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Les écueils ne manquent certes pas en raison de sa localisation et de l'énormité de la tâche qu'elle s'attribue mais ses membres ne manquent pas d'enthousiasme pour mener à bien leur mission pédagogique.
C'est pour être proche de ses populations cibles que Farah a choisi de s'implanter dans un quartier populaire comme Douar El Hajja dont la densité démographique est la plus élevée dans le monde après celle d'un quartier chinois : “nous avons choisi exprès d'élire domicile à Douar El Hajja. Ici les enfants sont plus exposés à la délinquance vu la prolifération des vendeurs de Haschich et le niveau de vie très bas des familles. Imaginez le danger qui guette un enfant qui habite une maison de 30 personnes, qui partage la même chambre avec tous les membres de sa famille, qui assiste quotidiennement à des crimes et fréquente une école où les moindres infrastructures font cruellement défaut par un manque terriblement d'infrastructures. Ce sont ces enfants qui ont le plus besoin d'encadrement. Ceci dit nous sommes très réalistes, on ne prétend pas pouvoir les insérer, nous travaillons plus pour faciliter leur insertion ", explique Khalid Amzal, président d'AFEC.
Dans le but de ratisser large, l'association a créé 5 sections dans différents points de la capitale : à Youssoufia, Hay El Ouahda, Témara, Khémisset et à Sidi Yahya.
Pour élaborer des programmes pédagogiques appropriées à tous ses adhérents, l'association a conçu 4 catégories d'âge pour marquer chaque étape charnière dans la vie de l'enfant. Ainsi, on trouve les minimes (7 à 9 ans), les cadets (10 à 12 ans), les juniors (13 à 15 ans) et espoir (16 à 18 ans) : " on procède par catégories pour respecter les besoins et les capacités physiques, psychiques et cognitives spécifiques à chaque tranche d'âge. On ne peut avoir un seul discours alors que nos destinataires sont multiples ", poursuit K.Amzal. Selon le même responsable, l'association ne se fixe pas comme mission d'atteindre un tel objectif dans un délai déterminé mais son souci est de respecter le rythme de chaque enfant, lui permettre de développer ses aptitudes progressivement et d'accompagner son épanouissement culturel et artistique peut être lentement mais sûrement.
La méthode de travail de Farah comprend deux niveaux majeurs. Le premier consiste à travailler avec l'enfant comme élément de la catégorie à laquelle il fait partie et le deuxième propose de le concevoir comme un être saisi dans le nœud de plusieurs influences et interactions sociales favorisées par son environnement. Là intervient le rôle des axes pédagogiques. Il s'agit d'une technique qui suppose un travail de terrain dont l'objectif est de sensibiliser non seulement l'enfant, mais également sa famille et son quartier à certains fléaux, autrement dit créer une conscience collective.
Jusqu'à présent, l'association a pu élaborer 8 axes : l'enfant et la rue, l'enfant et le jeu, l'enfant et la délinquance, l'enfant et le code de la route, l'enfant et l'environnement, l'enfant et l'échec scolaire, l'enfant et la famille et enfin l'enfant et la toxicomanie. A l'occasion de chaque axe, l'association procède à un vrai travail de terrain, distribue des questionnaires, effectue des entretiens avec les parents…afin de dégager les lacunes à la lumière desquels il sera facile d'élaborer une stratégie de travail adéquate pour les combler: " le travail des axes nous permet d'entreprendre un travail de proximité, de trouver des solutions et nous évite par la suite de s'enliser dans un discours moralisateur, qui n'aura certainement aucun impact sur notre cible, et de rester à côté de la plaque. Ainsi dans le cadre de l'axe "l'enfant et l'échec scolaire", on a pu constater que l'une des raisons majeurs qui poussent les enfants à rater leurs examens est le fait qu'ils gèrent très mal leur temps. On a fait alors appel à des enseignants qui les ont initiés à certaines méthodes pratiques pour s'organiser et se préparer psychiquement aux examens ", explique K.Amzal.
En ce qui concerne son dernier axe "l'enfant et la toxicomanie", l'association a constaté que 46% des enfants de Douar El Hajja fument et 28% d'entre eux se droguent. AFEC a procédé, par conséquent du 17 au 31 mars 2002, à une campagne de sensibilisation pour tirer l'arme à travers une série d'activités artistiques et culturelles (séminaires, pièces théâtrales, rencontres de sensibilisation…) auxquelles ont pris part à la fois enfants et parents du quartier.
L'association tire ses principaux fonds de roulement des cotisations des adhérents et campings estivaux qu'elle organise annuellement et qui lui permettent d'épargner quelques 5000 DH par an. Les recettes de Farah sont certes modiques mais le problème est loin de la freiner dans ses ambitions " notre philosophie est la suivante : on croit à notre travail, on doit donc en assumer les aléas et trouver des sources de financement aptes à pérenniser son action ", souligne son président.
