De ce fait, lorsqu'on organise son propre mariage et qu'au lieu de faire appel aux «chikhate» ou à un groupe musical on se contente uniquement des «tolba» pour psalmodier toute la soirée, il est évident que l'on ne fait pas partie des gens normaux, mais qu'on épouse plutôt les idées obscurantistes, celles-là même de la Salafia Jihadia, de Sirat Al Moustaquim et des autres mouvements dont la philosophie incarne le désespoir et une vision limitée de la vie.
Salaheddine Hadad, qui a été appelé mardi dernier à la barre, dans le cadre du procès des auteurs des attentats sordides du 16 mai dernier, a déclaré à la Cour ne pas avoir connaissance de l'existence d'organisations religieuses radicales. Et pourtant, sa «fête de mariage» a été «animée» par des «tolba» qui ont récité des versets, déclamé des panégyriques et expliqué des «hadits». Un tel comportement ne peut donc être que celui de quelqu'un imbu d'intégrisme. Pourquoi alors se renier. Renégats, ils le sont tous ces inculpés qui s'obstinent à reconnaître les faits qui leur sont reprochés.
En effet, la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca qui examine plusieurs affaires concernant les odieux actes terroristes du 16 mai dernier a auditionné mardi, durant toute la soirée, 14 individus poursuivis notamment pour association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat, sabotage, meurtre avec préméditation, dommage intentionnel causant blessures et invalidité permanente et participation.
Interprétation tandancieuses
Ils s'agit de Janah Mohamed, Ahmed Makhfi, Salaheddine Haddad, Mostafa Hibra, Saïd Ben Issi, Abdelhak Hindate, Omar Kassi, Rachid Jalil, Abdelillah Sebbar, Abdelhak Sebbar, Houcine Aït Ouarab, Saïd Neddali, Salah Hissi et Bouchaïb Nahar. Trois autres membres de ce groupe, Houcine M'rabti, Abdelhadi Raoui et Azzeddine Gharaf seront auditionnés ce jeudi. Tous ces inculpés ont pris part à des cours donnés par les théoriciens de l'intégrisme tels que Abdelkrim Chadli, Mohamed Fizazi, Omar Bachir, Abou Hafs et Hassan Kettani qui instrumentalisent la religion et ses nobles idéaux par une interprétation tendancieuse et malveillante incitant à la violence et au meurtre.
Ils seront de l'audition de mardi que les inculpés qui paraissent imprégnés des principes de la Salafia Jihadia étaient pour la plupart préparés à commettre des opérations suicide dès qu'on le leur demanderait. Certains étaient chargés de perpétrer des actes suicide à l'instar de ceux commis à Casablanca contre des sites et centres dans les villes de Marrakech ou Agadir.
Même s'ils ont nié devant la Cour les faits qui leur sont reprochés, ils ont affirmé qu'ils ont signé de leur propre gré les procès-verbaux des interrogatoires approfondis menés par le juge d'instruction, ce qui constitue un aveu. Ce qui est intéressant dans ce procès, ce sont les réponses stéréotypées des inculpés. Quand le président de la Cour demande à l'un des inculpés «Est-ce que tu connais» untel, la réponse est invariable : «C'est une connaissance du quartier, on se croise dans la mosquée, notre relation ne dépasse pas bonjour (salam-salam)».
Quand ils sont interrogés sur les faits pour lesquels ils sont poursuivis, la réponse est la même : «Je ne sais pas, c'est la police qui m'a dit». Ils nient tout. Certains même prétendent qu'ils ont arrêté de prier et ce n'est qu'en prison qu'ils ont repris. Pour se disculper, ils sont même prêts à renier leurs croyances. Cependant, quand les questions se font précises, ils ne sont plus aussi catégoriques, ils bafouillent et leurs arguments s'effritent.
Les véritables objectifs
Les séances d'endoctrinement dont ils niaient au départ la tenue s'avèrent avoir eu lieu en leur présence. Même s'ils affirment que ce ne sont que des cours sur les principes de la religion, en donnant les noms des prédicateurs, ils orientent la Cour sur les véritables objectifs de ces séances. Les livres, les cassettes et les objets saisis montrent bien qu'il s'agit de membres d'une organisation, celle-la même qui a préparé et exécuté les attentats de Casablanca, qui a programmé d'autres actes barbares et qui compte sur la violence pour imposer sa vision des choses.
Infermités permanentes
La Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca poursuivra aujourd'hui l'audition des inculpés et examinera l'affaire 830 dans laquelle sont cités à comparaître l'un des kamikazes qui ne sont pas explosés le 16 mai dernier, des kamikazes de réserve et des acteurs importants de la Salafia Jihadia et de Sirat al Moustakim. Il s'agit de 19 individus en tout à savoir Hassan Taoussi, Mohamed Mouhim, Hassan Ben Haffou, Saïd Mellouli, Hicham Alami, Mohamed Falafel, Redouane Fadl, Abdelkrim Haji, Driss Najihi, Jaouad Lemchelekh, Mohamed Assal, Yassine Abied, Redouane Chawki, Mohamed Mounaïm, Saïd Azim, Abderrahim Moudrik, Ahmed Khafi, Mohamed Maâtour et Redouane Khettabi Ben Ali.
