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Danse orientale à Paris : bal du Jasmin pour enfants démunis

La star mondiale de danse orientale Mayodi a organisé à Paris un somptueux Bal du Jasmin, événement caritatif au profit de deux associations marocaines qui travaillent à offrir un meilleur destin aux enfants en situation précaire. La guerre continue de fa

Danse orientale à Paris : bal du Jasmin pour enfants démunis
Dans ce douloureux contexte, les artistes doivent continuer de créer, de vivre, de régénérer le monde, de lui donner de l’espoir. Ils sont les premiers, peut-être, à ressentir cruellement les choses, à anticiper leur survenue, à les devancer. Si l’acharnement persiste contre le monde arabomusulman, laissant soupçonner, par de nombreux penseurs, que sa culture et que son patrimoine civilisationnels soient essentiellement visés, c’est un phénomène inverse qui se dessine aussi bien dans les pays d’Orient et d’Occident : un intérêt accru, un attrait prononcé envers cette culture, une exploration appronfondie de son patrimoine...
S’agissant de la danse orientale particulièrement, enracinée naturellement en Orient avec une histoire grandiose, cela fait des décennies déjà qu’elle a conquis les publics européen, américain, australien, japonais, ... qui y ont découvert la splendeur de la féminité et de la sensualité. Plusieurs maîtres en danse orientale sont installés dans ces pays où ils enseignent cet art ancestral à des élèves fascinés de plus en plus nombreux.
Le 29 mars dernier, c’était en pleine guerre. Une star de la danse orientale avait depuis plusieurs mois préparé une soirée caritative pour cette date. Pour des enfants marocains malheureux, marginalisés, pris en charge par des ONG qui tentent de leur offrir un meilleur destin. C’est dans le chagrin causé par la guerre, et le coeur avec les Irakiens, que cette soirée fut quand même donnée. Pour venir en aide à d’autres nécessiteux, sans autres moyens que que par le truchement de son métier. Et pour affirmer que la culture orientale rayonnera toujours.
Cette somptueuse soirée orientale a réuni une partie du ghota européen, dont plusieurs membres de la communauté arabe, à Paris : le Bal de la Nuit du Jasmin. Comme le Bal de la Rose à Monaco, a présent est né celui du Jasmin à Paris, fleur orientale par excellence.
Cette soirée avait donc un objectif humanitaire, ses profits devant être distribués à deux associations caritatives marocaines : l’Association Marocaine d’Aide aux Enfants en Situation Précaire (AMSIP) et le Comité de Soutien à la Scolarisation des Filles Rurales (CSSR). L’organisateur de cette soirée orientale phare n’est autre que la star mondiale Mayodi. Danseur oriental et chorégraphe d’origine marocaine vivant à Paris où il a fondé une prestigieuse école de danse orientale, il se produit sur les plus célèbres scènes d’Orient et d’Occident. Danseur exceptionnel, Mayodi est le créateur d’une version de danse orientale masculine qu’il interprète sublimement. Il a toujours eu le coeur avec les démunis, notamment de son pays d’origine. C’est pourquoi il a assigné à son association El Noujoum qu’il a fondée en 1992, outre une mission culturelle, un rôle de soutien de projets humanitaires, par l’organisation de spectacles de musique et de danse. Et l’aide financière directement apportée par Mayodi aux associations de terrain est principalement destinée aux enfants en situation précaire, enfants des rues, enfants handicapés, enfants privés d’éducation, quelles que soient leur origne et leur appartenance religieuse. «El Noujoum réunit des artistes qui, chacun dans sa discipline, vont puiser aux sources traditionelles des arts de l’Orient, dit Mayodi. La transmission du savoir par l’enseignement et son approfondissement par la recherche inspirent la démarche de cette association culturelle. Dans sa dimension humanitaire, je rassemble très régulièrement des artistes (aux origines plus diverses) autour des causes humanitaires dont la promotion me tient à coeur. Les artistes invités se produisent le plus souvent bénévolement».
Noble danse pour une noble cause
Le Bal de la Nuit du Jasmin fut une soirée exceptionnelle, munificente, pour laquelle il a consacré un considérable travail de préparation et d’organistaion, pratiquement tout seul. Trois cent personnes du gratin européen et de la communauté arabe, dont plusieurs personnalités marocaines, ont été attablées aux Salons Vianey, spécialement décorés à l’oriental pour ce Bal du Jasmin qui fut parrainé par la Princesse Hermine de Clermont-Tonnerre, la chanteuse et écrivain-poète Sapho, l’écrivain Tahar Benjelloun et Gilbert Sinoué. Le public, composé en grande partie d’artistes, d’intellectuels et de diplomates, de chefs d’entreprises, se trouvait là réuni malgé la guerre parce qu’il s’agissait d’une soirée caritative.
Pour l’événement, Mayodi a fait venir à Paris des artistes marocains, l’artiste professeur de danse Hind, le danseur Noor, le chanteur Rani, la chanteuse Nadia, et la danseuse orientale australienne Ketty Sharif. Mayodi qui a accueilli les invités en costard a ensuite enfilé son costume mirifique de danseur pour ouvrir le bal, en solo. Envoûtant et impressionnant comme à l’accoutumée. Les autres danseurs ont aussi dansé en solo. La Marocaine Hind, qui grimpe en flèche au firmament des stars, s’affirme par sa grâce infinie, son style extrêmement raffiné. Elle illustre parfaitement cette nouvelle génération de stras féminines de la danse orientale au corps de mannequin. Elle a dansé sur la superbe musique égyptienne au nom de «Reine de la danse». Hind est la première artiste marocaine à développer une importante action culturelle en ce domaine de la danse orientale, tout en travaillant très souvent pour des causes humanitaires, comme elle vient de danser, ce 12 avril à la Mamounia (Marakech) pour l’Association Ryad El Boustane. Elle organise en outre des stages de perfectionnement en faisant venir d’illustres maîtres de danse orientale de l’étranger et contribue, avec d’autres danseurs arabes en Europe, à redonner à la danse orientale ses lettres de noblesse. L’on voit aussi apparaître des étoiles non arabes de danse orientale, comme Ketty Sharif, qui prennent souvent des noms d’artistes aux consonnances orientales.
L’art et la culture sont de plus en plus liés au social, à la vie associative, comme nous le démontrent nos artistes. Mayodi est depuis longtemps membre actif de l’AMSIP dont il représente les activités à Paris. L’AMSIP a été créée en 1996 par Touria Jaïdi qui y a réalisé des projets colossaux, et à laquelle elle s’est dévouée avec une générosité entière dans la discrétion, sans rechercher de médiatisation.
Quant au CSSF, il est constitué de personnes physiques affiliées et d’ONG locales partenaires ayant pour la plupart une longue expérience dans le domaine du développement.
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