Sable brûlant et crêtes enneigées, canyons vertigineux s’ouvrant sur une campagne verdoyante et, partout, émergeant d’une palmeraie, juchées sur un roc rougeoyant, devant un lac émeraude, de somptueuses casbahs, féeriques citadelles de terre, et des ksours à la beauté insolite, villages fortifiés couleur de sable.
Ce sont les vallées du Drâa, du Dadès, du Ziz. Descendez le cours des oueds, remontez le cours du temps, prenez la route des casbahs au cours d’une rencontre avec une nature époustouflante.
Vallée du Drâa
Né dans le Haut-Atlas, le Drâa creuse laborieusement son lit jusqu’à Agdz (prononcer Agadès). Mais là, quelle revanche ! Il donne vie à un spectaculaire liseré d’oasis de 200 km. Arrivé à M’hamid, lui qui fut jadis le plus long fleuve du Maroc, se fait engloutir par les sables. Vite à Agdz ! C’est à partir de ce petit bourg dominé par sa citadelle, son fortin rouge et la curieuse arête du jebel Kissane que la route suit l’oued Drâa.
Pied de nez au désert, la nature hisse ses couleurs.
Grappes de dattes jaunes suspendues aux palmiers, buissons de lauriers exhibant des fleurs au rose éclatant, montagnes brunes, beiges, grises enracinées dans une terre ocre et, de loin en loin, comme des mirages, d’innombrables ksours couleur de sable.
Celui de Tamenougalt, l’un des plus typiques, ancienne capitale des Berbères, celui d’lgdaoun, avec ses hautes tours en forme de pyramides tronquées, la casbah de Tinzouline...Voici l’oasis de Zagora.
C’est d’ici qu’au XVIème siècle, les Saadiens conquirent le Souss, puis tout le Maroc, avant de se lancer dans la grande aventure qui les mena jusqu’à Tombouctou.
C’est d’ici que vous partirez pour des excursions.
Tamegroute avec ses célèbres mosquées aux toits de faïence bleu et aux minarets blancs, son influente médersa et sa bibliothèque, créée au XVIIème siècle, renfermant de superbes corans enluminés.
Place au sable et aux dunes !
Voici M’hamid, porte du désert, où se tient le lundi l’un des souks les plus colorés du Maroc. Voici M’hamid el-Ghouzlane, «la plaine des gazelles», là où commence l’immense plateau désertique, l’hamada du Drâa.
Vallée du Dadès
Issu du Haut-Atlas, l’oued Dadès alimente une série d’oasis, écrins de mille casbahs de la vallée. A partir de BoumaIne, les versants désertiques de la montagne grignotent son ruban de verdure. Mais l’oued s’entête, s’incruste, fend d’épais blocs calcaires. Alors la vallée resserre ses parois vertigineuse et ce sont les gorges du Dadès.
Fondée au XIIe siècle par Yacoub el Mansour, la luxuriante oasis de Skoura offre un prélude enchanteur à la «vallée des mille casbahs» : el Kabbaba,
Dar Aïchil, Dar Aït Souss et, la plus belle, Amerhidil...
De palmeraies en jardins, la route conduit jusqu’aux roses, les milliers et les milliers de roses qui embaument El Kelaâ M’Gouna, la plus belle des roseraies de la vallée.
Mais vous pouvez aussi changer d’air. Azlag où 120 forgerons - presque tous les hommes du village ! fabriquent de magnifiques poignards ouvragés ; l’ancienne casbah du Glaoui en équilibre sur un rocher; la splendide casbah de Hou Taghrar.
Ouvrez grand les yeux, voici les gorges du Dadès ! Un énorme bloc calcaire tranché d’un coup de sabre. Dans cet univers abrupt, déchiqueté, les casbahs épousent les couleurs mauve, rousse, fauve, pourpre des roches. La route se transforme en piste, traverse le Dadès, grimpé en lacets au-dessus d’un vertigineux canyon, pénètre dans un domaine privé : celui des oiseaux et des mouflons.
A couper le souffle ! Autres gorges qui valent le déplacement : celles du Todra. A partir de Tineghir, on parcourt une cinquantaine de kilomètres et on arrive... au bout du monde. Deux falaises à pic de 300 mètres de hauteur séparées par un étroit couloir d’une vingtaine de mètres. Un spectacle inoubliable.
Vallée du Ziz
Descendu du Haut-Atlas, le Ziz creuse son cours dans d’impressionnantes falaises-imaginez sa puissance passée ! Il vire aux environs de Rich et pique vers le sud où il nourrit l’immense palmeraie du Tafilalet et, enfïn, va se perdre dans les sables de Taouz. Près de Rich se trouve la médersa de Sidi Salim, sage qui possédait l’extraordinaire don d’effectuer chaque vendredi le voyage aller-retour à la Mecque !
