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Colloque national sur le bois de thuya : promouvoir la marqueterie souirie


Les travaux du colloque national sur le bois de thuya ont débuté, jeudi matin à Essaouira, en présence d’une quarantaine de personnes représentant les différentes administrations de l’Etat, des ONG, des universitaires et des professionnels

Colloque national sur le bois de thuya : promouvoir la marqueterie souirie
Outre les moyens susceptibles de promouvoir la marqueterie souirie, les participants à cette rencontre, la première du genre organisée à Essaouira, examineront divers problèmes entravant le développement de ce secteur qui souffre depuis des années d’une insuffisance de la matière première (le bois de thuya), en raison d’une surexploitation des forêts de thuya jadis abondantes dans la région et d’une abscence d’organisation des artisans, dont le nombre s’élève actuellement à plus de 7000 personnes. Le ministre de l’Artisanat et de l’Economie sociale, M’hamed Khalifa qui a presidé l’ouverture de ce colloque a relevé que l’organisation de cette rencontre à Essaouira qui coïncide avec la célèbration de la journée internationale l’environnement revêt une profonde signification pour le Maroc qui dispose d’environ 80 % des reserves forêstières de thuya, d’où la necéssité de sauvegarder ce patrimoine national.
Il a noté que la surexploitation de cette ressource naturelle aura sans doute un impact négatif sur l’équilibre écologique du Maroc, si des mesures urgentes ne sont pas prises pour protéger ces arbres, dont la croissance nécessite au moins 120 ans pour être exploités.
Il a annoncé qu’un programme mis sur pied par son département, en vue de promouvoir sur le plan socio-économique cette activité traditionnelle, sera débattu par les participants. Ce programme, a indiqué le ministre, comporte une série de mesures, dont la création d’un marché-pilote réservé à la vente du bois de thuya en partenariat avec les parties concernées, l’organisation d’un concours national pour choisir le meilleur artisan-marqueteur et la réalisation de CD pour faire connaître cette activité et promouvoir les produits de cet artisanat qui emploie 75 % de la population active d’Essaouira. Pour sa part, le gouverneur de la province, Abdeslem Bikrat, a souligné l’importance de ce secteur à Essaouira qui procure du travail à une grande partie de la population de la ville et qui en tire l’essentiel de ses revenus.
Il a ajouté que les recommandations qui seront adoptées lors de ce colloque devraient être axées sur la nécessité de trouver des «alternatives» aux problèmes qui se posent à ce secteur, notamment en ce qui concerne la commercialisation de la matière première et le mode de production des produits de cet artisanat unique au Maroc. M. Bikrat a proposé à cette occasion que les résolutions qui devront être adoptées puissent comporter la constitution d’une commission nationale et locale de suivi des recommandations, issues de cette rencontre.
Les travaux de la matinée ont été consacrés à la présentation de plusieurs exposés qui ont traité de la stratégie visant l’organisation du marché des produits de l’artisanat de bois de thuya, de la préservation des forêts de thuya et du rôle du département des Eaux et Forêts dans la protection de ces ressources naturelles nationales. Les communications ont également porté sur le rôle de l’Administration des Douanes pour faire face à l’exportation illégale du bois de thuya, les efforts menés par la gendarmerie royale et les actions entreprises par les collectvités locales pour préserver ce patrimoine forestier inestimable. Deux ateliers ont été mis sur pied par les paticipants pour examiner des sujets ayant trait à l’utilisation des moyens modernes pour assurer une gestion rationnelle de la coupe, du séchage, de la production et de la commercialisation du bois de thuya. Les travaux du deuxième atelier sont centrés sur les moyens et mesures susceptibles de protéger les forêts de thuya.
La délégation officielle devait visiter dans l’après-midi une exposition des produits d’artisanat réalisée par des mâalmia marqueteurs souiris. L’exposition organisée à Dar Souiri retrace l’évolution de cet artisanat et comporte des échantillons de matières premières à l’état brut, exploités par les artisans souiris.
Le ministre, accompagné du gouverneur et de plusieurs personnalités de la ville, s’est rendu également au siège de l’Ensemble artisanal qui abrite plusieurs ateliers d’apprentissage et de fabrication des produits d’artisanat local, telles que la marqueterie, la bijouterie et la céramique.

Utilisation illicite du bois de thuya : 39 délinquants déférés devant la justice à Essaouira


Trente-neuf personnes ont été arrêtées et déférées devant la justice pour utilisation illicite du bois de thuya tandis que 14 délinquants identifiés sont recherchés pour le même motif, indique une communication, traitant du rôle de la Gendarmerie Royale dans la protection du thuya, présentée jeudi lors du colloque national sur le bois de thuya, organisé à Essaouira par le ministère de l’Artisanat et de l’Economie sociale. L’exposé présenté par Larghrib Hassan, commandant de la compagnie de la Gendarmerie Royale d’Essaouira, précise que la Gendarmerie Royale a dressé des constats pour 26 affaires relatives à l’utilisation illégale du bois de thuya: Rabat (11), Safi (7), Agadir (6) et Meknès (2). Dans ces affaires, quinze concernent la contrebande du bois de thuya, sept pour vols de ce bois, trois pour son acquisition illégale et une affaire pour brûlis. Ces opérations ont donné lieu à la saisie de 83.337 kg de bois de thuya, 79 souches du même produit et seize pièces en bois sculptées, 9 madriers, 4 camions, 14 voitures et 4 mulets, précise la communication, notant qu’en dépit des efforts déployés pour combattre le commerce illicite du bois de thuya, des artisans-marqueteurs sont approvisionnés de façon illégale par des délinquants qui profitent de certaines lacunes des textes de loi en vigueur. L’auteur de l’exposé suggère aux participants au colloque de mettre sur pied un plan codifié permettant à toutes les parties de suivre le bois de thuya depuis la forêt jusqu’à l’artisan. Ce suivi appelé «traçabilité» obligera à court terme les contrevenants à renoncer au pillage de la forêt et permet de stabiliser le marché et d’harmoniser l’offre et la demande, indique la communication. Cette nouvelle approche est à même de contribuer, à long terme, à la préservation de la forêt et de son produit, avance-t-on de même source.
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