Les membres de ce groupe sont poursuivis pour constitution d'association criminelle, complicité dans le crime d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat en commettant des actes de destruction et des meurtres dans un ou plusieurs endroits, complicité dans des homicides avec préméditation, tentatives d'homicide, participation dans des agressions entraînant blessures et infirmités permanente et vol qualifié. Outre ces charges, Hassan Taoussi et Mohamed Mouhim sont poursuivis pour vol qualifié et coups et blessures à l'arme blanche.
Salaheddine Hadad, qui a été appelé mardi dernier à la barre, dans le cadre du procès des auteurs des attentats sordides du 16 mai dernier, a déclaré à la Cour ne pas avoir connaissance de l'existence d'organisations religieuses radicales. Et pourtant, sa «fête de mariage» a été «animée» par des «tolba» qui ont récité des versets, déclamé des panégyriques et expliqué des «hadits». Un tel comportement ne peut donc être que celui de quelqu'un imbu d'intégrisme. Pourquoi alors se renier. Renégats, ils le sont tous ces inculpés qui s'obstinent à reconnaître les faits qui leur sont reprochés.
En effet, la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca qui examine plusieurs affaires concernant les odieux actes terroristes du 16 mai dernier a auditionné mardi, durant toute la soirée, 14 individus poursuivis notamment pour association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat, sabotage, meurtre avec préméditation, dommage intentionnel causant blessures et invalidité permanente et participation.
Interprétation tandancieuses
Ils s'agit de Janah Mohamed, Ahmed Makhfi, Salaheddine Haddad, Mostafa Hibra, Saïd Ben Issi, Abdelhak Hindate, Omar Kassi, Rachid Jalil, Abdelillah Sebbar, Abdelhak Sebbar, Houcine Aït Ouarab, Saïd Neddali, Salah Hissi et Bouchaïb Nahar. Trois autres membres de ce groupe, Houcine M'rabti, Abdelhadi Raoui et Azzeddine Gharaf seront auditionnés ce jeudi. Tous ces inculpés ont pris part à des cours donnés par les théoriciens de l'intégrisme tels que Abdelkrim Chadli, Mohamed Fizazi, Omar Bachir, Abou Hafs et Hassan Kettani qui instrumentalisent la religion et ses nobles idéaux par une interprétation tendancieuse et malveillante incitant à la violence et au meurtre.
Ils seront de l'audition de mardi que les inculpés qui paraissent imprégnés des principes de la Salafia Jihadia étaient pour la plupart préparés à commettre des opérations suicide dès qu'on le leur demanderait. Certains étaient chargés de perpétrer des actes suicide à l'instar de ceux commis à Casablanca contre des sites et centres dans les villes de Marrakech ou Agadir.
Même s'ils ont nié devant la Cour les faits qui leur sont reprochés, ils ont affirmé qu'ils ont signé de leur propre gré les procès-verbaux des interrogatoires approfondis menés par le juge d'instruction, ce qui constitue un aveu. Ce qui est intéressant dans ce procès, ce sont les réponses stéréotypées des inculpés. Quand le président de la Cour demande à l'un des inculpés «Est-ce que tu connais» untel, la réponse est invariable : «C'est une connaissance du quartier, on se croise dans la mosquée, notre relation ne dépasse pas bonjour (salam-salam)».
Quand ils sont interrogés sur les faits pour lesquels ils sont poursuivis, la réponse est la même : «Je ne sais pas, c'est la police qui m'a dit». Ils nient tout. Certains même prétendent qu'ils ont arrêté de prier et ce n'est qu'en prison qu'ils ont repris. Pour se disculper, ils sont même prêts à renier leurs croyances. Cependant, quand les questions se font précises, ils ne sont plus aussi catégoriques, ils bafouillent et leurs arguments s'effritent.
Les véritables objectifs
Les séances d'endoctrinement dont ils niaient au départ la tenue s'avèrent avoir eu lieu en leur présence. Même s'ils affirment que ce ne sont que des cours sur les principes de la religion, en donnant les noms des prédicateurs, ils orientent la Cour sur les véritables objectifs de ces séances. Les livres, les cassettes et les objets saisis montrent bien qu'il s'agit de membres d'une organisation, celle-la même qui a préparé et exécuté les attentats de Casablanca, qui a programmé d'autres actes barbares et qui compte sur la violence pour imposer sa vision des choses.
Infermités permanentes
La Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca poursuivra aujourd'hui l'audition des inculpés et examinera l'affaire 830 dans laquelle sont cités à comparaître l'un des kamikazes qui ne sont pas explosés le 16 mai dernier, des kamikazes de réserve et des acteurs importants de la Salafia Jihadia et de Sirat al Moustakim. Il s'agit de 19 individus en tout à savoir Hassan Taoussi, Mohamed Mouhim, Hassan Ben Haffou, Saïd Mellouli, Hicham Alami, Mohamed Falafel, Redouane Fadl, Abdelkrim Haji, Driss Najihi, Jaouad Lemchelekh, Mohamed Assal, Yassine Abied, Redouane Chawki, Mohamed Mounaïm, Saïd Azim, Abderrahim Moudrik, Ahmed Khafi, Mohamed Maâtour et Redouane Khettabi Ben Ali.
Les membres de ce groupe sont poursuivis pour constitution d'association criminelle, complicité dans le crime d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat en commettant des actes de destruction et des meurtres dans un ou plusieurs endroits, complicité dans des homicides avec préméditation, tentatives d'homicide, participation dans des agressions entraînant blessures et infirmités permanente et vol qualifié. Outre ces charges, Hassan Taoussi et Mohamed Mouhim sont poursuivis pour vol qualifié et coups et blessures à l'arme blanche.
