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Bibliothèque nationale du Royaume : un joyau pour abriter les trésors culturels du Maroc

Rabat devra accueillir la nouvelle Bibliothèque nationale du Royaume dont la pose de la première pierre a été effectuée mercredi 23 juillet par SM le Roi. Ce lieu culturel aura pour mission la sauvegarde et le rayonnement du patrimoine marocain ici ou ail

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«Maintenir un inventaire permanent tout en conservant et en mettant en valeur le patrimoine documentaire marocain en fonction des normes internationales qu’il s’agit de toute la documentation publiée au Maroc ou ailleurs.» C’est la mission confiée à la nouvelle Bibliothèque nationale du Royaume, dont la pose de la première pierre par SM le Roi Mohammed VI a eu lieu, mercredi dernier à Rabat.
Les documents qui doivent intégrer cette bibliothèque le seront par voie de dépôt légal, d’achat ou par voie d’échanges ou de don.

Les modalités d’application du dépôt légal oblige tous les éditeurs et imprimeurs à déposer gratuitement leurs publications à la Bibliothèque. Même les documents publiés à l’extérieur du Maroc, dont l’auteur ou le créateur est marocain sont également concernés.

Gravures, cartes postales, documents photographiques, sonores, audiovisuels et cinématographiques, multimédia, bases de données et logiciels sont touchés par la loi sur le dépôt légal.

Le traitement de ces documents recouvre plusieurs opérations, dont la description bibiographique ou catalographique (auteur, titre, édition, éditeur, etc.) et l’analyse du contenu pour établir sa classification selon le sujet.

Autres fonctions, celles de la conservation et de la restauration des manuscrits. Plusieurs procédés ont été prévus pour prolonger la vie des documents : des acidifiation (débarrasser les livres anciens de tous les éléments destructeur), restauration et reliure et enfin l’utilisation de la microphotographie et la photographie pour proposer au public les informations qu’ils contiennent tout en garantissant leur conservation.

Des magasins seront aménagés avec des niveaux d’humidité, de température et de ventilation pour maintenir à bien l’état des manuscrits et autres.
Autres missions de ce temple du savoir, la publication de bibliographies thématiques et des catalogues d’exposition ainsi que le prêt de ses documents à d’autres bibliothèques du Maroc et de l’étranger.

A côté des salles de lecture, ce nouveau temple culturel disposera d’auditorium lui permettant d’organiser plusieurs manifestations culturelles : théâtre, musique, danse, rencontre d’écrivains et conférences.
La Bibliothèque proposera des lieux d’expositions de ses collections : estampes, affiches, livres d’artistes, cartes postales, etc.

De même, elle fera la promotion du patrimoine national auprès des jeunes en organisant notamment des rencontres avec des illustrateurs.
D’autre part, des relations avec la presse et les médias seront maintenues.
La Bibliothèque réalisera des campagnes de communication pour promouvoir son trésor culturel.

Bref historique

L’idée de créer une bibliothèque moderne au Maroc remonte à 1912. Le projet fut effectivement concrétisé en 1919. Les locaux de cette bibliothèque furent construits à proximité de l’Institut des Hautes Etudes Marocaines. Les fonds documentaires de l’IHEM, contenant manuscrits et imprimés, ont constitué le noyau de cette bibliothèque.

En 1924, la Bibliothèque générale fut installée dans les locaux définitifs qu’elle occupe encore aujourd’hui et qui gardent leur aspect initial.

Le dahir du 1er novembre 1926 érigea la Bibliothèque générale en établissement public. La vocation de la nouvelle institution était de rassembler, centraliser et communiquer au public toute la documentation concernant le Maroc. Une autre mission de grande importance, celle de recevoir et de conserver les archives administratives, a été confiée à la Bibliothèque générale en vertu de l’article 9 du dahir susmentionné. L’institution devint Bibliothèque générale et archives (BGA).
Un second fonds documentaire, constitué d’imprimés et de manuscrits, fut versé à la BGA, celui de la bibliothèque de la mission scientifique du Maroc, dissoute en 1920.

Les collections de la Bibliothèque générale et archives furent, par la suite, enrichies d’un certain nombre de collections particulières.
A l’aube de l’indépendance, la BGA reçut des fonds très importants de manuscrits, choisis dans les collections de bibliothèques de zaouias, de mosquées ou provenant encore de certaines bibliothèques privées.
Le lancement par S.M. le Roi des travaux de construction de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc constitue un nouveau tournant dans cette évolution historique.
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