Le grand pèlerinage prend fin à l'aube du jour de Aïd Al-Adha, dont la veille est le grand jour de ‘Arafat. Un moment essentiel d'Al-Hadj, un jour capital de l'année. Celui de la consécration du parachèvement de la transmission du Message Suprême, l'Islam. Celui de l'accomplissement final et ultime de la Mission par le dernier Messager, le Prophète parfait, supérieur, Khatim al-Anbiae, le Sceau des prophètes, Sidna Mohammed, Prière et Paix Divines sur lui. Le Sceau des prophètes, c'est-à-dire celui qui porte le Cachet Suprême Divin, de la Perfection de la Création, et en même temps celui qui scelle le Message, le dernier, après lequel il n'y a pas d'autre. Il est l'origine et la fin qui marque le retour à l'origine.
La prophétocentrie
Il est la lumière par laquelle Dieu créa l'univers, et la lumière du Sceau de la prophétie, la Khatmyya.
C'est en ce jour de ‘Arafat que les Musulmans pèlerins prennent pleinement conscience de cette lumière.
Le mont ‘Arafat et les collines qui l'entourent sont couvertes de cette marée humaine majoritairement vêtue de blanc en tenue de Ihram (purification de pèlerinage) venue de toutes les régions musulmanes de la planète. Les pèlerins disent voir cette lumière intense particulière innondant ces lieux saints en ce jour sacré. Ils sont en rapport direct avec Dieu et son Prophète, comme pour toute la période du pèlerinage, leur langue et leur esprit sont attachés aux invocations et aux louanges au Tout-Puissant et sur le Prophète Prière et Salut Divins sur lui. Ils évoquent les paroles que Sidna Mohammed PSDsl a prononcées sur le Mont ‘Arafat devant les fidèles, lors de son pèlerinage dit d'Adieu. Car c'est ici que d'une certaine manière il a dit Adieu à sa communauté. Au huitième jour de Doul-Hijja de l'an 10 de l'Hégire, il avait passé la nuit à Minan. A l'aube du jour du pèlerinage, après avoir accompli la prière d'Al-Fajr, il enfourcha sa chamelle et se dirigea vers ‘Arafat, suivi par les pèlerins. Lorsqu'il escalada la montagne, ils l'entourèrent en clamant la Talbia, et la formule de glorification du Très-Haut. Au coucher du soleil, il rassembla les Musulmans et s'adressa à eux après avoir loué et glorifié Dieu:« Ô gens, écoutez ce que j'ai à vous dire car je ne sais pas si je pourrai vous rencontrer en cette station encore une fois… ». Il leur fit les dernières recommandations en rappelant les recommandations fondamentales de l'Islam et ses mois sacrés. Il rappela avec insistance que tous les êtres humains rencontreront Dieu et qu'Il leur demandera des comptes sur leurs actions. Il leur dit tout cela par amour, pour qu'ils prennent garde de s'égarer, pour les prévenir des flammes de l'enfer. «Ô gens, retenez bien mes propos car je vous ai transmis le Message. J'ai laissé parmi vous deux choses, si vous vous y attachez, vous ne serez jamais égarés : le Livre de Dieu et la Sunna de Son Prophète ». Et le Musulman ne peut prétendre aimer Dieu s'il ne voue pas un grand amour au Prophète PSDsl. C'est là toute la dimension de la prophétocentrie : il n'y a pas de chemin vers Dieu sans avoir pris celui du Prophète PSDsl ; il n'y a pas de proximité de Dieu s'il n'y a pas de proximité du Prophète PSDsl. Le Prophète PSDsl poursuivait son sermon d'Adieu à ‘Arafat en le ponctuant de temps à autre par la question : « Seigneur, ai-je transmis le message ? ». Et pour finir son sermon il reçut cette Révélation en ces Signes coraniques : « Aujourd'hui, j'ai rendu votre religion parfaite, j'ai parachevé ma grâce sur vous ; J'agrée l'Islam comme