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Casablanca : Derb Omar, entre bazar et commerce organisé

Que faire de Derb Omar ? C’est sans doute la question que ne peut s’empêcher de se poser le citoyen casablancais à chaque fois que ses pas l’entraînent dans ce quartier commercial gigantesque, grouillant de monde et où la circulation est

Casablanca : Derb Omar, entre bazar et commerce organisé
Derb Omar, une foire gigantesque au cœur de la métropole.
C’est là que négociants en semi-gros et détaillants viennent du fin fond du pays depuis toujours, s’approvisionner en marchandises en tout genre, de fabrication locale ou importée, qui va des produits alimentaires à la quincaillerie et aux matières en plastique.
On imagine l’ambiance qui règne dans cet espace de plus en plus sollicité et partant de moins en moins disposé à contenir le flot de circulation qui le traverse dans tous les sens. Et dire qu’il est parti de rien.
Au départ, au début du siècle dernier, petite ruelle bien loin de la ville, faite d’un ensemble de magasins tenus par des commerçants juifs et soussis, il connaîtra une ampleur fulgurante à l’image de la ville qui s’agrandit et se transforme en premier port et première place industrielle du pays.

Bientôt, le petit derb devient un quartier, puis une sorte d’agglomérat de quartier qui s’étend dans tous les sens de la rue Strasbourg, à la rue Karatchi, Lahrizi et s’en va conquérir l’avenue Mohammed VI. Aujourd’hui, Derb Omar qui garde toujours modestement son nom de ruelle, se retrouve en plein centre de la ville. Une foire gigantesque au cœur de la métropole. D’où les problèmes : des camions de chargement, de plus en plus nombreux, qui circulent dans tous les sens, qui obstruent le passage sans parler de leur « entassement » le long des trottoirs.

On devine les conséquences : aux problèmes de la circulation et des risques d’accidents dus aux opérations de chargement de marchandises, s’ajoute celui de la pollution bien visible, sans parler de l’ambiance de désolation qui se dégage de la place en raison des ordures qui jonchent le sol, cartons, papiers d’emballage, éclats de verre et de céramique abandonnés en bas du trottoir. Il est des petites ruelles attenantes à la route de Médiouna où il ne fait pas bon de passer à cause des ordures et des odeurs qui s’en dégagent.

C’est la campagne dans la ville. Curieusement, les problèmes liés à Derb Omar n’ont jamais fait partie des préoccupations des candidats aux élections municipales et encore moins, l’objet d’un débat public dans les médias sur le sort de la ville.
C’est à croire qu’étant un héritage du passé dont personne n’est vraiment responsable, on se doit de l’assumer comme une fatalité dans la résignation et le silence. Y a-t-il espoir, que dans les prochains jours, à l’occasion de la campagne électorale pour les Communales, nos candidats à l’édilité se décideraient-ils à se pencher sur ce problème réel de la ville qui fait partie de la problématique générale de l’aménagement du territoire ?
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