A l'heure où quelques cybercafés de la métropole commencent à fermer boutique à cause du manque de la clientèle, un cybercafé d'une autre dimension a été créé au boulevard Zerktouni. C'est un grand espace particulier qui se différencie nettement de ses «concurrents». Il a pu attirer une grande clientèle. «Au début, j'ai été étonnée par tout ce luxe. Vraiment ce cyber est totalement différent des autres. Je viens toujours ici», annonce une jeune fille. Le projet a nécessité un grand investissement. Quelque 360 ordinateurs sont mis à la disposition des internautes. On a l'impression de se trouver dans un autre espace où Internet et les nouvelles technologies sont rois. Les citadins y affluent massivement de tous les quartiers de la ville. «J'ai entendu parler de ce grand cybercafé et je viens ici, pour voir comment il est. Apparemment c'est bien organisé», affirme un étudiant. En effet, au niveau de l'organisation, les responsables n'ont ménagé aucun effort. Deux gardiens veillent attentivement à la sécurité du lieu. Leurs yeux scrutent tous ceux qui rentrent dans le cyber. Mais, ils gardent toujours le sourire. «S'il y a quelqu'un de douteux, ils le suivent l'empêchent de faire des histoires», dit un adolescent en riant. Deux jeunes filles s'occupent de l'accueil. Un véritable travail de communication ! Les écrans de tous les ordinateurs sont plats. Ce qui fascine quelques citadins. «La première fois, je suis restée bouche bée. Vraiment, rien que l'apparence de ces ordinateurs me donne envie de naviguer sur le Net de longues heures», annonce une fonctionnaire. Par ailleurs, d'autres internautes, plus avertis ont un autre point de vue : «Certes ces ordinateurs marchent bien et la connexion est rapide. Mais contrairement à leur apparence, ils ne sont pas très chers. Ce sont des ordinateurs clonés. Ils n'ont pas de marque. Pour vendre, on les a dotés d'un écran plat. Donc, il ne faut surtout pas se faire d'illusion», annonce un ingénieur en informatique. Il habite au boulevard Hassan II et vient toujours à ce cyber, depuis sa création, pour naviguer sur le Net. Il affirme qu'Internet reste relativement cher au Maroc. «J'ai un ordinateur chez moi. Mais, je ne peux pas me permettre de m'abonner. C'est cher. Je préfère contrôler mes dépenses», ajoute-t-il. En fait, le prix de l'heure dans la plupart des cybercafés de la métropole est de l'ordre de 10 DH. Il reste élevé par rapport à d'autres villes du Royaume comme Rabat où ce prix est passé depuis déjà quelques mois à 7 DH. Une question se pose avec insistance : ce cybercafé du boulevard Zektouni constitue-t-il une menace pour les autres ?
Il est vrai que des cybercafés dans plusieurs quartiers de la métropole ont fait faillite et ont dû fermer. Mais, certains ont, depuis longtemps, compris l'astuce. Ils ont introduit des jeux vidéo qui captivent de plus en plus les enfants et les adolescents. «Au début, je n'avais qu'un cybercafé. Mais, au fil du temps, j'ai compris que je ne peux vivre seulement avec cela. J'ai introduit des jeux vidéo depuis huit mois. Aujourd'hui, je gagne ma vie comme il se doit. Avant, je pensais à changer de projet», affirme un propriétaire d'un cybercafé à l'ancienne médina. Quelques-uns font des promotions. «Ce grand cybercafé n'est pas comme les autres. C'est vrai qu'on vient de loin pour nous connecter ici. Mais, le prix est discutable. Ici, quand l'heure s'écoule, la connexion se termine d'elle même ; chose qui n'existe pas ailleurs où l'on peut profiter encore pendant quelques minutes de la connexion. De plus, dans les autres cybercafés, on peut faire deux heures avec 15 DH. Mais là, il faut payer pour chaque heure 10DH », disent deux étudiantes en littérature française, l'air désolé. La culture d'Internet n'est pas encore enracinée dans les habitudes des Marocains.
Marge d'intimité
Même les jeunes qui constituent la clientèle fidèle des cybercafés n'utilisent pas le Net à bon escient. Ils passent leur temps à chatter avec des personnes de l'autre sexe pour nouer des relations amoureuses. D'autres se branchent sur des sites pornographiques. Dans un cybercafé au centre-ville, l'organisation des ordinateurs permet aux internautes d'avoir une marge d'intimité. Mais, quelques-uns profitent de l'occasion : «Je ne peux rien faire à ces gens. Je ne peux pas les interdire de voir les sites qu'ils veulent. Chacun doit faire le contrôle de lui-même », annonce le gérant de ce cybercafé. Selon un expert, Internet ne serait jamais un outil populaire au Maroc, utilisé efficacement. Ce sera, plutôt, un outil pour des professionnels qui vont l'utiliser pour des objectifs bien spécifiques.
Il est vrai que des cybercafés dans plusieurs quartiers de la métropole ont fait faillite et ont dû fermer. Mais, certains ont, depuis longtemps, compris l'astuce. Ils ont introduit des jeux vidéo qui captivent de plus en plus les enfants et les adolescents. «Au début, je n'avais qu'un cybercafé. Mais, au fil du temps, j'ai compris que je ne peux vivre seulement avec cela. J'ai introduit des jeux vidéo depuis huit mois. Aujourd'hui, je gagne ma vie comme il se doit. Avant, je pensais à changer de projet», affirme un propriétaire d'un cybercafé à l'ancienne médina. Quelques-uns font des promotions. «Ce grand cybercafé n'est pas comme les autres. C'est vrai qu'on vient de loin pour nous connecter ici. Mais, le prix est discutable. Ici, quand l'heure s'écoule, la connexion se termine d'elle même ; chose qui n'existe pas ailleurs où l'on peut profiter encore pendant quelques minutes de la connexion. De plus, dans les autres cybercafés, on peut faire deux heures avec 15 DH. Mais là, il faut payer pour chaque heure 10DH », disent deux étudiantes en littérature française, l'air désolé. La culture d'Internet n'est pas encore enracinée dans les habitudes des Marocains.
Marge d'intimité
Même les jeunes qui constituent la clientèle fidèle des cybercafés n'utilisent pas le Net à bon escient. Ils passent leur temps à chatter avec des personnes de l'autre sexe pour nouer des relations amoureuses. D'autres se branchent sur des sites pornographiques. Dans un cybercafé au centre-ville, l'organisation des ordinateurs permet aux internautes d'avoir une marge d'intimité. Mais, quelques-uns profitent de l'occasion : «Je ne peux rien faire à ces gens. Je ne peux pas les interdire de voir les sites qu'ils veulent. Chacun doit faire le contrôle de lui-même », annonce le gérant de ce cybercafé. Selon un expert, Internet ne serait jamais un outil populaire au Maroc, utilisé efficacement. Ce sera, plutôt, un outil pour des professionnels qui vont l'utiliser pour des objectifs bien spécifiques.
