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Avec l’opération Kounouz Biladi : le tourisme intérieur redore son blason

Considéré, tout au long de ces dernières années, comme le parent pauvre de la stratégie de promotion des activités liées au voyage et aux loisirs, le tourisme intérieur serait en passe de redorer son blason plus vite que ne le laissent présager les augure

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Par l’entremise de la participation de 104 unités hôtelières et de 64 agences, c’est un afflux assez soutenu de touristes nationaux auquel on a eu droit. En prime, cette action promotionnelle aura eu le mérite d’induire un regain de dynamisme au niveau des activités des hôtels ayant participé à cette opération, avec un accroissement du volume de nuitées de 44% à 66.476 visiteurs locaux contre à peine 46.201une année plus tôt.

Une évolution quasi-identique pour ce qui est du volume des arrivées qui a enregistré une hausse de 40% ( 24 940 ) . Selon les mêmes sources, à l’échelle globale, c’est-à-dire au niveau de l’ensemble des établissements hôteliers, tandis que les arrivées ont progressé de 12%, les nuitées ont, pour leur part, caracolé de 15% à 207 184 touristes nationaux contre 180 078 pour la même période de l’année passée. Ce redressement, est-il expliqué, est imputable pour l’essentiel à l’opération promotionnelle Kounouz Biladi I , conforté en cela par d’autres facteurs dont notamment la coïncidence avec des jours fériés.

Et bien qu’il ne s’agisse pas d’un bon cru, les concepteurs de cette initiative estiment, toutes choses égales par ailleurs, que la mission aura été presque accomplie. Les objectifs assignés à cette opération, avec un pactole d’environ 3 MDH ( millions de dirhams) dédié à sa campagne promotionnelle, auraient même été « atteints», peut-on lire dans la conclusion du document concocté à cet effet par le département de tutelle .

C’est que, tout en dépassant allégrement la hausse de près de 20% du volume des nuitées retenue au préalable et tout en visant comme but ultime de sensibiliser la clientèle nationale au rôle de «l’intermédiation des agences de voyages pour l’achat et la programmation des séjours touristiques», cette démarche a permis de cerner les attentes et les besoins de cette clientèle. Outre cet engouement de la part des nationaux pour les produits offerts, l’expérience a été «riche d’enseignements», tant il est vrai qu’elle ne peut que permettre de contribuer à la mise au point d’un «produit touristique adapté». Et puis ce qu’il ne faudrait surtout pas perdre de vue, c’est que cette initiative s’est correlée à un fait inédit.

En l’occurrence, ces synergies entre l’ensemble des parties prenantes au processus de développement du secteur qui ont cette fois-ci bien été portées sur les fonts baptismaux. Chapeautée en effet par le ministère du Tourisme et l’ONMT, cette opération a vu la participation de la FNIH (Fédération nationale des industries hôtelières), de la FNAV ( Fédération nationale des agences de voyages) et de l’ensemble des transporteurs nationaux, à l’instar notamment de la RAM, de l’ONCF et de la CTM. A cela, faut-il le rappeler, le suivi, avec les cellules du ministère et les call center pour les clients, qui a bien eu voix au chapitre.

Il est vrai qu’en elle-même, l’expérience s’est avérée pour le moins assez probante. L’ inflexion ainsi enregistrée par le tourisme intérieur est d’autant plus appréciable qu’elle aura permis aux autres activités du secteur de mieux résister aux effets pernicieux du contexte international.

Au plus fort moment de certains « vents contraires » d’ordre exogène, les taux d’occupation dans certaines villes-phares n’ont pas foncièrement évolué en peau de chagrin. Mais toujours est-il, et de l’avis de nombreux observateurs, au delà des appréciations que l’on peut porter sur ces résultats obtenus , à la lumière de la conjoncture du moment, le véritable challenge de cette activité est bien celui d’une croissance qui puisse s’inscrire dans la durée.

Plus exactement, explique-t-on, il faudrait bien que les objectifs assignés au tourisme intérieur tiennent compte de ceux fixés par le secteur dans sa globalité à l’horizon 2010. L’approche globale du développement de cet important pan du secteur, renchérit-on, gagnerait à coup sûr à être relayée par l’intégration de facteurs agissant du côté de l’offre émanant de cette clientèle. Le raisonnement est pour le moins imparable, car cela permettra aux opérateurs de s’affranchir de bien de contraintes liées, elles, beaucoup plus aux effets de saisonnalité.
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