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Injustice envers les femmes : le Maroc décidé à lutter contre toutes les discriminations

Le Maroc a réitéré, mardi devant le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), sa détermination à entreprendre toutes les actions nécessaires pour lutter contre toutes les formes d'injustice envers la femme maroc

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Présentant le deuxième rapport périodique du Maroc sur l'application de la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, le représentant permanent du Royaume à l'ONU, M. Mohamed Bennouna, a souligné que ce processus se déroule dans le contexte de la religion, de la culture et de la civilisation qui est la nôtre.

Passant en revue les mesures prises par le gouvernement pour la mise en oeuvre de ladite convention et du plan d'action de Beijing, M. Bennouna a indiqué qu'il s'agit d'un processus graduel et évolutif que chaque nation se doit d'entamer avec courage, détermination et bonne foi.

A cet égard, il a mis en relief les dispositions de la Constitution marocaine qui souscrit aux principes, droits et obligations découlant des chartes des organismes internationaux - dont le Maroc est un membre actif et dynamique - et réaffirmé son attachement aux droits de l'homme tels qu'ils sont reconnus ainsi que les conventions internationales auxquelles le Royaume est partie et qui concernent plusieurs aspects des droits de l'homme en général et de la femme en particulier.

Système de quotas

M. Bennouna a ensuite rappelé les instructions et les initiatives de S.M. le Roi pour permettre à la femme marocaine de jouer pleinement son rôle dans les différents domaines de la vie publique, notant que l'année 2002 a connu un élargissement dans la diversification des postes de responsabilités alloués aux femmes qui a permis l'adoption du mode de scrutin de liste pour la mise en place d'un système de quota réservant 30 sièges aux femmes au sein de la Chambre des représentants.

C'est ainsi, a-t-il- dit, que lors des élections législatives du 27 septembre, 35 femmes ont été élues dont 30 sur les listes nationales et cinq sur les listes locales, soit 10,77 % des sièges par rapport à 0,6 % aux élections précédentes, relevant que les partis politiques ont instauré le système de quota qui a permis l'accès renforcé des femmes dans leurs instances dirigeantes et la multiplication par 12 du nombre de candidates par rapport aux élections précédentes.

Le diplomate a rendu compte des progrès réalisés dans le secteur de l'éducation, de la santé, de l'emploi et de la lutte contre la violence contre les femmes, rappelant à cet égard les actions menées par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social et par les Agences de développement des provinces du nord et du sud du Royaume pour venir en aide aux populations les plus démunies par le biais notamment des micro-crédits qui bénéficient principalement aux femmes.

Notant que l'éducation est un droit constitutionnel reconnu aux garçons et aux filles sur un pied d'égalité, le diplomate a rappelé que la Charte nationale pour l'éducation de 1999 constitue le cadre référentiel actuel de la politique du Maroc qui fixe entre autres objectifs l'accès à l'enseignement primaire de tous les enfants âgés de six ans, la généralisation de l'inscription en première année de l'enseignement préscolaire en 2004 et la réalisation du taux d'achèvement du premier cycle de l'enseignement fondamental de 90% en 2005.
Il existe une réelle volonté politique de lutter contre le fléau de l'analphabétisme qui s'est concrétisée par la création dans le nouveau gouvernement d'un secrétariat d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle, a réaffirmé le représentant du Maroc.

Métiers et professions

En ce qui concerne l'emploi, il a souligné que depuis quelques années, les femmes accèdent de plus en plus à des métiers et professions considérés depuis longtemps comme domaines réservés des hommes, tels que la police, la conduite des trains, la protection civile, le pilotage d'avions et les médias. Cette diversification est due aux efforts de sensibilisation par les autorités et la société civile mais elle est aussi le résultat de fait que les étudiantes s'adonnent à des domaines beaucoup plus nombreux que par le passé, a indiqué M. Bennouna, notant que le Maroc a adopté très récemment le nouveau Code du travail qui incrimine toutes sortes de discrimination et l'assortit, en cas de violation, d'une peine d'amende.

L'un des sujets de préoccupation du gouvernement marocain, a indiqué le représentant du Maroc à l'ONU, est la mortalité maternelle dont le taux demeure assez élevé même s'il a connu une baisse considérable en passant d'environ 332 entre 1985 et 1991 à 228 pour 100.000 naissances vivantes entre 1992 et 1997, notant que cette amélioration a beaucoup plus profité au milieu urbain qu'au milieu rural. Le ministère de la Santé a en outre mené une politique vigoureuse pour promouvoir la planification familiale à travers, notamment, le programme national de la maternité sans risques et de la planification de la famille qui permet aux femmes d'éviter les grossesses non désirées, précoces ou tardives, a affirmé M. Bennouna.

Quant à la stratégie nationale en matière de lutte contre la violence à l'égard des femmes, il a indiqué qu'elle s'attaque à la fois à la prévention, la lutte et la réhabilitation et englobe sept domaines d'action stratégiques : la réforme et l'harmonisation législatives et réglementaires, la prise en charge et le suivi des femmes victimes de la violence, le développement des infrastructures et des ressources matérielles et financières, l'éducation, la conscientisation et la communication, la recherche et le développement partenarial, la formation et le développement des ressources humaines et la politique générale de lutte contre la violence à l'égard des femmes.

Le représentant permanent a salué la contribution positive de la société civile marocaine dans la mise en œuvre des Hautes instructions Royales visant à faire de la femme marocaine un partenaire égal de l'homme et lui permettre de s'épanouir et de libérer toutes ses énergies au service de son propre développement et du développement national.

M. Bennouna a enfin réitéré la volonté du Maroc de s'engager avec les membres du Comité dans un débat franc et responsable pour la promotion et la protection des droits de la femme et discuter des contraintes existantes, des défis à relever et des actions à entreprendre pour lutter contre les formes d'injustice envers la femme.
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