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Dakar-2003 : adieu l'Europe, vive l'Afrique !

Le Dakar-2003 a quitté l'Europe, vendredi avec la troisième étape entre Castellon et Valence (est de l'Espagne), pour le plus grand plaisir des concurrents qui ont soif de désert derrière les deux leaders français, Stéphane Peterhansel, en voiture, et

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Pour satisfaire à l'impatience de la caravane, Hubert Auriol avait prévu un petit cadeau en offrant une spéciale de 8 km sur le sable espagnol. Mieux, le paysage avait même un petit goût du Lac Rose de Dakar, avec un tracé dessiné sur la plage de Castellon.
Essentiellement fait pour le spectacle, la course n'a donné lieu à aucun changement majeur au classement général, puisque Peterhansel sort du Vieux Continent en tête devant le Japonais Hiroshi Masuoka, vainqueur de l'étape (Mitsubishi), et le Sud-Africain Giniel De Villiers (Nissan), les trois hommes se tenant en une trentaine de secondes.
Par contre, l'Allemande Jutta Kleinschmidt a enfin connu une journée tranquille avec son Volkswagen.
Après un début d'incendie et des problèmes de freins lors de deux premiers jours, la lauréate 2001 a terminé 15e de l'étape et remonte de la 64e à la 49e place au général.
Promesses de lendemains difficiles
En moto, ce sont encore les spécialistes de l'enduro qui ont eu la part belle, avec une victoire du Français Cyril Despres devant le Néerlandais Eric Verhoef et l'Espagnol Marc Coma. "Ce sont 8 km qui réchauffent", a souri Despres à l'arrivée, content de retrouver le sable. Derrière, beaucoup de motards ont connu leur premières émotions sur le sable, avec des promesses de moments difficiles tant les 8 kilomètres ont paru physiquement éprouvants pour certains "poireaux". Certaines ont déjà goûté même au sable.
Pour les motards de tête, cette spéciale ressemblait d'ailleurs un peu à un jeu de dupes entre les Espagnols qui espéraient faire un "truc" devant leur public et ceux qui se disaient qu'il serait bon de ne pas ouvrir la piste dimanche entre Tunisie et Tozeur. Donc de ne pas gagner en Espagne.
Même Sainct a expliqué "avoir roulé tranquille. Car il sera difficile de partir devant". Il a dû être déçu le double vainqueur (1999 et 2000) puisque malgré sa sixième place lors de l'étape, le Français partira en tête en Tunisie.
Auparavant, toute la caravane aura l'occasion de prendre 36 heures de vrai repos avec une traversée de deux nuits et une journée (samedi) vers Tunis. A condition que la mer soit calme.
Repos, sieste et sommeil avant l'Afrique
Les concurrents du Dakar-2003 accueillent la traversée de la Méditerranée, hier, avec un plaisir non dissimulé puisqu'elle est synonyme d'Afrique, mais aussi de repos pour des corps déjà fatigués.
Deux nuits à bord d'un bateau et une journée de farniente. C'est en gros, le programme de cette mini-croisière méditerranéenne concoctée par les organisateurs pour permettre à la caravane de rallier Tunis, dimanche à 06h00 locales (05h00 GMT), depuis Valence (Espagne).
Repos, sieste et sommeil, l'activité principale de cette traversée risque de ne pas être très originale pour les concurrents, qui n'auront pas trop le loisir de rester les doigts de pieds en éventail par la suite.
"Il va falloir se reposer car on a déjà bien entamé le capital +sommeil+", préconise Laurent Bidal, un pur amateur, qui résume parfaitement l'état d'esprit de chacun.Même les grands sont conscients de la nécessité de "recharger les batteries", selon l'expression de Cyril Despres, vainqueur de la dernière spéciale européenne vendredi, qui a déjà prévu de puiser de l'énergie dans l'écoute de musique reggae.
Histoires de dunes... et de femmes
En dehors de cette activité de luxe pour un galérien du Dakar, les cartes à jouer devraient avoir un beau succès, avec belote pour les uns et tarot pour les autres. "Cela permet aussi de créer des contacts, de voir les amis. On va se raconter des histoires de dunes, de sables... et de femmes", rit David Casteu, pressé de retrouver tout le monde autour du bar. Un seul évoque le travail. Ce professionnalisme qui peut paraître zélé semble plutôt réussir puisqu'il s'agit tout simplement du leader moto, le Français Richard Sainct, qui parle de la lecture du carnet de route et des vérifications techniques. Pour le Finlandais Ari Vatanen, la lecture prendra la forme d'un livre au choix sur les quatre embarqués qui traitent de "la globalisation civilisée" ou de la façon d'être "un bon père" et "un bon mari". Le député européen a aussi l'intention de prendre la plume pour quelques pages d'une oeuvre en gestation.Mais si, pour tout ce petit monde, la vie est belle, les organisateurs doivent s'arracher les cheveux pour convoyer près de 1000 personnes dans un ferry et 490 véhicules, dont une cinquantaine de camions, dans un cargo.
Dimanche, pour tous, ce sera "Terre, en vue".
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