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Amina Rizq n’est plus : le cinéma perd une mère affectueuse

Amina Rizq, la doyenne du théâtre moderne égyptien est décédée dans un hôpital du Caire suite à une chute de la tension artérielle. Elle était âgée de quatre-vingt-treize ans. Lorsqu’Amina Rizq s’est éteinte le 23 Août 2003, c’est tout u

Amina Rizq n’est plus : le cinéma perd une mère affectueuse
Née en 1910 à Tanta, la jeune Amina a commencé sa carrière professionnelle au sein de la troupe « Ramses », en compagnie du grand acteur feu Youssef Ouahbi. Ce dernier lui avait offert un contrat d’exclusivité pour cinq ans.

Elle joua dans « Addaba’ich » d’Antoine Yazbek, sous sa direction et « Addahab » en 1927, en Tunisie. En 1943, elle rejoint le théâtre national. Son dernier chef-d’œuvre théâtral est « Y a taliâ Achajara » présenté cette année au théâtre Al Hanajir des arts.

Sa carrière professionnelle dans le septième art a débuté en 1928 dans le film « Souad Al Khazrajia », avant d’accompagner le cinéaste Mustapha Kamel dans la réalisation de ses films, tels « Attout oua Albounout », « Bidaya oua Nihaya », « Ourido hallan » et « Douaâ Al karaoune ».

En 1945, elle joua dans son premier long-métrage « Qobla min Lobnan» sous la direction d’Ahmed Badrakhan, suivi la même année de « Dahaya Al Madaniya » dont la copie originale a été saisie par le ministère des Affaires sociales. Dans tous ces films, Amina Rizq préférait les rôles de mère de famille.

Pourtant, elle n’a jamais été mariée. Elle disait : « Je n’avais pas le temps de penser au mariage et l’âge m’a filé entre les doigts ». L’héroïne a surtout brillé dans l’interprétation du rôle de la mère dans « Bidaya oua Nihaya », « Aâz Al Habaib », « Ouridou Hallan » et « Douaâ Al Karaouane ».

Aujourd’hui, elle en est à une centaine de films et autant de feuilletons télévisés et de pièces théâtrales. Un parcours sans faute qu ‘elle pu réussir. Fille unique issue d’une famille modeste, elle incarne l’image de la femme arabe, conservatrice et militante. Plusieurs fois distinguée comme meilleure interprète, Amina n’a jamais oublié ses amis.

Ces derniers lui rendent un dernier hommage en témoignant de son sérieux, son assiduité et surtout sa créativité qui dépasse parfois l’inspiration. L’actrice Samiha Ayyoub dira : « je me suis sentie orpheline en apprenant le décès de mon amie et grande star Amina Rizq. J’ai joué avec elle dans plusieurs films et feuilletons télévisés dont la grande série ‘verda’». Pour Kamal Chennaoui « c’est une grande perte. Nous avons perdu un sommet des sommets de l’art ».

Samira Ahmed se souvient d’avoir joué avec elle dans le film « Achaïmae » et qu’elle avait magistralement interprété le rôle de Halima Saâdia. Selon Mahmoud yassine, « C’est la mère de toutes les générations qu’on vient de perdre. Elle était l’université qui a su inculquer aux générations artistiques le sens de l’amour, les valeurs créatrices suprêmes ».

Le président égyptien Hosni Moubarak l’avait désigné comme membre du conseil consultatif « Majlis Achoura » de 1991 à 1998. Amina Rizq avait été décorée par le président Jamal Abdel Nasser.
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