Que représente pour vous la journée mondiale de lutte contre le diabète?
Le 14 novembre est une occasion pour tirer la sonnette d’alarme sur le fait que le diabète est une épidémie galopante. On en profite dans les milieux médicaux pour rappeler la nécessité du dépistage. Cette technique permet de découvrir la maladie à temps, de la traiter et surtout d’éviter les complications. Le diabète de type 2 est une maladie grave, car elle est silencieuse et asymptomatique. Les gens peuvent vivre normalement avec cette maladie jusqu’à ce qu’il y a eu des complications. Toute la problématique du traitement du diabète réside dans la faisabilité de la prévention. Le diabète est souvent associé à d’autres facteurs de risque comme les maladies cardiovasculaires, l’obésité, l’hypertension artérielle, le tabagisme, les problèmes de cholestérol…
Comment se présente la situation au Maroc ?
Je pense que le Maroc n’échappe pas à la règle générale de par le monde. Nous constatons que c’est une maladie qui va en croissance. Nous ne disposons pas d’études épidémiologiques récentes fiables. Je pense que le ministère de la Santé va mener incessamment ce genre d’études dans le cadre de sa nouvelle stratégie. Le problème que nous rencontrons au Maroc est que les patients vont rarement se dépister. Alors, il faut inciter les gens à faire le dépistage, surtout dans les populations à risque qui ont des parents diabétiques ou bien les personnes obèses. La surveillance doit être régulière. L’exercice physique et le suivi d’un régime diététique correct sont très importants dans le traitement de la maladie.
Quel est le lien entre obésité et diabète ?
L’obésité est fréquemment associée au diabète du type 2, sur laquelle nous pouvons agir pour faire de la prévention. Les personnes obèses constituent en effet des populations à risque. C’est pourquoi, il est impératif de respecter un certain nombres de règles, diététiques notamment.
Est-ce vrai que les malades du diabète souffrent encore plus au mois de Ramadan ? La personne atteinte de diabète doit-elle s’abstenir de jeûner?
Le malade poursuit en fait le même régime diététique habituel. En général, le jeûne n’est pas compatible avec le diabète. Pourtant, il existe des situations où le jeûne est permis, en fonction du type du diabète. Les malades qui sont sous insuline, ne sont pas habituellement autorisés à jeûner. Certains le font à l’insu de leurs médecins traitants. Ils disparaissent à quelques jours du mois de Ramadan et n’en font qu’à leur tête en jeûnant. Ils ne reviennent que lorsqu’ils ont des complications. Dans cette optique, je crois qu’il faut instaurer un climat de confiance avec le diabétique, de manière à ce qu’il suive toutes les recommandations du médecin.
Et là, j’insiste sur le problème de l’éducation des diabétiques qui est une arme thérapeutique à part entière. Le diabète est une maladie chronique et le patient a le droit de connaître sa maladie. C’est pourquoi, nous avons le devoir de l’informer sur sa maladie et sur les moyens nécessaires pour la gérer et prévenir les complications. Par ailleurs, un diabétique bien équilibré, bien traité, bien suivi, bien surveillé peut éviter l’installation des complications à long terme et peut vivre normalement.
Une campagne de sensibilisation sur le passage de l’insuline dosée en flacon de 40 U.I/ml à l’insuline en flacon de 100 U.I/ml est en train de se préparer? N’y aura-t-il pas de risque de ruptures de stocks d’insuline ?
Effectivement, nous sommes en phase de transition du passage de l’insuline humaine 40 à l’insuline 100. La date a été fixée pour le mois de juin 2004. Il n’y a pas de risque de ruptures prochaines de stocks d’insuline. L’insuline humaine à 100 unités est celle qu’on utilise pour le stylo. Donc, le patient peut injecter l’insuline avec la seringue ou avec le stylo. Pour assurer une bonne transition, notre rôle est de sensibiliser la population de manière à ce qu’il n’y aurait pas de confusion. Une campagne dans ce sens va bientôt être menée. Nos voisins algériens et tunisiens sont déjà à la 100, car c’est la norme internationale.
