L’alphabétisation dépasse les simples lecture et écriture et vise la communication en société. Elle relève de la pratique sociale, des relations, de la connaissance, du langage et de la culture. L’alphabétisation- l’utilisation de la communication écrite - se décline sur différents supports de communication.
En effet, l’alphabétisation elle-même a plusieurs façons de se manifester: sur papier, sur l’écran d'ordinateur, à la télévision, sur des affiches, des panneaux.
Les personnes alphabétisées le considèrent comme un acquis quand les autres sont exclus d'une grande partie de la communication collective. En effet, ce sont les exclus qui peuvent mieux apprécier la notion de l’alphabétisation comme source de liberté. Si les tendances actuelles persistent, on estime qu’autour de l’année 2010, un adulte sur six sera analphabète. Sans introduction d’importantes modifications du système scolaire, la baisse de la qualité de l’éducation, le redoublement, l’abandon sont des phénomènes qui, loin de faiblir, iront s’accentuant, ainsi que leurs corollaires, l’illettrisme et l’analphabétisme.
Pour renverser ces courants, et assurer que nous sommes engagés dans la bonne voie vers l’Alphabétisation pour tous et l’éducation pour tous, les prochaines années doivent être celles d‘efforts renouvelés, co-ordonnés et soutenus. C’est dans cet esprit que, soucieuse de l’amplitude et de la complexité du défi, l’Assemblée Générale des Nations-Unies a proclamé la décénie des Nations unies pour l’alphabétisationpour la période 2003-2012 comme faisant partie des efforts globaux vers l’éducation pour tous. Ensemble, nous pouvons faire la différence pour que tous puissent avoir accès à l’alphabétisation de façon efficace et pertinente.
L’alphabétisation dans le monde arabe
La région arabe affiche un taux d’alphabétisation de 60,1% , dont 71,7% pour les hommes et 47,8% seulement pour les femmes. Les actions se concentrent sur la mise en œuvre de stratégies appropriées pour répondre à la gravité de cette situation. Né à l’occasion de la Conférence régionale des Etats arabes sur l’enseignement supérieur tenue en mars 1998, le programme UNILIT s’est imposé comme l’une des solutions au problème de l’analphabétisme et comme un moyen d’étendre le rôle de l’université en direction du développement communautaire. Selon la formule «à chaque étudiant un élève » de F. Laubach, retenue par le programme UNILIT, chaque étudiant d’université donne la possibilité à une personne au moins de s’alphabétiser.
Le Bureau régional de l’UNESCO pour l’éducation dans les pays arabes a défini la vision, la mission, les objectifs et les principales directives du programme UNILIT. Un projet pilote a été mis en œuvre dans certaines universités en Jordanie, au Liban, au Maroc, au Soudan, en Syrie et au Yémen. Chaque université a suivi sa propre méthode et ses propres conceptions. A l’université de Jordanie par exemple, UNILIT est présenté aux étudiants comme une option s’inscrivant dans le cadre du travail communautaire obligatoire (un crédit pendant l’année universitaire). En général, les étudiants participant au programme UNILIT se voient offrir un crédit universitaire pour 40 heures de cours d’alphabétisation.
Mais les étudiants ne doivent pas avoir pour unique motivation la possibilité de gagner des crédits gratuits. Il faut aussi qu’ils manifestent un intérêt pour le travail social et communautaire, qu’ils aient la volonté d’aider d’autres personnes, et qu’ils soient enthousiasmés à l’idée de se forger d’autres expériences, dépassant le cadre universitaire.
Au Liban, l’Université de Balamand a souhaité lancer le programme UNILIT au sein de l’école de santé publique et l’associer à la campagne de sensibilisation sur la santé.
Dix-sept étudiants se sont joints au projet et ont été formés pendant une semaine par des formateurs professionnels issus du département d’alphabétisation du Ministère du développement social. Lorsque le programme UNILIT a été présenté à de jeunes étudiants d’université, il a suscité beaucoup d’enthousiasme et beaucoup ont souhaité participer. Le projet a créé un espace de cohésion sociale, non seulement entre les étudiants d’université et les étudiants en alphabétisation, mais également entre deux communautés restées jusqu’alors étrangère l’une à l’autre. Le succès de ce projet se résume en un engagement : «l’émancipation pour tous et par tous ».
