Cette dernière s’est imposée depuis des dizaines d’années non seulement au Maroc mais au monde entier. Les producteurs ont compris que la télévision, en tant que média de masse, peut leur générer des revenus colossaux. Vite, la concurrence s’est établie entre les agences de communications. Mais si la création des spots publicitaires a connu un développement dans plusieurs pays, le Maroc semble peiner à suivre cette évolution. En effet, nombreux sont ceux qui se demandent, en regardant la publicité sur nos deux chaînes de télévision, si elle est vraiment destinée à la société marocaine. Moult spots, diffusés sur 2M et la TVM, sont conçus pour les téléspectateurs occidentaux. Hormis la traduction, aucun effort n’est fourni par les Marocains. Les responsables des agences conseils en communication ne sont-ils pas conscients que l’effet du message diffère d’un public à l’autre selon la nature du récepteur et son répertoire socioculturel ?
Mohamed Laaroussi, directeur de l’agence « Avenir conseil » ne cesse, à chaque occasion, de rappeler que quelques dirigeants des boîtes de communication au Maroc ne s’intéressent qu’au gain aux dépens de la créativité et du bon sens: «Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, les publicitaires n’ont pas un cadre qui les réunit. Ils n’organisent pratiquement aucune manifestation d’ordre professionnel. Ils vivent une crise de confiance de la part des annonceurs parce que nous donnons une mauvaise image de la profession. Si nous faisons plus d’effort, je crois que nous pouvons réaliser un chiffre d’affaires beaucoup plus important. Je pense qu’on peut faire au moins cinq fois plus. ». Cette critique de la part d’un professionnel du secteur est on ne peut plus importante puisque la publicité, notamment à la télévision, joue un rôle manipulateur sur le public et incite à l’achat des produits dont la nécessité n’est pas toujours évidente.
Un rôle de manipulateur
Cependant, il faut souligner que le téléspectateur marocain n’est plus passif. Il juge, choisit et est capable de rejeter tout message qui aliène sa pensée et ignore son intelligence. Les femmes en particulier refusent d’être traitées en tant qu’être soumis à l’homme et qui ne vit que pour servir son bonheur. «Je dénonce tous ceux qui veulent perpétuer l’image de la femme soumise qui ne doit faire que le ménage et attendre le jugement de son entourage. Beaucoup de spots de lessives, de produits alimentaires, de shampoing transmettent ce message et l’enracinent dans les esprits », se désole une femme.
D’autres téléspectateurs souhaitent le développement de la publicité télévisée au Maroc mais à condition qu’elle soit adaptée à notre société arabo-musulmane ; critère essentiel qu’il ne faut jamais ignorer. « La plupart des télévisons européennes diffusent des spots liés directement à la sexualité. Nous ne pouvons tolérer cette évolution dans notre société, mais nous voulons, quand même, que nous soyons à la hauteur de ces pays aux niveaux technique et créatif », annonce un jeune homme. Par ailleurs, malgré le sens critique des téléspectateurs et leur capacité de jugement, nul n’ignore que la publicité force à la consommation, laisse croire qu’être c’est paraître et change les habitudes et les conduites. En fait, on assiste, à titre d’exemple, de plus en plus, à la grande surprise de plusieurs personnes, à la promotion des jeux de hasard. « Je ne savais pas qu’on a le droit de faire des publicités pour les jeux de hasard à la télévision. Je connais plusieurs personnes qui commencent à dépenser des sommes importantes dans un jeu dont 2M passe la publicité chaque soir. C’est vraiment dommage», s’exclame un homme. La publicité télévisée doit être soumise à un vrai contrôle car des milliers de personnes regardent au quotidien les deux chaînes nationales. Espérons que les concepteurs et les créateurs marocains fournissent des efforts supplémentaires afin de rehausser leur métier et réaliser les objectifs fixés.
Mohamed Laaroussi, directeur de l’agence « Avenir conseil » ne cesse, à chaque occasion, de rappeler que quelques dirigeants des boîtes de communication au Maroc ne s’intéressent qu’au gain aux dépens de la créativité et du bon sens: «Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, les publicitaires n’ont pas un cadre qui les réunit. Ils n’organisent pratiquement aucune manifestation d’ordre professionnel. Ils vivent une crise de confiance de la part des annonceurs parce que nous donnons une mauvaise image de la profession. Si nous faisons plus d’effort, je crois que nous pouvons réaliser un chiffre d’affaires beaucoup plus important. Je pense qu’on peut faire au moins cinq fois plus. ». Cette critique de la part d’un professionnel du secteur est on ne peut plus importante puisque la publicité, notamment à la télévision, joue un rôle manipulateur sur le public et incite à l’achat des produits dont la nécessité n’est pas toujours évidente.
Un rôle de manipulateur
Cependant, il faut souligner que le téléspectateur marocain n’est plus passif. Il juge, choisit et est capable de rejeter tout message qui aliène sa pensée et ignore son intelligence. Les femmes en particulier refusent d’être traitées en tant qu’être soumis à l’homme et qui ne vit que pour servir son bonheur. «Je dénonce tous ceux qui veulent perpétuer l’image de la femme soumise qui ne doit faire que le ménage et attendre le jugement de son entourage. Beaucoup de spots de lessives, de produits alimentaires, de shampoing transmettent ce message et l’enracinent dans les esprits », se désole une femme.
D’autres téléspectateurs souhaitent le développement de la publicité télévisée au Maroc mais à condition qu’elle soit adaptée à notre société arabo-musulmane ; critère essentiel qu’il ne faut jamais ignorer. « La plupart des télévisons européennes diffusent des spots liés directement à la sexualité. Nous ne pouvons tolérer cette évolution dans notre société, mais nous voulons, quand même, que nous soyons à la hauteur de ces pays aux niveaux technique et créatif », annonce un jeune homme. Par ailleurs, malgré le sens critique des téléspectateurs et leur capacité de jugement, nul n’ignore que la publicité force à la consommation, laisse croire qu’être c’est paraître et change les habitudes et les conduites. En fait, on assiste, à titre d’exemple, de plus en plus, à la grande surprise de plusieurs personnes, à la promotion des jeux de hasard. « Je ne savais pas qu’on a le droit de faire des publicités pour les jeux de hasard à la télévision. Je connais plusieurs personnes qui commencent à dépenser des sommes importantes dans un jeu dont 2M passe la publicité chaque soir. C’est vraiment dommage», s’exclame un homme. La publicité télévisée doit être soumise à un vrai contrôle car des milliers de personnes regardent au quotidien les deux chaînes nationales. Espérons que les concepteurs et les créateurs marocains fournissent des efforts supplémentaires afin de rehausser leur métier et réaliser les objectifs fixés.
