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Le PP d'Aznar s'en sort mieux que prévu

Le Parti populaire (PP, droite) de José Maria Aznar est sorti pratiquement indemne de son appui à la guerre en Irak, très contesté par l'opinion publique espagnole, et de sa gestion controversée de la marée noire du Prestige, les élections municipales et

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Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), principale formation de l'opposition, a certes enregistré une avancée, devançant aux municipales le PP de 200.000 voix, mais n'a pas tiré tout le profit qu'il attendait de la vague de protestation sans précédent provoquée par l'alignement du chef du gouvernement, José Maria Aznar, sur Washington dans le conflit irakien, de l'avis général des éditorialistes de la presse madrilène.
Le léger avantage des socialistes «ne permet pas de tirer beaucoup de conclusions sur un éventuel changement de tendance dans la perspective» des élections législatives de 2004, auxquelles ne se représentera pas M. Aznar comme il l'a annoncé à maintes reprises, écrivait lundi le journal El Pais (proche des socialistes).
«Ils prétendaient nous rayer de la carte, mais nous sommes plus forts que jamais», a affirmé dimanche soir M. Aznar au balcon du siège du PP à Madrid, où il a félicité de façon effusive son épouse, Ana Botella, pour son élection comme conseillère municipale à Madrid.
A leurs côtés, se trouvait Alberto Ruiz Gallardon, 45 ans, la grande vedette de la soirée électorale grâce à sa victoire à la majorité absolue à la mairie de Madrid, que la droite dirige depuis 14 ans et où les sondages avaient pourtant pronostiqué un scrutin très serré.
Ruiz Gallardon, l'un des plus brillants responsables du PP, voit ainsi se renforcer ses chances de figurer dans la liste des candidats qui aspirent à succèder à José Maria Aznar, selon les analystes politiques.
Outre la bataille de Madrid, les conservateurs redoutaient une sévère correction en Galice (nord-ouest), la région la plus touchée par la marée noire provoquée par le Prestige, la pire qu'ait connue l'Espagne. Mais le PP a recueilli un score confortable aux municipales, obtenant 41,47% des voix et cédant moins de 4% par rapport au scrutin local de 1999.
Selon le journal madrilène El Mundo, proche du gouvernement qu'il a toutefois sévèrement critiqué pour son appui à la guerre en Irak, le mérite «de la victoire morale» du PP revient à José Maria Aznar qui a pris en main la campagne électorale, la menant tambour battant, comme s'il s'agissait de législatives.
Les résultats de ce double scrutin semblent également avoir donné raison à des responsables du PP selon lesquels les esprits en Espagne s'étaient refroidis après la fin des combats en Irak.
La légère avancée du PSOE, récupérant le terrain perdu par rapport au scrutin de 1999, a fait dire à son secrétaire général, José Luis Rodriguez Zapatero, qu'il s'agissait d'un «bon début» dans la perspective des législatives de 2004.
Aux municipales, le PP n'a cédé à ses adversaires socialistes que la mairie de Saragosse (nord) tout en leur ravissant celles de Burgos et Grenade. Quant aux élections pour le renouvellement des parlements régionaux, qui se sont déroulées dans 13 des 17 régions du pays, la droite a reconquis les Baléares mais pourrait perdre la région de Madrid au bénéfice des socialistes, si la tendance actuelle se confirme à l'issue du dépouillement des votes par courrier.
Au Pays Basque, l'interdiction par la justice espagnole des partis indépendantistes radicaux a favorisé les nationalistes modérés du Parti nationaliste basque (PNV) et d'Eusko Alkartasuna (EA).
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