A moins d’avoir l’extrême vélocité de Sidi Salim, il vous faudra quelque temps pour rejoindre Erfoud. Et c’est tant mieux !
Dans la vallée du Ziz, l’eau est source de beauté, elle ponctue la route vers le désert. D’abord l’oued Ziz offre un spectacle impressionnant. Il taille impétueusement le calcaire pour créer un long corridor bordé de hauts palmiers d’où émergent les ksour et la sublime casbah d’lfri.
Puis, endigué par le barrage Hassan Addakhil, il forme une vaste nappe émeraude. Sur les rives ocre rouge, à l’ombre des abricotiers, des femmes font leur lessive.
Un peu plus loin, la source bleue de Meski est réputée pour accroître la fertilité. Des jeunes filles, aux tresses ornées de pompons de laine, de coquillages, de rubans et d’amulettes s’y baignent à la lueur des bougies qu’elles allument dans la grotte.
Au bout du voyage, la monumentale porte d’Erfoud s’ouvre d’un côté sur.., un million de palmiers.
De l’autre, sur les milliards et les milliards de grains de sable des premières dunes
sahariennes.
Maintenant, pour rejoindre Merzouga, rien de plus facile : cap sur le désert !
Telouet (entre Marrakech et Ouarzazate) est l’ancienne résidence où naquit et mourut le pacha El Glaoui. Elle est en très mauvais état.
Ouarzazate est la porte qui ouvre sur le grand sud. Elle marque le début du périple et possède trois magnifiques kasbahs :
* Taourirt, ancienne et somptueuse résidence du pacha de Marrakech (dit le Glaoui) est admirablement restaurée et présente un ensemble impressionnant de bâtiments fortifiés en pisé ocre et roux. Deux pièces de la vaste résidence ont conservé leur décor de stuc et leur plafond de cèdre.
* Aït Benhaddou (30 km de Ouarzazate) est le site le plus spectaculaire et le plus connu de tout le sud marocain. Ce magnifique kasr de terre est un entassement de maisons fortifiées, adossées à la montagne. Mais son titre de noblesse est son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.
·Tifoultoute (6 km de Ouarzazate) est une casbah médiocrement restaurée qui appartenait aussi à la famille du pacha. Située sur un promontoire rocheux, cette belle construction en pisé offre, de la terrasse (où des cigognes ont élu domicile), une vue splendide sur le ksar et sur la palmeraie.
Ce sont les vallées du Drâa, du Dadès, du Ziz. Descendez le cours des oueds, remontez le cours du temps, prenez la route des casbahs au cours d’une rencontre avec une nature époustouflante.
Vallée du Drâa
Né dans le Haut-Atlas, le Drâa creuse laborieusement son lit jusqu’à Agdz (prononcer Agadès). Mais là, quelle revanche ! Il donne vie à un spectaculaire liseré d’oasis de 200 km. Arrivé à M’hamid, lui qui fut jadis le plus long fleuve du Maroc, se fait engloutir par les sables. Vite à Agdz ! C’est à partir de ce petit bourg dominé par sa citadelle, son fortin rouge et la curieuse arête du jebel Kissane que la route suit l’oued Drâa.
Pied de nez au désert, la nature hisse ses couleurs.
Grappes de dattes jaunes suspendues aux palmiers, buissons de lauriers exhibant des fleurs au rose éclatant, montagnes brunes, beiges, grises enracinées dans une terre ocre et, de loin en loin, comme des mirages, d’innombrables ksours couleur de sable.
Celui de Tamenougalt, l’un des plus typiques, ancienne capitale des Berbères, celui d’lgdaoun, avec ses hautes tours en forme de pyramides tronquées, la casbah de Tinzouline...Voici l’oasis de Zagora.
C’est d’ici qu’au XVIème siècle, les Saadiens conquirent le Souss, puis tout le Maroc, avant de se lancer dans la grande aventure qui les mena jusqu’à Tombouctou.
C’est d’ici que vous partirez pour des excursions.
Tamegroute avec ses célèbres mosquées aux toits de faïence bleu et aux minarets blancs, son influente médersa et sa bibliothèque, créée au XVIIème siècle, renfermant de superbes corans enluminés.
Place au sable et aux dunes !
Voici M’hamid, porte du désert, où se tient le lundi l’un des souks les plus colorés du Maroc. Voici M’hamid el-Ghouzlane, «la plaine des gazelles», là où commence l’immense plateau désertique, l’hamada du Drâa.
