Comme sur le front des images, les grands réseaux américains de télévision tels que ABC, CBS ou CNN ou des hebdomadaires comme Newsweek livrent depuis jeudi matin une bataille acharnée aux opérateurs traditionnels du «web» comme Yahoo, America Online/Netscape et MSN.com pour s'arroger la suprématie sur ce nouveau champ de bataille médiatique.
Pour dix dollars par mois, ABCnews.com offre ainsi aux «soldats» de l'arrière stationnés devant leurs écrans de jouer au chef d'état-major en pilotant un centre de commandement virtuel équipé de quatre caméras, une chargée de suivre en permanence les bombardements sur Bagdad, les autres alternant les images des manifestations anti-guerre et la retransmission des conférences de presse du Pentagone ou de la Maison Blanche.
Comme son concurrent, CNN.com propose à ses clients une liaison vidéo permanente braquée sur la capitale irakienne et un «tableau de bord» de la guerre faisant le point des combats et des pertes, avec un tableau actualisé quotidiennement des redditions de troupes irakiennes. Par souci d'équité, le site de la chaîne câblée d'information continue ouvre aussi une plage d'expression aux partisans et aux adversaires de la guerre.
«La destruction massive de l'Irak est une faute. Ecoutez les millions de gens qui crient pour arrêter ce massacre», peut-on y lire sous la plume de Laura Castleman, de l'Alaska. «La guerre contre l'Irak est une attaque destinée à défendre les Etats-Unis contre un pays qui soutient le terrorisme, notre ennemi», lui répond Russ Hamilton de Phoenix (Arizona, ouest). CBSnews.com propose lui aussi des images en direct de Bagdad et, comme tous ses concurrents, bombarde ses abonnés de courriers électroniques d'alerte, à chaque nouvelle information émanant du front. L'hebdomadaire Newsweek a placé la barre encore un peu plus haut. Sur une page spéciale intitulée «Objectif Bagdad», les internautes peuvent visualiser à volonté, de la «résidence de Saddam» au «quartier général du parti Baas», les images satellite des sites de Bagdad détruits par l'aviation.
Guerre oblige, le site yahoo.com a entièrement remodelé la mise en page de son site «Yahoo! News - War with Iraq», qui recense les dépêches des principales agences de presse internationales.
Large choix
Pour sa part, AOL et sa filiale Netscape proposent aux internautes, en plus des derniers développements et d'un large choix d'images vidéo, de répondre à la question «Pensez-vous que capturer ou tuer Saddam va arrêter la guerre?» en optant pour l'un des choix suivants: «Oui, car il incarne à lui seul le régime» ou «Non, son armée doit être vaincue».
MSNBC héberge sur son site une «bibliothèque interactive» particulièrement fournie, des principaux armements utilisés par les belligérants aux déclarations des hommes politiques sur la crise irakienne.
Quant au «bébé» du géant mondial du logiciel Microsoft, le site MSN.com, il n'hésite pas à profiter de l'actualité guerrière pour attirer ses visiteurs sur des chemins plus mercantiles, voire franchement racoleurs. Entre autres curiosités, on peut y découvrir des rubriques telles que «Venez découvrir l'ordinateur militaire étanche de votre choix» ou «L'amour en période troublée. Protéger votre mariage»...
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Haut débit pour une information en temps réel
L'appétit d'informations en temps réel, relancé avec la guerre en Irak, devrait accélérer le développement de l'internet à haut débit, permettant de consulter rapidement, dans un même geste, un journal, une radio ou une télévision. « Avec un événement tel (que la guerre), les gens se précipitent sur l'internet, c'est dans leur nature d'être impatients (...) Logiquement, cela va pousser au développement du "broadband" », déclare Philip Propper, gestionnaire de portefeuilles chez Trust Company of the West (Société Générale). L'intérêt majeur du haut débit, ajoute ce spécialiste, est de pouvoir multiplier les sources d'informations en passant rapidement d'un média à un autre, et aussi de pouvoir échanger des impressions en direct avec d'autres internautes par le biais de forums de discussion. La "bande large" améliore également radicalement la visualisation des images, offrant à l'internaute un confort comparable à celui du télespectateur.