étant votre religion ». Le compagnon et beau-père du Prophète PSDsl, Abou Bakr, Grâce Divine sur lui, pleura alors, car il pressentit la fin proche des jours terrestres du Messager qui venait de parfaire sa mission. Ce pèlerinage porte plusieurs appellations : pèlerinage d'adieu (Al-Wadae), pèlerinage du sermon (Al-Balagh), pèlerinage de l'Islam (dans sa complétude), et il est tout cela à la fois. Après le sermon, Sidna Mohammed PSDsl quitta ‘Arafa pour passer la nuit à Mouzdalifa. Le lendemain matin, il célébra Aïd al- Adha en immolant 63 offrandes (un pour chaque année de sa vie) et son compagnon et gendre ‘Ali Grâce Divine sur lui immola le reste des cent offrandes conduites par la caravane prophétique venue de Médine à la Mecque. Le lendemain du jour de ‘Arafa, parachèvement de la Mission islamique, est Aïd Al-Adha, qui commémore un événement essentiel de l'origine de l'Islam vécu par le premier Prophète de l'Islam, Sidna Ibrahim, sur lui le Salut Divin. L'événement où la foi de Sidna Ibrahim et son amour pour Dieu furent éprouvés de la manière la plus extrême. Lorsque Sidna Ibrahim El Khalil (l'ami de Dieu) se montra prêt à sacrifier son fils sur l'Ordre Divin, le Tout-Puissant, ayant reçu cette preuve de foi et d'amour, l'en dispensa et lui commanda de substituer le mouton pour le sacrifice. Ce Aïd doit donc être vécu, non seulement comme une fête gastronomique, mais comme un jour de grand recueillement, de grande spiritualité, de rapprochement de Dieu et de ses prophètes, un jour où l'on doit penser particulièrement à l'Amour de Dieu pour ses créatures et à l'amour que l'on doit avoir pour Lui , pour ses prophètes, et spécialement pour le Prophète Sidna Mohammed grâce à qui nous avons eu accès au Coran, au modèle de l'homme parfait représenté par sa personne, à l'Islam.
Lettres d'amour
Jour de ‘Arafat et jour de Aïd al-Adha, jours du parachèvement et de l'origine, jours qui se succèdent car le parachèvement est le retour à l'origine.
Cycle, circularité sacrée de l'Islam autour du Centre, la Vérité, Dieu.
Circularité des circumambulations (tawaf) des pèlerins autour de la Qua'ba, centre de l'univers, de l'existence, de la foi. Les habitants de l'Arabie Saoudite, Dieu les a comblés en les faisant vivre près des lieux les plus sacrés de l'Islam, ceux où a vécu le Prophète Sidna Mohammed PSDsl. Quant aux pèlerins de Dar al-Islam qui reviendront bientôt tous dans leurs pays, ils garderont en mémoire cette vision sublime de la Qa'aba à la beauté parfaite autour de laquelle, en accomplissant le tawaf sans la quitter des yeux, en la regardant avec un amour infini, on connaît le bonheur parfait.
Le Shaykh al-Akbar a adressé huit lettres d'amour à la Qaâba dans son ouvrage « Tâj al-Rassâil wa minhâj al-wassâil » (Couronne des épîtres et voie des intercessions). C'est à la Mecque et au cours de ces circumambulations que le maître soufi murcien reçut l'inspiration de son œuvre monumentale « Al-Futûhât al-Maqquiyya ». Dans une des épîtres d'amour à la Qa'ba, « Al-Ittihâd al-kawnî wal-ishhâd al-‘aynî » (Réunion de l'être créaturel par la contemplation de son propre être), Ibn Arabi voit son propre cœur dans celui de la Qa'ba, cœur unique contenant Dieu. « Comme Dieu te voulait du bien, ô Qaâba de beauté.
Il nous a fait nous connaître l'un à l'autre.
Il t'a fait contempler mon être et moi le tien. (…). Je suis l'amant et l'aimé, le chercheur et le recherché, l'épris d'amour et son objet… montre-toi équitable, ô moi, envers moi ; je me suis fait miséricorde à moi de ma part.
