«La Libye a commencer le transfert de 2,7 milliards de dollar dans le compte de dépôt» de la BRI basée à Bâle (Suisse), a déclaré le porte-parole du département d’Etat Richard Boucher.
M. Boucher a indiqué que la banque ne pouvait pas préciser combien de temps prendrait ce transfert. «C’est une très grosse somme d’argent, le transfert ne se fait pas juste en appuyant sur un bouton, et il faudra sans doute attendre jusqu’à jeudi, voire vendredi, pour l’achever», a-t-il dit à des journalistes.
La BRI avait annoncé la semaine dernière qu’elle était prête à gérer le compte bloqué au travers duquel les plaignants seront indemnisés.
Tripoli vient de reconnaître sa responsabilité dans l’attentat contre le Boeing de la PanAm qui avait explosé en décembre 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie, faisant 270 morts.
La Libye s’est ainsi engagée à verser 2,7 milliards de dollars d’indemnités de dédommagement aux familles des victimes de cet attentat, obtenant en contrepartie la promesse d’une levée des sanctions décidées à son encontre par les Nations Unies.
Le Conseil de sécurité de l’Onu, qui a été saisi lundi d’un projet de résolution britannique sur la levée immédiate des sanctions au régime de Tripoli, devrait se prononcer sur ce projet peut-être d’ici la fin de la semaine.
La France menace toutefois d’opposer son veto à cette résolution, si la Libye, responsable aussi d’un attentat en 1989 qui a coûté la vie au-dessus du Sahara à 170 personnes voyageant à bord d’un avion de la compagnie française UTA, n’accepte pas d’offrir aux familles des victimes des compensations financières semblables à celles qu’elle versera aux familles de victimes de l’attentat de Lockerbie.
L’examen du Conseil de sécurité pourrait toutefois être retardé. Ses quinze membres ont en effet décidé après l’attentat meurtrier perpétré mardi contre le quartier général de l’Onu à Bagdad de se pencher d’urgence sur les questions de sécurité posées par cette attaque. Elle a coûté la vie à au moins 24 personnes, dont le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu en Irak, le Brésilien Sergio Vieira de Mello.
Le secrétaire d’Etat américain Colin Powell s’est entretenu mercredi avec son homologue français Dominique de Villepin pour demander son plein soutien à la mission de l’Onu en Irak, selon un responsable américain.
Selon des sources du département d’Etat, M. Powell aurait promis, si Paris se montre compréhensif, de ne pas critiquer immédiatement la France sur le dossier des sanctions libyennes.
«L’une des conséquences de l’attentat de Bagdad, c’est qu’il donne davantage de temps à la France sur l’affaire de la Libye», a déclaré l’une de ces sources.
Le ton était monté mardi entre les Etats-Unis et la France à propos de l’opposition de Paris au projet de résolution de l’Onu sur la Libye, Washington qualifiant les arguments français d’objections «de dernière minute sans rapport» avec l’affaire Lockerbie.
«Nous pensons qu’il ne faut pas que des actions empêchent le règlement» du dossier Lockerbie, a dit mercredi M. Boucher. «Nous pensons que le Conseil (de sécurité de l’Onu) doit examiner la levée des sanctions contre la Libye uniquement en considérant que la Libye remplit les conditions posées dans la résolution fixant les sanctions», a-t-il ajouté.
«L’unanimité règne sur la nécessité de lever les sanctions. Seules des divergences persistent sur le calendrier», a déclaré à la presse à l’issue de la rencontre Fayssal Mekdad, l’ambassadeur-adjoint de la Syrie qui assure la présidence du Conseil.
«Nous nous sommes mis d’accord pour que la France et la Grande-Bretagne engagent rapidement des consultations et reviennent nous dire si elles sont parvenues à un accord», a ajouté le diplomate à l’issue de consultations à huis clos.
La Grande-Bretagne a déposé lundi un projet de résolution levant définitivement les sanctions prises contre la Libye à la suite d’un accord dans lequel Tripoli reconnaît sa responsabilité dans l’explosion du Boeing 747 de la Pan Am au dessus de Lockerbie en décembre 1988 et s’engage à verser 2,7 milliards de dollars aux familles des 270 victimes.
La France, invoquant le principe de l’équité, a menacé de s’opposer à l’adoption de cette résolution si la Libye n’accordait pas aux familles des victimes de l’explosion d’un DC10 français en 1989 pour laquelle Tripoli a été condamné, des compensation d’un montant similaire.
La Libye a été condamnée par la justice française à verser pour les 170 victimes de cet attentat 35 millions de dollars aux familles, ce qu’un certain nombre ont refusé estimant ce montant «insultant». Les contacts franco-britanniques, a-t-on appris de sources diplomatiques à l’Onu, se déroulent au niveau des capitales et étaient en cours mercredi à la mi-journée.
Lors des consultations à huis clos, selon ces sources, les différents intervenants ont souligné la nécessité que le Conseil de sécurité parvienne à un consensus sur la levée des sanctions de la Libye «surtout, a relevé un diplomate, étant donné les circonstances après l’attentat contre l’Onu à Bagdad».
