Ceci est «malheureux» confie à la MAP, Fouad Serghini, directeur général de l'Agence de dédensification et de sauvegarde de Fès, car cela risque de nous faire rater une bonne partie du financement pour la réhabilitation de ce quartier où les Mérinides ont élit leur centre du pouvoir politique.
Pourtant ce quartier intégré dans l'étude du projet de sauvegarde financée par la Banque mondiale, ne doit souffrir ni de l'oubli des uns ni de la méconnaissance des autres. Répondant à un type d'architecture urbanistique spécifique, Fès- Jdid dont la valeur culturelle est moindre par rapport à la médina, a un fondement politique incontestable.
Lié à la création du Palais Royal, l'agglomération de Fès-Jdid, englobe à la fois les quartiers juif (mellah) et musulman, un habitat sobre, des artères commerçantes et une population mobile qui s'active autour du palais. Il était particulièment au temps où Fès était la capitale politique du pays, le noyau de notables par excellence et un cercle des premières élites politiques du Royaume.
Ses illustres mosquées du 14-èesiècle notamment celles d'El Hamra, Lalla Ghriba et Lakbir ont abrité les plus grands prêches du vendredi, ses portes monumentales du 13e siècle comme Bab Semmarine, Bab Lamer, Bab Dkaken, ses borjs et ses murailles ainsi que son ancien jardin des plantes ont connu, dans la discrétion, leurs heures de gloire.
Marginalisé par la suite par le rayonnement des carrefours culturels et scientifiques de la mosquée des Andalous, de l'université-mosquée Quaraouiyne et de la fascination de la médina, Fès-Jdid s'est progressivement transformé en un foyer de la pauvreté des populations et en un entassement du délabrement d'autant que les chiffres indiquent que sur les 2849 constructions, plus de la moitié (1728) sont dégradées, menaçant ruine ou tout simplement en ruine. Plusieurs enquêtes effectuées sur les revenus, au cours de la préparation du projet de sauvegarde ont également montré que les 34.796 habitants sont les plus atteints par la pauvreté par rapport à ceux vivant dans le reste de la médina de Fès (37 %).
Les mêmes enquêtes ont révélé aussi que 41 % des ménages sont logés dans une pièce, 36 % dans deux pièces et que 67 % des logements sont en très mauvais état. Par voie de conséquence, Fès Jdid, selon le responsable de l'Ader, connaît une dégradation dans son bâti et dans ses structures. Au niveau humain et social, c'est encore plus grave, affirme-t-il.
Envisager la sauvegarde de ce quartier et garantir les conditions à sa réussite, c'est pouvoir utiliser de nouveaux concepts et changer le discours traditionnel afin de dépasser les modes de restauration du cadre physique. Il faut dans le cadre de ce projet, améliorer les conditions de vie, le pouvoir d'achat et lutter contre le chômage qui sévit dans ce quartier. Restaurer les demeures, a-t-il fait remarquer, n'est pas suffisant. Il faudrait que les habitants aient leurs propres moyens pour pouvoir entretenir leur logement. Dans cette optique, seul l'établissement de programmes socio-éducatifs sera à même de conforter la nouvelle conception de la sauvegarde et changer les discours traditionnels sur le patrimoine et sa réhabilitation.
Actuellement, a-t-il signalé, une stratégie avec les amicales du quartiers est entamée, de même qu'une convention signée entre le ministère de l'Habitat, la région et la communauté urbaine prévoit 5,5 MDH pour le financement d'une étude d'identification du problème. Et sur les 84 MDH de l'enveloppe budgétaire, le tiers est destiné au projet de Fès-Jdid.
Mais tout ceci n'est guère suffisant face à l'ampleur de la tâche. Avec une commune urbaine très pauvre, Fès-Jdid doit bénéficier des projets de lutte contre l'habitat insalubre afin que soit créée une dynamique interne et une autonomie.
Pourtant ce quartier intégré dans l'étude du projet de sauvegarde financée par la Banque mondiale, ne doit souffrir ni de l'oubli des uns ni de la méconnaissance des autres. Répondant à un type d'architecture urbanistique spécifique, Fès- Jdid dont la valeur culturelle est moindre par rapport à la médina, a un fondement politique incontestable.
Lié à la création du Palais Royal, l'agglomération de Fès-Jdid, englobe à la fois les quartiers juif (mellah) et musulman, un habitat sobre, des artères commerçantes et une population mobile qui s'active autour du palais. Il était particulièment au temps où Fès était la capitale politique du pays, le noyau de notables par excellence et un cercle des premières élites politiques du Royaume.
Ses illustres mosquées du 14-èesiècle notamment celles d'El Hamra, Lalla Ghriba et Lakbir ont abrité les plus grands prêches du vendredi, ses portes monumentales du 13e siècle comme Bab Semmarine, Bab Lamer, Bab Dkaken, ses borjs et ses murailles ainsi que son ancien jardin des plantes ont connu, dans la discrétion, leurs heures de gloire.
Marginalisé par la suite par le rayonnement des carrefours culturels et scientifiques de la mosquée des Andalous, de l'université-mosquée Quaraouiyne et de la fascination de la médina, Fès-Jdid s'est progressivement transformé en un foyer de la pauvreté des populations et en un entassement du délabrement d'autant que les chiffres indiquent que sur les 2849 constructions, plus de la moitié (1728) sont dégradées, menaçant ruine ou tout simplement en ruine. Plusieurs enquêtes effectuées sur les revenus, au cours de la préparation du projet de sauvegarde ont également montré que les 34.796 habitants sont les plus atteints par la pauvreté par rapport à ceux vivant dans le reste de la médina de Fès (37 %).
Les mêmes enquêtes ont révélé aussi que 41 % des ménages sont logés dans une pièce, 36 % dans deux pièces et que 67 % des logements sont en très mauvais état. Par voie de conséquence, Fès Jdid, selon le responsable de l'Ader, connaît une dégradation dans son bâti et dans ses structures. Au niveau humain et social, c'est encore plus grave, affirme-t-il.
Envisager la sauvegarde de ce quartier et garantir les conditions à sa réussite, c'est pouvoir utiliser de nouveaux concepts et changer le discours traditionnel afin de dépasser les modes de restauration du cadre physique. Il faut dans le cadre de ce projet, améliorer les conditions de vie, le pouvoir d'achat et lutter contre le chômage qui sévit dans ce quartier. Restaurer les demeures, a-t-il fait remarquer, n'est pas suffisant. Il faudrait que les habitants aient leurs propres moyens pour pouvoir entretenir leur logement. Dans cette optique, seul l'établissement de programmes socio-éducatifs sera à même de conforter la nouvelle conception de la sauvegarde et changer les discours traditionnels sur le patrimoine et sa réhabilitation.
Actuellement, a-t-il signalé, une stratégie avec les amicales du quartiers est entamée, de même qu'une convention signée entre le ministère de l'Habitat, la région et la communauté urbaine prévoit 5,5 MDH pour le financement d'une étude d'identification du problème. Et sur les 84 MDH de l'enveloppe budgétaire, le tiers est destiné au projet de Fès-Jdid.
Mais tout ceci n'est guère suffisant face à l'ampleur de la tâche. Avec une commune urbaine très pauvre, Fès-Jdid doit bénéficier des projets de lutte contre l'habitat insalubre afin que soit créée une dynamique interne et une autonomie.
