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Amina Alaoui au Japon : une voix lyrique arabo-andalouse

A l’instar de quelques artistes marocains, notamment le groupe «Bekkas» et «Tachinouite», Amina Alaoui est actuellement en tournée au pays du soleil levant, à l’occasion des journées culturelles et artistiques marocaines au Japon, et ce du

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En effet, ambassadrice de la tradition lyrique arabo-andalouse à travers le monde, la cantatrice Amina Alaoui a eu ce privilège de représenter le Maroc dans l’un de ses multiples aspects musicaux, en entamant cette grande tournée asiatique qui enrichira, sans aucun doute, son palmarès artistique amorcé depuis 1985, comptant moult prix et consécrations:
Le prix d’interprétation et d’excellence des Festivals de musique arabo-andalouse d’Oran (1989) et d’Oujda (1992), le Prix d’honneur du festival de musique classique arabe de l’Opéra du Caire en 1993, le prix «choc du monde de la musique» (France - 1997 et 1998) pour son œuvre discographique, puis nominée au trophée de la musique du continent africain «Kora 1999».

Sachant, par ailleurs, que Amina Alaoui fut aussi lauréate en l’an 2000 du prix «Villa Médicis hors les murs» pour une recherche musicologique basée sur les parentés musicales et historiques entre le flamenco, le fado et la musique arabo-andalouse, soutenue d’une composition musicale personnelle qu’elle interpréta (dès juin 2002) au Festival de musique et de la danse de l’Alhambra à Grenade, ce qui lui a permis d’évoluer sur les scènes mondiales les plus réputées.

Il est vrai que cette artiste exceptionnelle, dotée d’une voix pleine de charisme et fort attrayante, «allie à son actif le chant, la composition musicale et la recherche musicologique dans un souci d’approfondissement et de maîtrise de son art aussi bien dans le répertoire lyrique sacré que profane». C’est ainsi qu’elle a pu développer un travail de recherche personnelle sur les chants arabo-andalous, mais aussi sur le chant médiéval européen avec Henri Agnel, tout en s’initiant au chant classique persan auprès de Djallal Akhbari avec lequel elle réalise quelques concerts.

Néanmoins, le style Gharnati restera sa spécificité.
Le parcours de Amina Alaoui est alors jalonné de concerts et de rencontres avec des musiciens virtuoses, réputés mondialement, comme Mounir Bechir, Saïd Chraïbi (Plectre d’or), Pedro Soler, Renaud Garcia Pons, Pablo Cueco, Hameed Khan, Hugues De Courson, Djamchid Chemirani et Nasser Shamma.
La voix de Amina Alaoui est gravée sur deux disques édités sous son nom par Auvidis-France (1995-1998) et par Naïve-France (2002), à savoir «Musique arabo-andalouse du Maroc» (Gharnati) et «Voix arabo-andalouse» (Al-Cantara).

Toutefois, ayant enregistré d’autres œuvres avec des créateurs contemporains, Amina Alaoui a participé dans plusieurs films cinématographiques internationaux et marocains en composant et interprétant le générique du film «Maktoub» de Nabil Ayouch, «Les ruses de femmes» de Farida Belyazid et des Dramatiques de France-Culture.

Actuellement, elle figure dans plusieurs compilations discographiques dont «Musiques d’Orient» de BMG, «Baby Blues» et en tant qu’invité d’honneur dans le disque «Diwan» de Rachid Taha et «Hamdoulillah» (1998 - Festival des musiques sacrées de Fès). C’est dire que Amina Alaoui est devenue incontournable dans ce genre de musique, puisée dans le terroir lyrique arabo-andalou et qui reste de toute évidence l’un des reflets musicaux les plus représentatifs du Maroc.
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