En effet, l’alphabétisation elle-même a plusieurs façons de se manifester: sur papier, sur l’écran d'ordinateur, à la télévision, sur des affiches, des panneaux.
Les personnes alphabétisées le considèrent comme un acquis quand les autres sont exclus d'une grande partie de la communication collective. En effet, ce sont les exclus qui peuvent mieux apprécier la notion de l’alphabétisation comme source de liberté. Si les tendances actuelles persistent, on estime qu’autour de l’année 2010, un adulte sur six sera analphabète. Sans introduction d’importantes modifications du système scolaire, la baisse de la qualité de l’éducation, le redoublement, l’abandon sont des phénomènes qui, loin de faiblir, iront s’accentuant, ainsi que leurs corollaires, l’illettrisme et l’analphabétisme.
Pour renverser ces courants, et assurer que nous sommes engagés dans la bonne voie vers l’Alphabétisation pour tous et l’éducation pour tous, les prochaines années doivent être celles d‘efforts renouvelés, co-ordonnés et soutenus. C’est dans cet esprit que, soucieuse de l’amplitude et de la complexité du défi, l’Assemblée Générale des Nations-Unies a proclamé la décénie des Nations unies pour l’alphabétisationpour la période 2003-2012 comme faisant partie des efforts globaux vers l’éducation pour tous. Ensemble, nous pouvons faire la différence pour que tous puissent avoir accès à l’alphabétisation de façon efficace et pertinente.
L’alphabétisation dans le monde arabe
La région arabe affiche un taux d’alphabétisation de 60,1% , dont 71,7% pour les hommes et 47,8% seulement pour les femmes. Les actions se concentrent sur la mise en œuvre de stratégies appropriées pour répondre à la gravité de cette situation. Né à l’occasion de la Conférence régionale des Etats arabes sur l’enseignement supérieur tenue en mars 1998, le programme UNILIT s’est imposé comme l’une des solutions au problème de l’analphabétisme et comme un moyen d’étendre le rôle de l’université en direction du développement communautaire. Selon la formule «à chaque étudiant un élève » de F. Laubach, retenue par le programme UNILIT, chaque étudiant d’université donne la possibilité à une personne au moins de s’alphabétiser.
Le Bureau régional de l’UNESCO pour l’éducation dans les pays arabes a défini la vision, la mission, les objectifs et les principales directives du programme UNILIT. Un projet pilote a été mis en œuvre dans certaines universités en Jordanie, au Liban, au Maroc, au Soudan, en Syrie et au Yémen. Chaque université a suivi sa propre méthode et ses propres conceptions. A l’université de Jordanie par exemple, UNILIT est présenté aux étudiants comme une option s’inscrivant dans le cadre du travail communautaire obligatoire (un crédit pendant l’année universitaire). En général, les étudiants participant au programme UNILIT se voient offrir un crédit universitaire pour 40 heures de cours d’alphabétisation.
Mais les étudiants ne doivent pas avoir pour unique motivation la possibilité de gagner des crédits gratuits. Il faut aussi qu’ils manifestent un intérêt pour le travail social et communautaire, qu’ils aient la volonté d’aider d’autres personnes, et qu’ils soient enthousiasmés à l’idée de se forger d’autres expériences, dépassant le cadre universitaire.
Au Liban, l’Université de Balamand a souhaité lancer le programme UNILIT au sein de l’école de santé publique et l’associer à la campagne de sensibilisation sur la santé.
Dix-sept étudiants se sont joints au projet et ont été formés pendant une semaine par des formateurs professionnels issus du département d’alphabétisation du Ministère du développement social. Lorsque le programme UNILIT a été présenté à de jeunes étudiants d’université, il a suscité beaucoup d’enthousiasme et beaucoup ont souhaité participer. Le projet a créé un espace de cohésion sociale, non seulement entre les étudiants d’université et les étudiants en alphabétisation, mais également entre deux communautés restées jusqu’alors étrangère l’une à l’autre. Le succès de ce projet se résume en un engagement : «l’émancipation pour tous et par tous ».