C'est pour être proche de ses populations cibles que Farah a choisi de s'implanter dans un quartier populaire comme Douar El Hajja dont la densité démographique est la plus élevée dans le monde après celle d'un quartier chinois : “nous avons choisi exprès d'élire domicile à Douar El Hajja. Ici les enfants sont plus exposés à la délinquance vu la prolifération des vendeurs de Haschich et le niveau de vie très bas des familles. Imaginez le danger qui guette un enfant qui habite une maison de 30 personnes, qui partage la même chambre avec tous les membres de sa famille, qui assiste quotidiennement à des crimes et fréquente une école où les moindres infrastructures font cruellement défaut par un manque terriblement d'infrastructures. Ce sont ces enfants qui ont le plus besoin d'encadrement. Ceci dit nous sommes très réalistes, on ne prétend pas pouvoir les insérer, nous travaillons plus pour faciliter leur insertion ", explique Khalid Amzal, président d'AFEC.
Dans le but de ratisser large, l'association a créé 5 sections dans différents points de la capitale : à Youssoufia, Hay El Ouahda, Témara, Khémisset et à Sidi Yahya.
Pour élaborer des programmes pédagogiques appropriées à tous ses adhérents, l'association a conçu 4 catégories d'âge pour marquer chaque étape charnière dans la vie de l'enfant. Ainsi, on trouve les minimes (7 à 9 ans), les cadets (10 à 12 ans), les juniors (13 à 15 ans) et espoir (16 à 18 ans) : " on procède par catégories pour respecter les besoins et les capacités physiques, psychiques et cognitives spécifiques à chaque tranche d'âge. On ne peut avoir un seul discours alors que nos destinataires sont multiples ", poursuit K.Amzal. Selon le même responsable, l'association ne se fixe pas comme mission d'atteindre un tel objectif dans un délai déterminé mais son souci est de respecter le rythme de chaque enfant, lui permettre de développer ses aptitudes progressivement et d'accompagner son épanouissement culturel et artistique peut être lentement mais sûrement.
La méthode de travail de Farah comprend deux niveaux majeurs. Le premier consiste à travailler avec l'enfant comme élément de la catégorie à laquelle il fait partie et le deuxième propose de le concevoir comme un être saisi dans le nœud de plusieurs influences et interactions sociales favorisées par son environnement. Là intervient le rôle des axes pédagogiques. Il s'agit d'une technique qui suppose un travail de terrain dont l'objectif est de sensibiliser non seulement l'enfant, mais également sa famille et son quartier à certains fléaux, autrement dit créer une conscience collective.
Jusqu'à présent, l'association a pu élaborer 8 axes : l'enfant et la rue, l'enfant et le jeu, l'enfant et la délinquance, l'enfant et le code de la route, l'enfant et l'environnement, l'enfant et l'échec scolaire, l'enfant et la famille et enfin l'enfant et la toxicomanie. A l'occasion de chaque axe, l'association procède à un vrai travail de terrain, distribue des questionnaires, effectue des entretiens avec les parents…afin de dégager les lacunes à la lumière desquels il sera facile d'élaborer une stratégie de travail adéquate pour les combler: " le travail des axes nous permet d'entreprendre un travail de proximité, de trouver des solutions et nous évite par la suite de s'enliser dans un discours moralisateur, qui n'aura certainement aucun impact sur notre cible, et de rester à côté de la plaque. Ainsi dans le cadre de l'axe "l'enfant et l'échec scolaire", on a pu constater que l'une des raisons majeurs qui poussent les enfants à rater leurs examens est le fait qu'ils gèrent très mal leur temps. On a fait alors appel à des enseignants qui les ont initiés à certaines méthodes pratiques pour s'organiser et se préparer psychiquement aux examens ", explique K.Amzal.
En ce qui concerne son dernier axe "l'enfant et la toxicomanie", l'association a constaté que 46% des enfants de Douar El Hajja fument et 28% d'entre eux se droguent. AFEC a procédé, par conséquent du 17 au 31 mars 2002, à une campagne de sensibilisation pour tirer l'arme à travers une série d'activités artistiques et culturelles (séminaires, pièces théâtrales, rencontres de sensibilisation…) auxquelles ont pris part à la fois enfants et parents du quartier.
L'association tire ses principaux fonds de roulement des cotisations des adhérents et campings estivaux qu'elle organise annuellement et qui lui permettent d'épargner quelques 5000 DH par an. Les recettes de Farah sont certes modiques mais le problème est loin de la freiner dans ses ambitions " notre philosophie est la suivante : on croit à notre travail, on doit donc en assumer les aléas et trouver des sources de financement aptes à pérenniser son action ", souligne son président.