Cette exigence est trop sainte pour supporter une distance, trop majestueuse pour n'être que créaturelle, en raison du secret de l'union avec soi-même (ittihâd), à l'origine de l'existentiation (îjad) ». Sentiments et pensées dans le sillage du Signe : « Ni Mon ciel, ni Ma terre ne me contiennent, seul me contient le cœur de Mon serviteur croyant ».
La prophétocentrie
Il est la lumière par laquelle Dieu créa l'univers, et la lumière du Sceau de la prophétie, la Khatmyya.
C'est en ce jour de ‘Arafat que les Musulmans pèlerins prennent pleinement conscience de cette lumière.
Le mont ‘Arafat et les collines qui l'entourent sont couvertes de cette marée humaine majoritairement vêtue de blanc en tenue de Ihram (purification de pèlerinage) venue de toutes les régions musulmanes de la planète. Les pèlerins disent voir cette lumière intense particulière innondant ces lieux saints en ce jour sacré. Ils sont en rapport direct avec Dieu et son Prophète, comme pour toute la période du pèlerinage, leur langue et leur esprit sont attachés aux invocations et aux louanges au Tout-Puissant et sur le Prophète Prière et Salut Divins sur lui. Ils évoquent les paroles que Sidna Mohammed PSDsl a prononcées sur le Mont ‘Arafat devant les fidèles, lors de son pèlerinage dit d'Adieu. Car c'est ici que d'une certaine manière il a dit Adieu à sa communauté. Au huitième jour de Doul-Hijja de l'an 10 de l'Hégire, il avait passé la nuit à Minan. A l'aube du jour du pèlerinage, après avoir accompli la prière d'Al-Fajr, il enfourcha sa chamelle et se dirigea vers ‘Arafat, suivi par les pèlerins. Lorsqu'il escalada la montagne, ils l'entourèrent en clamant la Talbia, et la formule de glorification du Très-Haut. Au coucher du soleil, il rassembla les Musulmans et s'adressa à eux après avoir loué et glorifié Dieu:« Ô gens, écoutez ce que j'ai à vous dire car je ne sais pas si je pourrai vous rencontrer en cette station encore une fois… ». Il leur fit les dernières recommandations en rappelant les recommandations fondamentales de l'Islam et ses mois sacrés. Il rappela avec insistance que tous les êtres humains rencontreront Dieu et qu'Il leur demandera des comptes sur leurs actions. Il leur dit tout cela par amour, pour qu'ils prennent garde de s'égarer, pour les prévenir des flammes de l'enfer. «Ô gens, retenez bien mes propos car je vous ai transmis le Message. J'ai laissé parmi vous deux choses, si vous vous y attachez, vous ne serez jamais égarés : le Livre de Dieu et la Sunna de Son Prophète ». Et le Musulman ne peut prétendre aimer Dieu s'il ne voue pas un grand amour au Prophète PSDsl. C'est là toute la dimension de la prophétocentrie : il n'y a pas de chemin vers Dieu sans avoir pris celui du Prophète PSDsl ; il n'y a pas de proximité de Dieu s'il n'y a pas de proximité du Prophète PSDsl. Le Prophète PSDsl poursuivait son sermon d'Adieu à ‘Arafat en le ponctuant de temps à autre par la question : « Seigneur, ai-je transmis le message ? ». Et pour finir son sermon il reçut cette Révélation en ces Signes coraniques : « Aujourd'hui, j'ai rendu votre religion parfaite, j'ai parachevé ma grâce sur vous ; J'agrée l'Islam comme étant votre religion ». Le compagnon et beau-père du Prophète PSDsl, Abou Bakr, Grâce Divine sur lui, pleura alors, car il pressentit la fin proche des jours terrestres du Messager qui venait de parfaire sa mission. Ce pèlerinage porte plusieurs appellations : pèlerinage d'adieu (Al-Wadae), pèlerinage du sermon (Al-Balagh), pèlerinage de l'Islam (dans sa complétude), et