De l'autre côté du tunnel, ils trouvent une cité en fête mais complètement déserte. Les parents de Chihiro se précipitent sur des mets somptueux qui fument dans des échoppes et se retrouvent aussitôt changé en porcs.
Le cauchemar de la petite fille commence. Elle a débarqué dans un ville fantôme où les invisibles viennent se reposer. Les êtres humains, intrus, y sont immédiatement changés en animaux pour être donnés en pâture aux esprits. Ceux qui se cachent, comme Chihiro, sont condamnés à s'effacer progressivement, comme un dessin qui perdrait ses couleurs puis ses contours. Pour sauver sa peau, Chihiro va plaider sa cause auprès de la maîtresse des lieux : la sorcière Yubaba. Curieuse créature à la fois machiavélique et idéaliste : elle s'est engagée à donner du travail à tous ceux qui lui en demandent, pauvres hères qu'elle réduit ensuite au travail forcé. Pour honorer sa promesse, elle embauche Chihiro pour laver les bains des divinités. Mais en échange, la petite fille doit abandonner son nom. C'est le prix à payer pour espérer redonner à ses parents leur forme initiale avant qu'ils ne soient dévorés.
Fantasmagorie effervescente, bestiaires de créatures plus répugnantes ou plus hypnotisantes les unes que les autres, mythes et légendes nippones, le récit se perd dans ses bifurcations. Il mélange fantaisie et angoisse, trivial et poétique, concret et abstrait dans un foisonnement étourdissant. Et le séjour tient alors plus de l'excursion au parc d'attraction que du voyage véritable. Mais trajet il y a quand même : magnifique aller en train sur une surface liquide en compagnie d'un inquiétant spectre sans visage, retour sur le dos d'un énigmatique dragon-serpent, Chihiro effectue un déplacement dans l'espace tellement onirique que sa magie rejaillit sur le film entier. Cœur et but de son aventure, elle s'initie à d'autres expériences : la force de la générosité et le pouvoir de la mémoire.
Dessin animé japonais de Hayao Miyazaki avec Rumi Hiiragi, Miyu Irino, Takeshi Naitou, Yasuko Sawaquchi.
Le cauchemar de la petite fille commence. Elle a débarqué dans un ville fantôme où les invisibles viennent se reposer. Les êtres humains, intrus, y sont immédiatement changés en animaux pour être donnés en pâture aux esprits. Ceux qui se cachent, comme Chihiro, sont condamnés à s'effacer progressivement, comme un dessin qui perdrait ses couleurs puis ses contours. Pour sauver sa peau, Chihiro va plaider sa cause auprès de la maîtresse des lieux : la sorcière Yubaba. Curieuse créature à la fois machiavélique et idéaliste : elle s'est engagée à donner du travail à tous ceux qui lui en demandent, pauvres hères qu'elle réduit ensuite au travail forcé. Pour honorer sa promesse, elle embauche Chihiro pour laver les bains des divinités. Mais en échange, la petite fille doit abandonner son nom. C'est le prix à payer pour espérer redonner à ses parents leur forme initiale avant qu'ils ne soient dévorés.
Fantasmagorie effervescente, bestiaires de créatures plus répugnantes ou plus hypnotisantes les unes que les autres, mythes et légendes nippones, le récit se perd dans ses bifurcations. Il mélange fantaisie et angoisse, trivial et poétique, concret et abstrait dans un foisonnement étourdissant. Et le séjour tient alors plus de l'excursion au parc d'attraction que du voyage véritable. Mais trajet il y a quand même : magnifique aller en train sur une surface liquide en compagnie d'un inquiétant spectre sans visage, retour sur le dos d'un énigmatique dragon-serpent, Chihiro effectue un déplacement dans l'espace tellement onirique que sa magie rejaillit sur le film entier. Cœur et but de son aventure, elle s'initie à d'autres expériences : la force de la générosité et le pouvoir de la mémoire.
Dessin animé japonais de Hayao Miyazaki avec Rumi Hiiragi, Miyu Irino, Takeshi Naitou, Yasuko Sawaquchi.
