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Le Maroc debout dit non à l'obscurantisme

A 9 heures et quelques minutes, le cortège s'est enclenché. A sa tête, le Premier ministre, M. Driss Jettou, entouré de membres du gouvernement. Non loin, M. André Azoulay, Conseiller de S.M. le Roi, Zoulikha Nasri, Conseillère du Souverain, MM. Abderrahm

Le Maroc debout dit non à l'obscurantisme
Les leaders des partis politiques n'étaient pas en reste, et Mahjoubi Ahderdane, Ahmed Osman, Mohamed Abied, Moulay Ismaïl Alaoui, Thami Khyari mais aussi Mustapha Oukacha, président de la Chambre des conseillers, étaient au coude-à-coude.

Tous, casquettes vissées sur la tête, drapeau marocain en main, arboraient le sticker «Non à la haine» ou «Touche pas à mon pays» ! Non loin d'eux aussi, et ce n'est pas le moindre symbole, les familles des victimes vêtues d'un blanc immaculé, photos de leurs parents en main. Elles étaient à la tête du cortège populaire.

A 9 heures et quelques minutes, la marche contre le terrorisme s'est donc ébranlée officiellement Place Zallaqa, sur cette esplanade ensoleillée de l'hôtel Farah de Casablanca.
Non que l'hôtel Farah ait été le point de départ imposé! La file s'était concentrée en effet dès les premières heures de la matinée du côté de la Comanav, non loin du siège de l'UMT ( Union marocaine du travail). Mais le palace frappé vendredi 16 mai par les kamikazes a constitué ce dimanche matin un symbole fédérateur, le point de regroupement annoncé depuis quelques jours. A neuf heures du matin, personne ne se doutait que cette marche massive prendrait des allures gigantesques : 2 millions de personnes au moins prendront le chemin d'une procession qui a duré quelque quatre heures, avant de se disperser dans l'ordre, sans incident aussi.

Ces 2 millions auront, en fin de parcours, le sentiment d'avoir accompli un devoir patriotique, civique, politique et éthique. Les banderoles, les pancartes où l'on lisait «Non au terrorisme», «Nous sommes tous des Marocains» , «Tous unis pour la démocratie», étaient hissées comme l'emblème unitaire d'un peuple que la tragédie a soudé à travers ses composantes irréversibles : politiques, sociales, linguistiques, religieuses et culturelles.
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