M. Boucher a indiqué que la banque ne pouvait pas préciser combien de temps prendrait ce transfert. «C’est une très grosse somme d’argent, le transfert ne se fait pas juste en appuyant sur un bouton, et il faudra sans doute attendre jusqu’à jeudi, voire vendredi, pour l’achever», a-t-il dit à des journalistes.
La BRI avait annoncé la semaine dernière qu’elle était prête à gérer le compte bloqué au travers duquel les plaignants seront indemnisés.
Tripoli vient de reconnaître sa responsabilité dans l’attentat contre le Boeing de la PanAm qui avait explosé en décembre 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie, faisant 270 morts.
La Libye s’est ainsi engagée à verser 2,7 milliards de dollars d’indemnités de dédommagement aux familles des victimes de cet attentat, obtenant en contrepartie la promesse d’une levée des sanctions décidées à son encontre par les Nations Unies.
Le Conseil de sécurité de l’Onu, qui a été saisi lundi d’un projet de résolution britannique sur la levée immédiate des sanctions au régime de Tripoli, devrait se prononcer sur ce projet peut-être d’ici la fin de la semaine.
La France menace toutefois d’opposer son veto à cette résolution, si la Libye, responsable aussi d’un attentat en 1989 qui a coûté la vie au-dessus du Sahara à 170 personnes voyageant à bord d’un avion de la compagnie française UTA, n’accepte pas d’offrir aux familles des victimes des compensations financières semblables à celles qu’elle versera aux familles de victimes de l’attentat de Lockerbie.
L’examen du Conseil de sécurité pourrait toutefois être retardé. Ses quinze membres ont en effet décidé après l’attentat meurtrier perpétré mardi contre le quartier général de l’Onu à Bagdad de se pencher d’urgence sur les questions de sécurité posées par cette attaque. Elle a coûté la vie à au moins 24 personnes, dont le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu en Irak, le Brésilien Sergio Vieira de Mello.
Le secrétaire d’Etat américain Colin Powell s’est entretenu mercredi avec son homologue français Dominique de Villepin pour demander son plein soutien à la mission de l’Onu en Irak, selon un responsable américain.
Selon des sources du département d’Etat, M. Powell aurait promis, si Paris se montre compréhensif, de ne pas critiquer immédiatement la France sur le dossier des sanctions libyennes.
«L’une des conséquences de l’attentat de Bagdad, c’est qu’il donne davantage de temps à la France sur l’affaire de la Libye», a déclaré l’une de ces sources.
Le ton était monté mardi entre les Etats-Unis et la France à propos de l’opposition de Paris au projet de résolution de l’Onu sur la Libye, Washington qualifiant les arguments français d’objections «de dernière minute sans rapport» avec l’affaire Lockerbie.
«Nous pensons qu’il ne faut pas que des actions empêchent le règlement» du dossier Lockerbie, a dit mercredi M. Boucher. «Nous pensons que le Conseil (de sécurité de l’Onu) doit examiner la levée des sanctions contre la Libye uniquement en considérant que la Libye remplit les conditions posées dans la résolution fixant les sanctions», a-t-il ajouté.
Paris et Londres priés de se mettre d’accord
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé mercredi à la France et à la Grande-Bretagne de se mettre d’accord sur le projet de résolution britannique levant les sanctions contre la Libye.«L’unanimité règne sur la nécessité de lever les sanctions. Seules des divergences persistent sur le calendrier», a déclaré à la presse à l’issue de la rencontre Fayssal Mekdad, l’ambassadeur-adjoint de la Syrie qui assure la présidence du Conseil.
«Nous nous sommes mis d’accord pour que la France et la Grande-Bretagne engagent rapidement des consultations et reviennent nous dire si elles sont parvenues à un accord», a ajouté le diplomate à l’issue de consultations à huis clos.
La Grande-Bretagne a déposé lundi un projet de résolution levant définitivement les sanctions prises contre la Libye à la suite d’un accord dans lequel Tripoli reconnaît sa responsabilité dans l’explosion du Boeing 747 de la Pan Am au dessus de Lockerbie en décembre 1988 et s’engage à verser 2,7 milliards de dollars aux familles des 270 victimes.
La France, invoquant le principe de l’équité, a menacé de s’opposer à l’adoption de cette résolution si la Libye n’accordait pas aux familles des victimes de l’explosion d’un DC10 français en 1989 pour laquelle Tripoli a été condamné, des compensation d’un montant similaire.
La Libye a été condamnée par la justice française à verser pour les 170 victimes de cet attentat 35 millions de dollars aux familles, ce qu’un certain nombre ont refusé estimant ce montant «insultant». Les contacts franco-britanniques, a-t-on appris de sources diplomatiques à l’Onu, se déroulent au niveau des capitales et étaient en cours mercredi à la mi-journée.
Lors des consultations à huis clos, selon ces sources, les différents intervenants ont souligné la nécessité que le Conseil de sécurité parvienne à un consensus sur la levée des sanctions de la Libye «surtout, a relevé un diplomate, étant donné les circonstances après l’attentat contre l’Onu à Bagdad».