il est tout cela à la fois. Après le sermon, Sidna Mohammed PSDsl quitta ‘Arafa pour passer la nuit à Mouzdalifa. Le lendemain matin, il célébra Aïd al- Adha en immolant 63 offrandes (un pour chaque année de sa vie) et son compagnon et gendre ‘Ali Grâce Divine sur lui immola le reste des cent offrandes conduites par la caravane prophétique venue de Médine à la Mecque. Le lendemain du jour de ‘Arafa, parachèvement de la Mission islamique, est Aïd Al-Adha, qui commémore un événement essentiel de l'origine de l'Islam vécu par le premier Prophète de l'Islam, Sidna Ibrahim, sur lui le Salut Divin. L'événement où la foi de Sidna Ibrahim et son amour pour Dieu furent éprouvés de la manière la plus extrême. Lorsque Sidna Ibrahim El Khalil (l'ami de Dieu) se montra prêt à sacrifier son fils sur l'Ordre Divin, le Tout-Puissant, ayant reçu cette preuve de foi et d'amour, l'en dispensa et lui commanda de substituer le mouton pour le sacrifice. Ce Aïd doit donc être vécu, non seulement comme une fête gastronomique, mais comme un jour de grand recueillement, de grande spiritualité, de rapprochement de Dieu et de ses prophètes, un jour où l'on doit penser particulièrement à l'Amour de Dieu pour ses créatures et à l'amour que l'on doit avoir pour Lui , pour ses prophètes, et spécialement pour le Prophète Sidna Mohammed grâce à qui nous avons eu accès au Coran, au modèle de l'homme parfait représenté par sa personne, à l'Islam.
Lettres d'amour
Jour de ‘Arafat et jour de Aïd al-Adha, jours du parachèvement et de l'origine, jours qui se succèdent car le parachèvement est le retour à l'origine.
Cycle, circularité sacrée de l'Islam autour du Centre, la Vérité, Dieu.
Circularité des circumambulations (tawaf) des pèlerins autour de la Qua'ba, centre de l'univers, de l'existence, de la foi. Les habitants de l'Arabie Saoudite, Dieu les a comblés en les faisant vivre près des lieux les plus sacrés de l'Islam, ceux où a vécu le Prophète Sidna Mohammed PSDsl. Quant aux pèlerins de Dar al-Islam qui reviendront bientôt tous dans leurs pays, ils garderont en mémoire cette vision sublime de la Qa'aba à la beauté parfaite autour de laquelle, en accomplissant le tawaf sans la quitter des yeux, en la regardant avec un amour infini, on connaît le bonheur parfait.
Le Shaykh al-Akbar a adressé huit lettres d'amour à la Qaâba dans son ouvrage « Tâj al-Rassâil wa minhâj al-wassâil » (Couronne des épîtres et voie des intercessions). C'est à la Mecque et au cours de ces circumambulations que le maître soufi murcien reçut l'inspiration de son œuvre monumentale « Al-Futûhât al-Maqquiyya ». Dans une des épîtres d'amour à la Qa'ba, « Al-Ittihâd al-kawnî wal-ishhâd al-‘aynî » (Réunion de l'être créaturel par la contemplation de son propre être), Ibn Arabi voit son propre cœur dans celui de la Qa'ba, cœur unique contenant Dieu. « Comme Dieu te voulait du bien, ô Qaâba de beauté.
Il nous a fait nous connaître l'un à l'autre.
Il t'a fait contempler mon être et moi le tien. (…). Je suis l'amant et l'aimé, le chercheur et le recherché, l'épris d'amour et son objet… montre-toi équitable, ô moi, envers moi ; je me suis fait miséricorde à moi de ma part.
Cette exigence est trop sainte pour supporter une distance, trop majestueuse pour n'être que créaturelle, en raison du secret de l'union avec soi-même (ittihâd), à l'origine de l'existentiation (îjad) ». Sentiments et pensées dans le sillage du Signe : « Ni Mon ciel, ni Ma terre ne me contiennent, seul me contient le cœur de Mon serviteur croyant ».
