoudiens et les émirats de Golfe en mettant en avant de fausses informations qui prônent la revanche des pauvres Irakiens sur les riches émirs ».
L'auteur veut, donc, véhiculer bon nombre de messages. Sa pensée est clairement exposée via les faits contés qui s'enchaînent logiquement dès le début jusqu'au dénouement de l'histoire. « Impondérables », quoique ce soit sa première incursion dans l'univers du roman de l'espionnage est très plaisant à lire. En effet, il connaît le monde des services secrets par cœur puisqu'il a été nommé en 1982 à la tête de la DST pour trois ans.
Yves Bonnet arrive également à interpeller le lecteur par un style fluide et un suspens bien dosé entretenu jusqu'à la fin du livre ; suspens qui émaille les descriptions de ce milieu assez particulier. A conseiller aux amateurs des romans d'espionnage.
Ed.Calmann-Lévy , suspense
Cependant, au fur et à mesure de la lecture, on arrive à déceler trois histoires qui semblent, de prime abord, n'avoir aucun rapport. Or, on constate, après, qu'elles ont, toutes, un point commun. Le roman commence par la mort d'un homme dans un accident suspect de voiture. La victime est un ingénieur aux chantiers Navals du Cotentin. Il a participé aux négociations avec le Koweït pour la vente des patrouilleurs rapides. Par ailleurs, une call-girl, surveillée par la DST, est enlevée par des terroristes. Sa disparition est maquillée en mort accidentelle. Mais, elle arrive, non sans peine, à s'échapper. Il s'avère, ensuite, qu'elle est agent des services secrets français. La troisième histoire se déroule à Alger où un islamiste a été dénoncé par une hôtesse de l'air algérienne. Il a été arrêté par des ninjas sur le vol 293 de la Tunis Air. Ces trois personnages principaux sont fortement liés à un dossier mystérieux d'une extrême importance portant la mention COSMIC, la plus haute classification de l'OTAN. Il contient les spécifications des patrouilleurs rapides dernier cri emportant une puissance de feu terrifiante.
Afin de récupérer ce dossier, chaque partie joue ses cartes en déployant toutes les méthodes loyales et déloyales : assassinat, enlèvement, vol… Ce sont des pratiques des plus normales dans le monde particulier des services secrets plein de mystères et d'énigmes ; monde où, souvent, l'amitié n'a pas de place et les sentiments sont totalement bannis. Yves Bonnet nous plonge, donc, dans un univers particulier en exploitant des faits réels et en citant des personnages faisant l'actualité internationale. Ainsi, le nom de Ben Laden est signalé voire souligné vers la fin de l'histoire. L'auteur le rend responsable de moult manœuvres et machinations. « J'ai obtenu ce que voulait mon commanditaire, vous brouiller avec vos amis français…
-Vous me parlez de votre commanditaire, mais qui est-il ?
-Vous avez entendu parler de Ben Laden ? ».
Par ailleurs, l'écrivain a choisi de citer bon nombre de pays : l'Algérie, l'Arabie Saoudite, l'Irak, le Koweït, l'Allemagne, Israêl, les Etats-Unis… Yves Bonnet culpabilise la CIA et l'accuse de créer délibérément moult malaises et conflits internationaux pour en tirer bénéfice. « Ce type a été recruté par la CIA avec une mission bien précise : aider à la déstabilisation de l'Irak en organisant les attentats qu'on mettrait sur le dos des Irakiens. Assassinats, enlèvements, on s'arrange pour énerver les Saoudiens et les émirats de Golfe en mettant en avant de fausses informations qui prônent la revanche des pauvres Irakiens sur les riches émirs ».
L'auteur veut, donc, véhiculer bon nombre de messages. Sa pensée est clairement exposée via les faits contés qui s'enchaînent logiquement dès le début jusqu'au dénouement de l'histoire. « Impondérables », quoique ce soit sa première incursion dans l'univers du roman de l'espionnage est très plaisant à lire. En effet, il connaît le monde des services secrets par cœur puisqu'il a été nommé en 1982 à la tête de la DST pour trois ans.
Yves Bonnet arrive également à interpeller le lecteur par un style fluide et un suspens bien dosé entretenu jusqu'à la fin du livre ; suspens qui émaille les descriptions de ce milieu assez particulier. A conseiller aux amateurs des romans d'espionnage.
Ed.Calmann-Lévy , suspense
