Le gouverneur de la province de Kerman, Mohammad Ali Karimi, était cité par l'agence officielle iranienne Irna. L'histoire de l'imposante citadelle d'Arg-e-Bam remonte à plus de 2.000 ans. Cible de nombreux sièges et invasions, elle avait été détruite puis reconstruite à de nombreuses reprises, pour la dernière fois à l'époque safavide (XVIe-XVIIIe siècle).Longue de 300 mètres et large de 200 mètres, la citadelle, hérissée de créneaux et de tours d'angle, avait servi de décor au film "le désert des Tartares" (1976) de Valerio Zurlini, adapté du roman de Dino Buzzati, avec Jacques Perrin, Vittorio Gassman, Philippe Noiret, Jean-Louis Trintignant et Max von Sydow.
La citadelle était située à l'intérieur de la cité historique de Bam, d'une superficie de 200 km2, accolée à la ville nouvelle qui porte le même nom. Elle était le meilleur exemple des constructions urbaines de l'Iran pré-islamique. Oasis en plein désert du Dasht e-Kevir, la ville avait longtemps constitué une étape majeure sur la Route sud de la Soie, avant de perdre ce statut avec le développement du transport mécanisé, au début du XXe siècle, puis de renaître avec l'arrivée de touristes ces dernières années.
Un important programme de restauration avait d'ailleurs été récemment lancé et une partie de la vieille ville et de la citadelle avaient été restaurées. Dotée de 28 tours de guet, la citadelle était juchée sur un éperon rocheux haut de 60 mètres. Elle ressemblait à un château médiéval européen, mais contrairement aux constructions d'Europe en pierre, elle était construite en pisé (mélange de terre argileuse et de paille) et en briques d'argile.
La citadelle possédait deux grandes tours distantes d'environ 40 mètres, construites il y a environ cinq siècles. Elle comprenait deux bâtiments appelés «Chahar Fasl» (quatre saisons) et la «Maison des maîtres», réservés aux gouverneurs de l'époque.
Elle était entourée de quatre murailles dans sa partie sud. La première muraille avait une hauteur de 18 mètres, destinée à protéger les habitants des brigands.
Jusqu'à il y a 80 ans, ces deux bâtiments étaient occupés par les responsables locaux de l'armée et de la gendarmerie.
L'UNESCO propose son aide
L'Unesco a proposé hier son assistance pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la ville iranienne de Bam qui a été frappée, vendredi, par un séisme meurtrier qui a fait, selon un bilan provisoire, plus de 20.000 morts et 30.000 blessés.
"L'organisation est prête à fournir aux autorités iraniennes toute l'assistance possible", affirme le directeur général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura, dans un message de condoléances adressé au président Iranien, Mohammad Khatami et rendu public à Paris.M. Matsuura se dit très affecté par la perte cruelle de tant de vies humaines et par les dommages qu'a subis l'inestimable patrimoine cuturel dans la ville de Bam.
Construite en pisé, la ville de Bam était l'un des sites historiques les plus célèbres de l'Iran. Elle abritait le plus important édifice en terre séchée du monde, à savoir la citadelle historique d'Arg-e-Bam, vieille de plus de 2.000 ans, aujourd'hui très gravement endommagée.
L'Unesco rappelle que le gouvernement iranien avait l'intention de proposer l'inscription de Bam sur la liste du patrimoine mondial de l'organisation, à l'instar des sites de Persépolis, de Tchoga Zanbil, de Meidan Eamn d'Isfahan et de Takht-e-Soleyman.
La citadelle était située à l'intérieur de la cité historique de Bam, d'une superficie de 200 km2, accolée à la ville nouvelle qui porte le même nom. Elle était le meilleur exemple des constructions urbaines de l'Iran pré-islamique. Oasis en plein désert du Dasht e-Kevir, la ville avait longtemps constitué une étape majeure sur la Route sud de la Soie, avant de perdre ce statut avec le développement du transport mécanisé, au début du XXe siècle, puis de renaître avec l'arrivée de touristes ces dernières années.
Un important programme de restauration avait d'ailleurs été récemment lancé et une partie de la vieille ville et de la citadelle avaient été restaurées. Dotée de 28 tours de guet, la citadelle était juchée sur un éperon rocheux haut de 60 mètres. Elle ressemblait à un château médiéval européen, mais contrairement aux constructions d'Europe en pierre, elle était construite en pisé (mélange de terre argileuse et de paille) et en briques d'argile.
La citadelle possédait deux grandes tours distantes d'environ 40 mètres, construites il y a environ cinq siècles. Elle comprenait deux bâtiments appelés «Chahar Fasl» (quatre saisons) et la «Maison des maîtres», réservés aux gouverneurs de l'époque.
Elle était entourée de quatre murailles dans sa partie sud. La première muraille avait une hauteur de 18 mètres, destinée à protéger les habitants des brigands.
Jusqu'à il y a 80 ans, ces deux bâtiments étaient occupés par les responsables locaux de l'armée et de la gendarmerie.
L'UNESCO propose son aide
L'Unesco a proposé hier son assistance pour la sauvegarde du patrimoine culturel de la ville iranienne de Bam qui a été frappée, vendredi, par un séisme meurtrier qui a fait, selon un bilan provisoire, plus de 20.000 morts et 30.000 blessés.
"L'organisation est prête à fournir aux autorités iraniennes toute l'assistance possible", affirme le directeur général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura, dans un message de condoléances adressé au président Iranien, Mohammad Khatami et rendu public à Paris.M. Matsuura se dit très affecté par la perte cruelle de tant de vies humaines et par les dommages qu'a subis l'inestimable patrimoine cuturel dans la ville de Bam.
Construite en pisé, la ville de Bam était l'un des sites historiques les plus célèbres de l'Iran. Elle abritait le plus important édifice en terre séchée du monde, à savoir la citadelle historique d'Arg-e-Bam, vieille de plus de 2.000 ans, aujourd'hui très gravement endommagée.
L'Unesco rappelle que le gouvernement iranien avait l'intention de proposer l'inscription de Bam sur la liste du patrimoine mondial de l'organisation, à l'instar des sites de Persépolis, de Tchoga Zanbil, de Meidan Eamn d'Isfahan et de Takht-e-Soleyman.
