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Jolie cité du Rif : Chaouen, la petite ville bleue

Chaouen, Chefchaouen ou encore Chechaouen…
Il s’agit, bien évidemment, de la même jolie ville pittoresque, adossée à deux montagnes en forme de pic et dont elle tire d’ailleurs le nom.
En arrivant à Chaouen, le visiteur ne découv

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Au sud de Tétouan, abritée parmi des collines boisées, se dresse à 600m d’altitude, Chaouen. C’est une jolie petite ville typiquement méditerranéenne avec ses murs chaulés, ses petites places pavées, ses portes et fenêtres aux couleurs bleues. Une escale s’impose dans cette ville à l’allure d’un village, où l’air est pur et frais et l’accueil des Chaounis, toujours aussi authentique.

Chaouen, Chefchaouen ou encore Chechaouen… Il s’agit, bien évidemment, de la même jolie ville pittoresque, adossée contre deux montagnes en forme de pics et dont elle tire d’ailleurs le nom.

Fondée en 1471 par le chérif Moulay Ali Ibn Rachid pour défendre l’intérieur du pays contre les attaques des Portugais et des Espagnols, elle a été conçue, dès le départ, comme une place forte. La ville servit également à l’accueil des musulmans qui fuyaient l’Espagne et la vindicte des rois catholiques. C’est de là que lui vient son surnom de « Petite Grenade ».

D’autres musulmans, expulsés d’Andalousie, de Catalogne et Murcie, s’y installèrent au début du 17e siècle. C’est au cours de cette période que Moulay Ismaïl y construisit la casbah pour défendre la ville contre les envahisseurs.
Fermée pendant longtemps aux Européens, la ville a réussi à préserver son cachet authentique.
En 1883, au cours de sa fameuse «reconnaissance» du Maroc, Charles de Foucault parvient à y pénétrer, en se faisant passer pour juif et il n’y fait halte qu’une seule nuit.
En octobre, 1920, les Espagnols s’y établirent.

Inspiration andalouse

Quand les Espagnols arrivèrent à Chaouen, ils s’émerveillèrent en y trouvant des artisans travaillant le cuir comme on le faisait à Cordoue du temps de sa splendeur au XIIe siècle et une communauté juive parlant un castillan médiéval transmis par leurs ancêtres andalous.

L’inspiration andalouse est tout aussi visible dans l’architecture et dans la construction des maisons avec ses patios, souvent ombragés par un arbre fruitier, et ses portes qui rappellent fortement le sud de l’Espagne.
L’influence andalouse est ainsi perceptible dans ces arcs polylobés enjambant les ruelles, dans ces véritables porches qui précèdent les portes souvent cloutées ou encore ces corniches à ressauts qui soutiennent les auvents.

Les fenêtres se parent de grilles en fer forgé peintes. La moindre fontaine est tapissée de zelliges ou colorée de bleu vif ou de rouge foncé sur lequel se détache une blanche décoration en lambrequins. En arrivant à Chaouen, le visiteur n’arrive à découvrir la ville qu’une fois franchi le dernier lacet de la seule route qui y accède.
Ce qui rend la cité fort mystérieuse. Avec ses maisons à flanc de coteau, elle ressemble à un village de maisons aux petites constructions blanches, toutes semblables à des maisons de poupées, dont les linteaux des fenêtres et le pas des portes sont peints en bleu pâle.

Les ruelles, souvent en escalier ou coupées de paliers, se rétrécissent, s’élargissent, zigzaguent, formant d’innombrables recoins et impasses au gré des maisons rarement alignées. Ville à l’aspect paisible enserrée dans les montagnes, Chaouen invite à la promenade et à une flânerie des plus agréables dans les ruelles les plus accidentées de la médina aux murs chaulés d’un blanc éblouissant tirant sur le bleu. La beauté du site de Chaouen est surtout liée au contraste entre la nudité de la paroi calcaire qui se dresse au-dessus de la ville et la campagne verdoyante qu’irrigue l’oued Laou bordée de lauriers-roses.

Fiche pratique
Que voir ?

La place Outa el Hmame (Place des pigeons) et la casbah
C’est dans cette place située dans le centre de la médina que le souk hebdomadaire se déroulait, jusqu’en 1970. Aujourd’hui, les cafés constituent la principale attraction. C’est l’endroit idéal pour bronzer et se reposer tout en sirotant un thé à la menthe.

La casbah est une sorte de poumon vert et ombragé de la ville. Construite en 1471 au moment de la fondation de la ville, la casbah confère à la place une atmosphère particulière. Un jardin attrayant et un petit musée se cachent derrière les tours et les murs extérieurs qui sont tout ce qui reste de cette casbah.
La visite, accompagnée, de la casbah se fait tous les jours, sauf le mardi. Prix : 10 DH

La source Ras-el-ma

Située à 3 km de Chefchaouen. La route d’accès à cette source offre , au fur et à mesure qu’elle s’élève, des vues de plus en plus rapprochées sur la ville et finit par très légèrement s’enfoncer dans la gorge à l’entrée de laquelle sont construites les dernières maisons de la ville. Après avoir gravi quelques marches, puis tourné à droite, vous arrivez à la source vauclusienne à laquelle les jardins de Chefchaouen doivent leur fertilité. A sa résurgence, le torrent dévale en cascade sur d’énormes rochers.

Le petit musée artisanal

Sur l’avenue Hassan II, à côté de l’hôtel Parador.
Où manger ?
Restaurant Tissemlal, 22, rue Targhi
Incontournable pour ses délicieux tajines et ses salades
Restaurant Aladain, 17, rue Targhi
Des plats pour environ 30 DH
Restuarant Grenada, rue Targhi
On y propose du couscous et des tajines.
Où dormir ?
Pension Znika, 10 rue Znika (près de la casbah) : des chambres doubles à 70 Dh, douche chaude à l’extérieur.
Hôtel Salam : 39, avenue Hassan II (sur la route de la médina) : chambres doubles pour 180 Dh. Très belle vue sur la vallée.
Hôtel Bab-el Aïn, 71, rue Lalla Horra ( à l’entrée de la ville, sur la gauche) : chambres doubles à 150 Dh.
Résidence Estrella, 134, avenue Sidi Abdelhamid : chambres doubles aux environs de 100 Dh, avec douche chaude extérieure.
Hôtel Prador, avenue Hassan II (situé dans le premier cercle de la médina) : chambres doubles à 450 Dh
Hôtel Asmâ , rue Allal el Fassi : chambres doubles à 300 dh. Vue superbe sur la médina.

La promenade
En arrivant de Tétouan par la P28, on tombera sur les vieux murs d’enceinte. Après avoir traversé la Place du marché (grand marché le lundi et le jeudi), on atteindra Bab el Aïn, surmontée par une lanterne de fer forgé, puis la place principale, dite Outa el hmame, ombragée d’arbres, et dont les arcades abritent de nombreux cafés. De l’autre côté de la place, la kasbah en ruine abrite encore de beaux jardins.

On traverse ensuite la Place El Makhazen où se sont installés des vendeurs de poterie et de minéraux. En continuant par la rue principale, on arrivera au pied de la montagne, près d’une chute d’eau. Des femmes y lavent toujours leur linge et la laine des moutons. Chaouen, il est vrai, est réputée pour ses laines, couvertures et djellabas, mais aussi pour ce tissu rayé que portent encore les femmes de la région.
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