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Il n'est pas de meilleur hommage à l'œuvre d'un écrivain, de meilleure reconnaissance au poète maudit que fut Mohamed Choukri, que celui émanant de la voix la plus autorisée, celle de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. En perdant Choukri, dont les funérailles ont eu lieu hier dans sa ville natale, Tanger, la littérature marocaine a perdu un romancier qui a su réaliser une œuvre de portée universelle qui, elle, fera sans doute partie de la littérature immortelle.
Plus qu'un hommage, le message du Roi à la famille de Choukri, ses références à son œuvre littéraire et à sa renommée sur la scène internationale sonnent comme un acte d'équité, une sentence de réhabilitation de l'homme et de l'œuvre.
Et c'est vrai, Choukri est tout sauf un écrivain ordinaire. Sa vie, loin de se réduire à une chronologie faite de dates et de faits, est la matière même où il a puisé son œuvre, c'est la pâte à partir de laquelle il s'est créé lui-même en tant qu'écrivain ; sa vie est intrinsèquement liée autant que son œuvre n'est que l'expression sublimée, transcendantale de sa vie.
Choukri ne se prête pas à la figure dont l'effet de sensation est assuré ; celle de l'enfant de la rue qui s'en est sorti en écrivant son histoire, Autrement dit, ce n'est pas la vie dure et on ne peut plus misérable de Choukri qui confère quelque intérêt à son œuvre ; c'est plutôt le talent de Choukri qui a façonné sa vie, lui a donné une touche littéraire, une esthétique. L'œuvre de Ckhoukri est comparable à celle de l'artiste-peintre. C'est une œuvre de création et, finalement, de liberté.
Choukri a écrit beaucoup. Mais son œuvre majeure, est sans doute «Le Pain nu» et «Le temps des erreurs».
Le premier, on le sait a été pendant longtemps frappé d'interdiction au Maroc comme dans le reste du monde arabe où il l'est toujours. On a évoqué pour justifier l'interdiction, le caractère pernicieux et immoral du livre ; les descriptions crues des actes sexuels, etc. Ce que ne partage pas Mohamed Choukri bien sûr. Pour lui, la vraie raison, ou plutôt l'une des raisons majeures est le fait qu'il s'attaque ouvertement et avec une virulence inouïe au père et à son autorité : «La société arabe est essentiellement une société patriarcale, le père est sacré, et bien sûr moi, j'ai enfreint la norme».
Plus qu'un hommage, le message du Roi à la famille de Choukri, ses références à son œuvre littéraire et à sa renommée sur la scène internationale sonnent comme un acte d'équité, une sentence de réhabilitation de l'homme et de l'œuvre.
Et c'est vrai, Choukri est tout sauf un écrivain ordinaire. Sa vie, loin de se réduire à une chronologie faite de dates et de faits, est la matière même où il a puisé son œuvre, c'est la pâte à partir de laquelle il s'est créé lui-même en tant qu'écrivain ; sa vie est intrinsèquement liée autant que son œuvre n'est que l'expression sublimée, transcendantale de sa vie.
Choukri ne se prête pas à la figure dont l'effet de sensation est assuré ; celle de l'enfant de la rue qui s'en est sorti en écrivant son histoire, Autrement dit, ce n'est pas la vie dure et on ne peut plus misérable de Choukri qui confère quelque intérêt à son œuvre ; c'est plutôt le talent de Choukri qui a façonné sa vie, lui a donné une touche littéraire, une esthétique. L'œuvre de Ckhoukri est comparable à celle de l'artiste-peintre. C'est une œuvre de création et, finalement, de liberté.
Choukri a écrit beaucoup. Mais son œuvre majeure, est sans doute «Le Pain nu» et «Le temps des erreurs».
Le premier, on le sait a été pendant longtemps frappé d'interdiction au Maroc comme dans le reste du monde arabe où il l'est toujours. On a évoqué pour justifier l'interdiction, le caractère pernicieux et immoral du livre ; les descriptions crues des actes sexuels, etc. Ce que ne partage pas Mohamed Choukri bien sûr. Pour lui, la vraie raison, ou plutôt l'une des raisons majeures est le fait qu'il s'attaque ouvertement et avec une virulence inouïe au père et à son autorité : «La société arabe est essentiellement une société patriarcale, le père est sacré, et bien sûr moi, j'ai enfreint la norme».