Vallée du Dadès
Issu du Haut-Atlas, l’oued Dadès alimente une série d’oasis, écrins de mille casbahs de la vallée. A partir de BoumaIne, les versants désertiques de la montagne grignotent son ruban de verdure. Mais l’oued s’entête, s’incruste, fend d’épais blocs calcaires. Alors la vallée resserre ses parois vertigineuse et ce sont les gorges du Dadès.
Fondée au XIIe siècle par Yacoub el Mansour, la luxuriante oasis de Skoura offre un prélude enchanteur à la «vallée des mille casbahs» : el Kabbaba,
Dar Aïchil, Dar Aït Souss et, la plus belle, Amerhidil...
De palmeraies en jardins, la route conduit jusqu’aux roses, les milliers et les milliers de roses qui embaument El Kelaâ M’Gouna, la plus belle des roseraies de la vallée.
Mais vous pouvez aussi changer d’air. Azlag où 120 forgerons - presque tous les hommes du village ! fabriquent de magnifiques poignards ouvragés ; l’ancienne casbah du Glaoui en équilibre sur un rocher; la splendide casbah de Hou Taghrar.
Ouvrez grand les yeux, voici les gorges du Dadès ! Un énorme bloc calcaire tranché d’un coup de sabre. Dans cet univers abrupt, déchiqueté, les casbahs épousent les couleurs mauve, rousse, fauve, pourpre des roches. La route se transforme en piste, traverse le Dadès, grimpé en lacets au-dessus d’un vertigineux canyon, pénètre dans un domaine privé : celui des oiseaux et des mouflons.
A couper le souffle ! Autres gorges qui valent le déplacement : celles du Todra. A partir de Tineghir, on parcourt une cinquantaine de kilomètres et on arrive... au bout du monde. Deux falaises à pic de 300 mètres de hauteur séparées par un étroit couloir d’une vingtaine de mètres. Un spectacle inoubliable.
Vallée du Ziz
Descendu du Haut-Atlas, le Ziz creuse son cours dans d’impressionnantes falaises-imaginez sa puissance passée ! Il vire aux environs de Rich et pique vers le sud où il nourrit l’immense palmeraie du Tafilalet et, enfïn, va se perdre dans les sables de Taouz. Près de Rich se trouve la médersa de Sidi Salim, sage qui possédait l’extraordinaire don d’effectuer chaque vendredi le voyage aller-retour à la Mecque !
A moins d’avoir l’extrême vélocité de Sidi Salim, il vous faudra quelque temps pour rejoindre Erfoud. Et c’est tant mieux !
Dans la vallée du Ziz, l’eau est source de beauté, elle ponctue la route vers le désert. D’abord l’oued Ziz offre un spectacle impressionnant. Il taille impétueusement le calcaire pour créer un long corridor bordé de hauts palmiers d’où émergent les ksour et la sublime casbah d’lfri.
Puis, endigué par le barrage Hassan Addakhil, il forme une vaste nappe émeraude. Sur les rives ocre rouge, à l’ombre des abricotiers, des femmes font leur lessive.
Un peu plus loin, la source bleue de Meski est réputée pour accroître la fertilité. Des jeunes filles, aux tresses ornées de pompons de laine, de coquillages, de rubans et d’amulettes s’y baignent à la lueur des bougies qu’elles allument dans la grotte.
Au bout du voyage, la monumentale porte d’Erfoud s’ouvre d’un côté sur.., un million de palmiers.
De l’autre, sur les milliards et les milliards de grains de sable des premières dunes
sahariennes.
Maintenant, pour rejoindre Merzouga, rien de plus facile : cap sur le désert !
Les principales casbahs à découvrir
Telouet (entre Marrakech et Ouarzazate) est l’ancienne résidence où naquit et mourut le pacha El Glaoui. Elle est en très mauvais état.
Ouarzazate est la porte qui ouvre sur le grand sud. Elle marque le début du périple et possède trois magnifiques kasbahs :
* Taourirt, ancienne et somptueuse résidence du pacha de Marrakech (dit le Glaoui) est admirablement restaurée et présente un ensemble impressionnant de bâtiments fortifiés en pisé ocre et roux. Deux pièces de la vaste résidence ont conservé leur décor de stuc et leur plafond de cèdre.
* Aït Benhaddou (30 km de Ouarzazate) est le site le plus spectaculaire et le plus connu de tout le sud marocain. Ce magnifique kasr de terre est un entassement de maisons fortifiées, adossées à la montagne. Mais son titre de noblesse est son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.
·Tifoultoute (6 km de Ouarzazate) est une casbah médiocrement restaurée qui appartenait aussi à la famille du pacha. Située sur un promontoire rocheux, cette belle construction en pisé offre, de la terrasse (où des cigognes ont élu domicile), une vue splendide sur le ksar et sur la palmeraie.
