Menu
Search
Mardi 30 Décembre 2025
S'abonner
close
Mardi 30 Décembre 2025
Menu
Search

Favoriser l’investissement et la création d’un espace économique arabe

Deux jours de débat sur les investissements interarabe. Deux jours largement suivis par un public nombreux et attentif qui ont permis de souligner la nécessité de passer à la vitesse supérieure en matière de coopération économique interarabe.

No Image
Dès l’ouverture du Forum de l’investissement arabe, organisé par la Direction des Investissements et la publication “Economie et Entreprises” sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, le ton est donné quant à la nécessité d’élargir cette coopération et de l’élever au niveau de la coopération politique, dense et soutenue.
M. Driss Jettou, Premier ministre, dans l’allocution prononcée lors de la cérémonie de la remise du Prix du meilleur investisseur arabe à S.A.R. le Prince Al Walid Ben Talal, cérémonie qui s’est tenue sous la présidence de S.A.R. le Prince Moulay Rachid, devait mettre l’accent sur la nécessité de favoriser la création d’un espace économique arabe unifié. Il devait particulièrement insister sur l’importance stratégique d’un tel regroupement économique arabe face aux défis de la mondialisation.
M. Meziane Belfqih, conseiller du Souverain, devait également affirmer cette nécessité lors de l’allocution prononcée à l’ouverture du Forum sur l’investissement arabe en palaidant pour le projet de création d’une zone arabe de libre-échange lancé en 1997 mais qui reste à mettre en œuvre.
La modestie des échanges économiques montre que les pays arabes regardent ailleurs pour leurs besoins. Selon le président de la Banque islamique de développement (BID), Ahmad Mohamed Ali-Madani, qui devait intervenir à l’ouverture du Forum sur l’investissement arabe, la faiblesse des investissements interarabes trouve son origine dans “le manque de volonté politique ” des Etats arabes qui vient s’ajouter à des entraves plus pratiques “l’absence de données et d’informations suffisantes sur les opportunités d’investissement dans la région, la faiblesse des moyens de communication (routes, telecom, etc.)” M. Abderrazak Mossadeq, ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales et de la mise à niveau de l’économie, a lancé un appel dans ce sens en appelant à ce que l’investissement des capitaux arabes participe de manière plus affirmée à la promotion des économies arabes. La présence à cette réunion sur l’investissement de quelque 300 investisseurs arabes montre l’intérêt accordé à la concertation avant de passer à la phase de la mise en place de mécanismes adéquats en vue de favoriser les échanges commerciaux interarabes et promouvoir les investissements.
L’appel lancé par les investisseurs arabes présents à Rabat quant à l’amélioration de l’environnement de l’investissement dans les pays arabes montre, par ailleurs, que les conditions du terrain sont loin de répondre encore aux conditions exigées.
Les investisseurs ont rappelé également le rôle déterminant d’un certain nombre d’indicateurs pour attirer l’investissement de toute origine et de toute nationalité : stabilité politique des régimes, équilibres macro-économiques, environnement juridique de l’investissement, système d’incitation offert par le pays, infrastructure, ressources humaines, système financier. Ces indicateurs sont des données quasi-permanentes dans l’évaluation des investisseurs. Certains pays arabes ont fourni d’importants efforts et présentent, d’une façon générale, le bon profil.
A défaut d’attirer les investisseurs, ils en ont gagné la sympathie et peuvent déjà se prévaloir de ce capital de préjugés favorables. L’amélioration de l’environnement de l’investissement dans les pays arabes est perçu comme la volonté des Etats de s’appuyer désormais sur le secteur privé et l’investissement étranger pour assurer le développement économique.
Sur un plan institutionnel, les représentants des agences arabes de promotion des investissements ont, de leur côté, mis l’accent sur la nécessité de créer un réseau des organismes arabes chargés de la promotion des investissements.
Réunies sous la présidence de M. Hassan Bernoussi, directeur des investissements, les agences de promotion (Yémen, Tunisie, Algérie, Koweït, Egypte, Jordanie, Liban, Mauritanie, Emirats Arabes Unis ) présentes à Rabat ont appelé à la création d’une banque de données arabe. Elle viendrait combler le vide en la matière, permettrait l’échange de données et contribuerait à mieux faire connaître les opportunités d’investissement offertes par les différents pays arabes.
Appelé à se reproduire chaque année dans un pays arabe, le Forum de l’investissement qui en est à sa première édition doit pouvoir constituer un moyen pour évaluer les étapes franchies sur le chemin de l’intégration économique et la promotion des investissements interarabes.


Les investissements interarabes en chiffres



En 2001 les investissements interarabes n’ont pas dépassé les 2,5 milliards de dollars, soit 0,34 % du volume global des investissements étrangers directs.
L’Arabie Saoudite reste le premier destinataire des investissements arabes avec un total de 721,2 millions de dollars en 2001, soit 29,5 % des investissements interarabes, suivie du Soudan avec 554,9 millions de dollars (22,7 %), de l’Algérie avec 350 millions de dollars (14,3 %), du Liban avec 225 millions de dollars (9,2 %), des Emirats avec 215 millions de dollars (8,8 %) et de l’Egypte avec 88,2 millions de dollars (3,6 %).
Parmi les pays arabes, l’Arabie Saoudite vient en tête des pays arabes investissant dans d’autres pays de la région, avec un volume global de 466,7 millions de dollars (19,1 % du total), suivie de la Syrie avec 305,3 millions de dollars (12,5 %), des Emirats avec 304,2 millions de dollars (12,4%), de la Jordanie avec 281,9 millions de dollars (11,5 %) et du Koweït avec 239,4 millions de dollars (9,8 %).
Lisez nos e-Papers