Six semaines après le début de la guerre, le Président Bush a déclaré jeudi à bord de l’Abraham Lincoln, croisant au large de la Californie de retour du Golfe, que les Etats-Unis et leurs alliés «l’avaient emporté» en Irak.
Les images de son arrivée spectaculaire à bord du porte-avions «feront un spot publicitaire efficace l’année prochaine» lors de la campagne électorale, prévoit le New York Times.
Mais si les forces américaines méritent selon le journal leur «moment de célébration», «obtenir une paix durable en Irak sera plus difficile que d’emporter une victoire militaire».
«La situation chaotique en Afghanistan n’est pas une bonne publicité pour les capacités américaines à construire une nation», souligne le journal.
La décision même du Président de déclarer la guerre pratiquement finie constitue un recentrage sur les questions intérieures qui le rend «plus vulnérable» aux préoccupations de l’électorat sur la situation économique, relève encore le journal.
«Pour Bush, le message pour 2004 est militaire», estimait de son côté le Washington Post, assurant que «les conseillers de Bush prévoient de mettre son leadership guerrier au centre de sa campagne pour la réélection».
Mais le quotidien voit lui aussi des dangers dans ce choix, relevant que le président n’a à aucun moment dans son discours de jeudi «prétendu que l’Irak a ou avait des armes biologiques et chimiques, alors que cette accusation était l’argument central pour justifier la guerre devant la communauté internationale».
Le Wall Street Journal souligne également que «les électeurs pourraient le (Bush) juger selon ce qui se passera en Irak dans les mois à venir».
Les Américains s’attacheront à savoir qui financera la reconstruction, si la transition politique se déroule sans violences et «si les Etats-Unis trouvent les armes de destruction massive par lesquelles M. Bush a justifié l’invasion.»
Mais l’entourage présidentiel «est très conscient que l’économie pourrait déterminer ses chances (de M. Bush) de succès en 2004, alors que les nouvelles sur ce front sont toujours mauvaises», poursuit le quotidien des milieux d’affaires. USA Today souligne enfin lui aussi les risques posées par l’absence de preuves soutenant
les accusations américaines contre l’ex-régime irakien.
«Malgré l’affirmation de Bush jeudi que +nous avons éliminé un allié d’Al-Qaida+, les Etats-Unis ont encore à prouver l’existence de liens forts entre le régime de Saddam et le réseau terroriste».
«Et ils n’ont pas trouvé les armes chimiques et biologiques qu’ils affirmaient que Saddam possédait. Jusqu’à ce que ce soit fait, la victoire irakienne risque d’être réduite à une doctrine préventive autorisant les Etats-Unis à frapper les premiers contre des terroristes ou des pays soutenant le terrorisme», estime le journal.
Les images de son arrivée spectaculaire à bord du porte-avions «feront un spot publicitaire efficace l’année prochaine» lors de la campagne électorale, prévoit le New York Times.
Mais si les forces américaines méritent selon le journal leur «moment de célébration», «obtenir une paix durable en Irak sera plus difficile que d’emporter une victoire militaire».
«La situation chaotique en Afghanistan n’est pas une bonne publicité pour les capacités américaines à construire une nation», souligne le journal.
La décision même du Président de déclarer la guerre pratiquement finie constitue un recentrage sur les questions intérieures qui le rend «plus vulnérable» aux préoccupations de l’électorat sur la situation économique, relève encore le journal.
«Pour Bush, le message pour 2004 est militaire», estimait de son côté le Washington Post, assurant que «les conseillers de Bush prévoient de mettre son leadership guerrier au centre de sa campagne pour la réélection».
Mais le quotidien voit lui aussi des dangers dans ce choix, relevant que le président n’a à aucun moment dans son discours de jeudi «prétendu que l’Irak a ou avait des armes biologiques et chimiques, alors que cette accusation était l’argument central pour justifier la guerre devant la communauté internationale».
Le Wall Street Journal souligne également que «les électeurs pourraient le (Bush) juger selon ce qui se passera en Irak dans les mois à venir».
Les Américains s’attacheront à savoir qui financera la reconstruction, si la transition politique se déroule sans violences et «si les Etats-Unis trouvent les armes de destruction massive par lesquelles M. Bush a justifié l’invasion.»
Mais l’entourage présidentiel «est très conscient que l’économie pourrait déterminer ses chances (de M. Bush) de succès en 2004, alors que les nouvelles sur ce front sont toujours mauvaises», poursuit le quotidien des milieux d’affaires. USA Today souligne enfin lui aussi les risques posées par l’absence de preuves soutenant
les accusations américaines contre l’ex-régime irakien.
«Malgré l’affirmation de Bush jeudi que +nous avons éliminé un allié d’Al-Qaida+, les Etats-Unis ont encore à prouver l’existence de liens forts entre le régime de Saddam et le réseau terroriste».
«Et ils n’ont pas trouvé les armes chimiques et biologiques qu’ils affirmaient que Saddam possédait. Jusqu’à ce que ce soit fait, la victoire irakienne risque d’être réduite à une doctrine préventive autorisant les Etats-Unis à frapper les premiers contre des terroristes ou des pays soutenant le terrorisme», estime le journal.
