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L’Iran accepte une totale coopération avec l’AIEA : victoire de la troïka diplomatique européenne

Mission accomplie pour les ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique, partis à Téhéran hier pour débloquer le contentieux nucléaire iranien. L’Iran a en effet, accepté de signer le protocole additionnel au Traité de non-pro

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Dominique de Villepin, Joschka Fischer et Jack Straw se sont entretenus pendant plus de trois heures avec leur homologue iranien Kamal Kharazi avant de crier victoire.

« Le gouvernement (iranien) a décidé de s’engager dans une coopération totale avec l’AIEA pour satisfaire dans une transparence totale toutes les demandes et résoudre tous les problèmes en suspens aux yeux de l’agence, et pour clarifier et remédier à tous les manquements possibles », dit la déclaration finale adoptée à l’issue des discussions avec les ministres européens.
Sachant que l’Iran s’était jusqu’ici refusé à cesser l’enrichissement de l’uranium, c’est une victoire europénne que de voir cette requête faire partie des points acceptés hier par Téhéran.

Les responsables iraniens ont toujours défendu leur programme nucléaire civil contre la suspicion occidentale par leur volonté d'indépendance et la nécessité de répondre à la consommation énergétique d'une population de plus de 65 millions d'habitants. A ce sujet, et selon des sources diplomatiques, les Européens, qui se sont toujours gardés d’assister technologiquement les Iraniens, pourraient « leur laisser entrevoir la possibilité de les approvisionner en combustible ».
La signature du protocole additionnel au TNP est un signe de bonne foi de la part des Iraniens, qui pourrait calmer les esprits mais surtout bloquer le chemin à Washington qui était engagée dans un processus de menace à l’encontre de ce pays qu’elle considère comme faisant partie de l’«Axe du mal ».

L’initiative européenne est d’ailleurs doublement saluée sachant que, comme l’a décrite le président iranien Mohammad Khatami, elle « contribue à la stabilité dans la région », alors que les Américains font encore face aux dégâts d’une guerre qu’ils ont déclenchée, il y a quelques mois chez le voisin irakien.
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