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Conseil ministériel de la Ligue arabe : la «Maison arabe» face à ses responsabilités

Boycottée par la Libye, la 120e session du Conseil ministériel de la Ligue arabe à laquelle a participé un représentant des nouvelles autorités irakiennes a ouvert hier ses travaux avec un ordre du jour comprenant 16 points portant, entre autres, sur les

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Les pays arabes avaient décidé d’œuvrer, avec l’Onu et le Conseil de gouvernement transitoire en Irak, à l’élaboration d’un calendrier de retrait des forces d’occupation. Ils ont accepté aussi «que les représentants du gouvernement transitoire occupent le siège de l’Irak de façon temporaire et transitoire, sur la base d’une action pour l’élaboration d’une Constitution et le déroulement d’élections qui aboutiraient à la formation d’un gouvernement souverain, reconnu mondialement».
Le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa est appelé à travailler, en coordination avec le Conseil de sécurité de l’Onu et le Conseil de gouvernement transitoire irakien à l’élaboration d’un calendrier précis qui mette fin à l’occupation et rende au peuple irakien le contrôle de sa terre et de ses institutions économiques, politiques et de sécurité ».

Pôle de dialogues et de décisions ?

La Ligue arabe, on le sait, traverse ces derniers temps une crise sans précédent, la plus importante et la plus grave qu’ait connu cette institution censée préserver avant tout les intérêts suprêmes de la nation arabe. L’émergence d’une réelle volonté politique des pays arabes et la matérialisation d’une action arabe commune pour faire revivre et acclimater à la nouvelle donne mondiale cette institution qui forme la « Grande Maison arabe » .
Confrontée à une crise sans précédent, l’organisation arabe traverse, selon toute évidence, une période des plus difficiles de son histoire contemporaine. Cette crise persévérante et délétère constitue une menace sérieuse et directe à l’entité même de cette organisation, à ses intérêts, sa sécurité et à son avenir. Sans oublier également de tenir compte des dangers qui la guettent et des défis de taille auxquels elle doit faire face.
Car évidemment, le monde dans lequel nous vivons change et évolue à grands pas, à la cadence d’une gestion mondiale bien différente et des situations régionales qui imposent à tous d’importants défis, et non des moindres, et que la plupart des nations ne peut malheureusement relever que grâce à une forte et courageuse volonté politique de la part des Etats arabes pour garantir les intérêts souverains de la grande nation arabe et préserver sa sécurité nationale. Ce qui implique la concrétisation d’une action arabe commune en rendant effectif le rôle de cet outil indispensable qu’est la Ligue des Etats arabes, puisqu’elle constitue un pôle de dialogues et de concertations pour l’organisation du monde arabe.
Tout en sachant qu’actuellement l’inertie qui caractérise cette institution et son incapacité à renaître pour assumer pleinement ses responsabilités et s’adapter aux changements de la donne tant sur le plan international que régional, ainsi que pour faire face aux dangers qui épient la nation arabe et sa destinée, toutes ces défaillances donc résultent en effet de l’absence d’une vision politique commune aux Etats arabes pour soutenir l’instance régionale, encourager son développement et renforcer son rôle.
Par conséquent, il est enfin grand temps pour l’ensemble des pays arabes de revoir leurs positions et de réajuster la charte de la Ligue en l’adaptant aux nouvelles règles du jeu qui régissent la scène internationale. Il est temps aussi pour voir jaillir une volonté politique forte et consensuelle visant la réincarnation de la Ligue des Etats arabes qui devrait être tirée de la léthargie dans laquelle elle sombre. Car la Ligue arabe, ne l’oublions pas, forme cette “ Maison des Arabes.
La recherche d’une solution aux questions irakienne et palestinienne doit être suivie par une véritable réforme de la Ligue arabe. Une réforme à même de faire sortir la Ligue arabe de son état de paralysie qui a été à l’origine d’une série de critiques aiguës depuis le déclenchement de la guerre. Et ce, à cause de son incapacité — avec sa structure actuelle — à protéger les intérêts arabes.

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