Mohamed Zefzaf a commencé à écrire en 1963. Des romans, beaucoup de nouvelles, de la poésie, des essais et même des pièces de théâtre. Ecorché vif, Zefzaf avait une préférence toute particulière pour les laissés-pour-compte, les pauvres, les paumés et d'une façon générale tous ceux que la vie n'avait pas ménagé. Ses écrits tissent des toiles dans les bas fonds de la ville, s'accrochent aux misères de la vie, révèlent et dévoilent les tréfonds de personnages en butte aux difficultés existentielles. Zefzaf dépeint la vie ordinaire. «Mes délinquants, mes paumés, disait-il, répondent par une contre-violence qui s'appelle la douceur, la tendresse ».
La cupidité, la générosité, la lutte intérieure pour exister et être sont les traits de caractères de personnages marginaux qui vivent dans l'indifférence générale, sauf «lorsqu'on les soupçonne de subversion politique». Aussi, et au-delà du fait que la littérature marocaine se nourrit d'un fonds immémorial et d'une riche tradition orale, Zefzaf a réussi, avec un rare bonheur, à écrire les plaies comme les plaisirs. Que ce soit dans ses contes enragés ou corrosifs, ses récits pamphlétaires ou persifleurs, Mohamed Zefzaf n'a jamais failli à la mission de l'auteur engagé et créatif.
Abdelkader Chaoui pour sa part est journaliste, écrivain et critique. Militant de gauche, il a passé une quinzaine d'années en prison. Il a écrit une quinzaine de livres en arabe, dont quatre romans. En 1999, il reçoit le Prix de la créativité littéraire pour son roman al-Saha al-Charifa (La place d'honneur).
La relation du texte au lecteur, la distance esthétique que l'écrivain inscrit par rapport au réel, le travail de l'irrationnel dans l'écriture, la force de la narration, l'évolution des personnages, le récit linéaire et les techniques du récit dans L'œuf et le coq sont quelques-uns des éléments qui ressortent de cette critique constructive de l'œuvre d'un auteur fécond et qui a donné ses lettres de noblesses à la littérature romanesque marocaine en langue arabe.
Editions Le Fennec, 85 pages
La cupidité, la générosité, la lutte intérieure pour exister et être sont les traits de caractères de personnages marginaux qui vivent dans l'indifférence générale, sauf «lorsqu'on les soupçonne de subversion politique». Aussi, et au-delà du fait que la littérature marocaine se nourrit d'un fonds immémorial et d'une riche tradition orale, Zefzaf a réussi, avec un rare bonheur, à écrire les plaies comme les plaisirs. Que ce soit dans ses contes enragés ou corrosifs, ses récits pamphlétaires ou persifleurs, Mohamed Zefzaf n'a jamais failli à la mission de l'auteur engagé et créatif.
Abdelkader Chaoui pour sa part est journaliste, écrivain et critique. Militant de gauche, il a passé une quinzaine d'années en prison. Il a écrit une quinzaine de livres en arabe, dont quatre romans. En 1999, il reçoit le Prix de la créativité littéraire pour son roman al-Saha al-Charifa (La place d'honneur).
La relation du texte au lecteur, la distance esthétique que l'écrivain inscrit par rapport au réel, le travail de l'irrationnel dans l'écriture, la force de la narration, l'évolution des personnages, le récit linéaire et les techniques du récit dans L'œuf et le coq sont quelques-uns des éléments qui ressortent de cette critique constructive de l'œuvre d'un auteur fécond et qui a donné ses lettres de noblesses à la littérature romanesque marocaine en langue arabe.
Editions Le Fennec, 85 pages
