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Jeudi 28 Mars 2024
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Aux rythmes des danses folkloriques d’Ahidous

Kelâa M’Gouna a célébré pendant 3 jours, la reine des fleurs. Le parfum des roses a embaumé l’air printanier de toute la vallée du Dadès dans le sud marocain.

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Le village de Kelâa M’Gouna entre en fête pour rendre hommage à la rose. Cette rose berbère qui, dit-on, éloigne les djinns et les maléfices a été à l’honneur cette année du 2 au 4 mai, dans une débauche de parfums et de couleurs : bouquets, danses, musique, défilés, sports, rien n’a été épargné pour célébrer la reine des roses. Les femmes, vêtues de gandouras où sont déposés les précieuses fleurs, cueillent une à une ces «Rosa Damascène ». Celles-ci ont été apportées par des pèlerins de retour de La Mecque, en offrande à la beauté. Des graines seraient tombées tout au long du chemin et depuis, des rosiers ornent et embaument de leur parfum toute la vallée. «Une fois la cueillette terminée, les festivités commencent et les habitants de tous les villages voisins se donnent rendez-vous à Kelâa M’Gouna », raconte un habitant de la région. Des expositions de produits artisanaux et agricoles, des manifestations musicales et des compétitions sportives viennent donner un autre tempo à cette féria des sens. «Les roses, ici, donnent leur couleur au paysage : même lorsqu’elles ne sont pas en fleurs, la terre de la vallée conserve une teinte étrangement rosée», s’épanche Nourreddine Tagheda, directeur du festival, qui a donné à cet événement un nouveau visage pour faire valoir les atouts de cette région. Et d’ajouter «Notre objectif est de faire connaître notre région ainsi que notre culture locale aussi bien aux touristes étrangers qu’aux nationaux». L’évènement est considéré aussi comme un pilier économique pour la région, qui exporte une bonne partie de la production à l’étranger. Elle est en moyenne de 4000 tonnes de roses par année, une ressource précieuse à laquelle les habitants de la vallée savent rendre hommage surtout que l’agriculture locale reste traditionnelle et ne dépasse pas quelques fruits secs et grains, ce qui ne satisfait pas les besoins de son développement économique.
Mais les roses restent l’atout le plus prépondérant, vu leur rentabilité économique. Les soirées se sont déroulées dans les nombreux jardins de roses où tout le monde s’est réuni pour danser et pour élire Miss Rose pour régner au-dessus de la récolte parfumeé de l’année.
Une jeune fille célibataire a été élue reine d’un jour. Les spectateurs enthousiastes l’acclament et des pétales de roses jonchent le sol et marquent ses pas là où elle passe. Les danses folkloriques telles que Ahidous, la danse du sabre et la danse de l’abeille ont animé les nuits de ces festivités. Il faut dire que le festival de la rose est aussi une
occasion en or pour promouvoir le sud du Maroc. Cette région qui regorge de richesses sur tous les niveaux.
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