Sur CNN.com et MSNBC.com, qui figurent parmi les sites avec images animées les plus visités aux Etats-Unis, la fréquentation a doublé dès le premier jour des bombardements américains sur Bagdad, atteignant 5 à 6 millions de personnes contre 2,5 à 3 millions en moyenne quotidienne habituelle.
Pour dix dollars par mois, ABCnews.com offre ainsi aux «soldats» de l'arrière stationnés devant leurs écrans de jouer au chef d'état-major en pilotant un centre de commandement virtuel équipé de quatre caméras, une chargée de suivre en permanence les bombardements sur Bagdad, les autres alternant les images des manifestations anti-guerre et la retransmission des conférences de presse du Pentagone ou de la Maison Blanche.
Comme son concurrent, CNN.com propose à ses clients une liaison vidéo permanente braquée sur la capitale irakienne et un «tableau de bord» de la guerre faisant le point des combats et des pertes, avec un tableau actualisé quotidiennement des redditions de troupes irakiennes. Par souci d'équité, le site de la chaîne câblée d'information continue ouvre aussi une plage d'expression aux partisans et aux adversaires de la guerre.
«La destruction massive de l'Irak est une faute. Ecoutez les millions de gens qui crient pour arrêter ce massacre», peut-on y lire sous la plume de Laura Castleman, de l'Alaska. «La guerre contre l'Irak est une attaque destinée à défendre les Etats-Unis contre un pays qui soutient le terrorisme, notre ennemi», lui répond Russ Hamilton de Phoenix (Arizona, ouest). CBSnews.com propose lui aussi des images en direct de Bagdad et, comme tous ses concurrents, bombarde ses abonnés de courriers électroniques d'alerte, à chaque nouvelle information émanant du front. L'hebdomadaire Newsweek a placé la barre encore un peu plus haut. Sur une page spéciale intitulée «Objectif Bagdad», les internautes peuvent visualiser à volonté, de la «résidence de Saddam» au «quartier général du parti Baas», les images satellite des sites de Bagdad détruits par l'aviation.
Guerre oblige, le site yahoo.com a entièrement remodelé la mise en page de son site «Yahoo! News - War with Iraq», qui recense les dépêches des principales agences de presse internationales.
Large choix
Pour sa part, AOL et sa filiale Netscape proposent aux internautes, en plus des derniers développements et d'un large choix d'images vidéo, de répondre à la question «Pensez-vous que capturer ou tuer Saddam va arrêter la guerre?» en optant pour l'un des choix suivants: «Oui, car il incarne à lui seul le régime» ou «Non, son armée doit être vaincue».
MSNBC héberge sur son site une «bibliothèque interactive» particulièrement fournie, des principaux armements utilisés par les belligérants aux déclarations des hommes politiques sur la crise irakienne.
Quant au «bébé» du géant mondial du logiciel Microsoft, le site MSN.com, il n'hésite pas à profiter de l'actualité guerrière pour attirer ses visiteurs sur des chemins plus mercantiles, voire franchement racoleurs. Entre autres curiosités, on peut y découvrir des rubriques telles que «Venez découvrir l'ordinateur militaire étanche de votre choix» ou «L'amour en période troublée. Protéger votre mariage»...
Haut débit pour une information en temps réel
L'appétit d'informations en temps réel, relancé avec la guerre en Irak, devrait accélérer le développement de l'internet à haut débit, permettant de consulter rapidement, dans un même geste, un journal, une radio ou une télévision. « Avec un événement tel (que la guerre), les gens se précipitent sur l'internet, c'est dans leur nature d'être impatients (...) Logiquement, cela va pousser au développement du "broadband" », déclare Philip Propper, gestionnaire de portefeuilles chez Trust Company of the West (Société Générale). L'intérêt majeur du haut débit, ajoute ce spécialiste, est de pouvoir multiplier les sources d'informations en passant rapidement d'un média à un autre, et aussi de pouvoir échanger des impressions en direct avec d'autres internautes par le biais de forums de discussion. La "bande large" améliore également radicalement la visualisation des images, offrant à l'internaute un confort comparable à celui du télespectateur.
Sur CNN.com et MSNBC.com, qui figurent parmi les sites avec images animées les plus visités aux Etats-Unis, la fréquentation a doublé dès le premier jour des bombardements américains sur Bagdad, atteignant 5 à 6 millions de personnes contre 2,5 à 3 millions en moyenne quotidienne habituelle.
