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La commune Ras Asfour a réélu son président dans le calme : entre désenclavement et démocratie locale

L’actualité politique des derniers jours ne cesse d’être dominée par la controverse sur l’élection des bureaux et des présidences des communes.Elle nourrit un débat qui prend parfois des allures scabreuses.

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A tort ou à raison, les partis politiques sont mis en cause pour s’être, en certains endroits, laisser entraîner dans des jeux et des tractations peu crédibles.Il reste qu’en certaines régions en revanche, l’élection du président ou du bureau s’est déroulée normalement et n’a pas suscité autant de passions qu’à Rabat, Tanger, Marrakech ou Casablanca.

A Ras Asfour,commune de la province de Jerrada (Oriental) par exemple, le nouveau président sortant, Tayeb Rhafès a été réélu haut la main, sans acrimonie ni dégâts. Il est aujourd’hui un homme heureux qui, aux yeux de ses électeurs et de ses partisans ne démérite pas. Mieux : il a des projets pour sa commune, dont le nombre d’habitants ne dépasse guère 5000 personnes. «J’ai été réélu, dit-il, à une majorité confortable.Je suis président de la commune depuis 1992.Nous sommes une petite commune, peut-être, mais elle est un symbole du fait que nous longeons la frontière algérienne et que nous mettons en œuvre le concept de développement local...» Le président de la commune de Ras Asfour, qui est aussi ministre des Pêches maritimes, a de nobles ambitions pour sa commune. Et d’abord son désenclavement. Pour lui, la vision est claire.Tout développement global ne peut réussir que conforté sur des appuis locaux où la cohérence et le volontarisme vont de pair.

Commune isolée, Ras Asfour a vu naître une route qui rompt son isolement, bénéficie désormais d’un réseau électrique, possède son centre hospitalier. «Nous voulons, indique Tayeb Rhafès, construire une cité moderne sur 40 hectares, avec des petites unités industrielles, un cadre approprié pour favoriser le développement et donner sens et contenu à la notion de démocratie locale. Des PME et PMI y trouveront un cadre idoine et des encouragements pour mener à bien leurs projets ». La petite commune, qui symbolise une cohésion certaine en termes de potentialités et d’exigences a, également, des atouts touristiques.

La ceinture verte est, à ce titre, une richesse incomparable. Elle est située sur des plateaux de 1200 à 1800 mètres, baignée d’une forêt et d’une végétation à faire pâmer les amateurs de la chasse et des randonnées pédestres. Tant et si bien que Tayeb Rhafès projette d’en faire une zone de tourisme, avec l’objectif d’optimiser les potentialités naturelles de la région. «Nous pourrions développer la chasse et mettre en valeur des activités liées au tourisme de montagne.Le site s’y prête à merveille et la pollution est totalement absente.Sans compter que la commune peut aussi, et c’est notre ambition, constituer un poumon et une ouverture économique pour la ville dont elle n’est séparée que de 8 kilomètres.»
Certes,dans la perspective d’une normalisation avec l’Algérie et de l’ouverture des frontières, elle sera appelée à drainer un flux de visiteurs conséquents. Ras Asfour, petit point sur la carte bigarrée de l’Oriental affiche, en effet, de grandes et légitimes ambitions et la proximité aigue avec l’Algérie voisine - pour l’avoir exposée pendant des années - devient une manière de défi.Car, la petite commune est aussi le miroir grossissant du développement et de la démocratie locale qu’un président comme Tayeb Rhafès, fils du terroir, universitaire rompu aux techniques bancaires et aux questions monétaires, militant de longue date du RNI (Rassemblement national des indépendants), conduit avec subtilité et une dose de réalisme.
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