«Les Occidentaux, intellectuels et marchands, très conscients du caractère plus avancé de la civilisation musulmane à cette époque, ont emprunté à la culture arabo-musulmane tout ce qui peut servir au développement de l'Occident», a souligné M. Pierre Ghichard, historien et professeur à l'Université Lumière-Lyon2.
L'échange culturel durant le moyen âge correspond «plutôt à une initiative des intellectuels latins pour se développer, avec une participation plus intéressante de certains savants musulmans comme le confirment des textes récemment mis en lumière», a déclaré à la MAP M. Ghichard.
Et d'ajouter que «la dette historique de l'Europe médiévale à l'égard de la science et la philosophie arabes est notable, en particulier en Espagne où l'on a toujours manifesté de l'intérêt pour la culture arabe».
L'influence de la culture du Maghreb et de l'Andalousie sur l'Europe latine est perceptible dans plusieurs domaines en particulier la science, la médecine, la philosophie, l'Astrologie les mathématiques mais également dans les domaines terre à terre, notamment la céramique et le papier, a-t-il noté.
Selon M. Guichard, ces échanges peuvent être chronologiquement répartis en deux phases. «La première débute à la seconde moitié du 10 ème siècle, époque relativement pacifique, où on assiste brièvement à quelques échanges culturels et un certain intérêt pour l'histoire et la géographie de l'Occident latin a été manifesté par les musulmans, alors que du côté chrétien on commence à la même époque, à Barcelone, à traduire quelques ouvrages scientifiques arabes», a relevé l'historien, précisant toutefois que ce mouvement reste limité à quelques milieux peu étendus et à quelques «intellectuels».
«Entre le milieu du 11-ème et la fin du 13-ème siècle, marqué par les croisades et la reconquête, d'une part, et une seconde réactivation de l'esprit du Djihad, de l'autre, dans le cadre de l'essor économique des villes commerçantes de l'Italie du Nord et de l'expansion de l'Europe chrétienne en direction de la méditerranée, on assiste à un intense mouvement de transferts scientifiques et techniques» a-t-il dit.
M. Guichard a, en outre, attiré l'attention sur le fait que ces échanges culturels et contacts entre les deux civilisations de Dâr al-Islam et de l'Europe latine, ont eu lieu sur fond d'hostilité réciproque.
Il a fait remarquer que l'Europe, à cette époque moins développée et qui ignorait au départ tout de l'Islam et de sa civilisation, a tiré le plus grand profit de ces contacts.
«Le monde musulman, qui considérait alors le monde latin comme attardé et barbare et entretient une connaissance à priori du christianisme, s'intéressait peu à ce voisin septentrional et ne cherchera guère à en tirer autre chose que les denrées matérielles», a-t-il conclu.
L'échange culturel durant le moyen âge correspond «plutôt à une initiative des intellectuels latins pour se développer, avec une participation plus intéressante de certains savants musulmans comme le confirment des textes récemment mis en lumière», a déclaré à la MAP M. Ghichard.
Et d'ajouter que «la dette historique de l'Europe médiévale à l'égard de la science et la philosophie arabes est notable, en particulier en Espagne où l'on a toujours manifesté de l'intérêt pour la culture arabe».
L'influence de la culture du Maghreb et de l'Andalousie sur l'Europe latine est perceptible dans plusieurs domaines en particulier la science, la médecine, la philosophie, l'Astrologie les mathématiques mais également dans les domaines terre à terre, notamment la céramique et le papier, a-t-il noté.
Selon M. Guichard, ces échanges peuvent être chronologiquement répartis en deux phases. «La première débute à la seconde moitié du 10 ème siècle, époque relativement pacifique, où on assiste brièvement à quelques échanges culturels et un certain intérêt pour l'histoire et la géographie de l'Occident latin a été manifesté par les musulmans, alors que du côté chrétien on commence à la même époque, à Barcelone, à traduire quelques ouvrages scientifiques arabes», a relevé l'historien, précisant toutefois que ce mouvement reste limité à quelques milieux peu étendus et à quelques «intellectuels».
«Entre le milieu du 11-ème et la fin du 13-ème siècle, marqué par les croisades et la reconquête, d'une part, et une seconde réactivation de l'esprit du Djihad, de l'autre, dans le cadre de l'essor économique des villes commerçantes de l'Italie du Nord et de l'expansion de l'Europe chrétienne en direction de la méditerranée, on assiste à un intense mouvement de transferts scientifiques et techniques» a-t-il dit.
M. Guichard a, en outre, attiré l'attention sur le fait que ces échanges culturels et contacts entre les deux civilisations de Dâr al-Islam et de l'Europe latine, ont eu lieu sur fond d'hostilité réciproque.
Il a fait remarquer que l'Europe, à cette époque moins développée et qui ignorait au départ tout de l'Islam et de sa civilisation, a tiré le plus grand profit de ces contacts.
«Le monde musulman, qui considérait alors le monde latin comme attardé et barbare et entretient une connaissance à priori du christianisme, s'intéressait peu à ce voisin septentrional et ne cherchera guère à en tirer autre chose que les denrées matérielles», a-t-il conclu.