La Journée Mondiale du Diabète se déroule chaque année, depuis sa création, en 1991, le 14 novembre. Cette date a été choisie car c’est l’anniversaire de Frederick Banting qui, avec Charles Best, a le premier développé la théorie à l’origine de la découverte de l’insuline en octobre 1921.La campagne de sensibilisation mondiale dans le domaine du diabète rassemble aujourd’hui plus de 350 millions de personnes dans le monde entier, dont des leaders d’opinion, des professionnels des soins de santé, des prestataires de soins, des enfants, des adultes et, naturellement, des personnes atteintes de diabète.Cette année, le thème de cette journée est «le diabète peut vous coûter les reins».
Le 14 novembre est une occasion pour tirer la sonnette d’alarme sur le fait que le diabète est une épidémie galopante. On en profite dans les milieux médicaux pour rappeler la nécessité du dépistage. Cette technique permet de découvrir la maladie à temps, de la traiter et surtout d’éviter les complications. Le diabète de type 2 est une maladie grave, car elle est silencieuse et asymptomatique. Les gens peuvent vivre normalement avec cette maladie jusqu’à ce qu’il y a eu des complications. Toute la problématique du traitement du diabète réside dans la faisabilité de la prévention. Le diabète est souvent associé à d’autres facteurs de risque comme les maladies cardiovasculaires, l’obésité, l’hypertension artérielle, le tabagisme, les problèmes de cholestérol…
Comment se présente la situation au Maroc ?
Je pense que le Maroc n’échappe pas à la règle générale de par le monde. Nous constatons que c’est une maladie qui va en croissance. Nous ne disposons pas d’études épidémiologiques récentes fiables. Je pense que le ministère de la Santé va mener incessamment ce genre d’études dans le cadre de sa nouvelle stratégie. Le problème que nous rencontrons au Maroc est que les patients vont rarement se dépister. Alors, il faut inciter les gens à faire le dépistage, surtout dans les populations à risque qui ont des parents diabétiques ou bien les personnes obèses. La surveillance doit être régulière. L’exercice physique et le suivi d’un régime diététique correct sont très importants dans le traitement de la maladie.
Quel est le lien entre obésité et diabète ?
L’obésité est fréquemment associée au diabète du type 2, sur laquelle nous pouvons agir pour faire de la prévention. Les personnes obèses constituent en effet des populations à risque. C’est pourquoi, il est impératif de respecter un certain nombres de règles, diététiques notamment.
Est-ce vrai que les malades du diabète souffrent encore plus au mois de Ramadan ? La personne atteinte de diabète doit-elle s’abstenir de jeûner?
Le malade poursuit en fait le même régime diététique habituel. En général, le jeûne n’est pas compatible avec le diabète. Pourtant, il existe des situations où le jeûne est permis, en fonction du type du diabète. Les malades qui sont sous insuline, ne sont pas habituellement autorisés à jeûner. Certains le font à l’insu de leurs médecins traitants. Ils disparaissent à quelques jours du mois de Ramadan et n’en font qu’à leur tête en jeûnant. Ils ne reviennent que lorsqu’ils ont des complications. Dans cette optique, je crois qu’il faut instaurer un climat de confiance avec le diabétique, de manière à ce qu’il suive toutes les recommandations du médecin.
Et là, j’insiste sur le problème de l’éducation des diabétiques qui est une arme thérapeutique à part entière. Le diabète est une maladie chronique et le patient a le droit de connaître sa maladie. C’est pourquoi, nous avons le devoir de l’informer sur sa maladie et sur les moyens nécessaires pour la gérer et prévenir les complications. Par ailleurs, un diabétique bien équilibré, bien traité, bien suivi, bien surveillé peut éviter l’installation des complications à long terme et peut vivre normalement.
Une campagne de sensibilisation sur le passage de l’insuline dosée en flacon de 40 U.I/ml à l’insuline en flacon de 100 U.I/ml est en train de se préparer? N’y aura-t-il pas de risque de ruptures de stocks d’insuline ?
Effectivement, nous sommes en phase de transition du passage de l’insuline humaine 40 à l’insuline 100. La date a été fixée pour le mois de juin 2004. Il n’y a pas de risque de ruptures prochaines de stocks d’insuline. L’insuline humaine à 100 unités est celle qu’on utilise pour le stylo. Donc, le patient peut injecter l’insuline avec la seringue ou avec le stylo. Pour assurer une bonne transition, notre rôle est de sensibiliser la population de manière à ce qu’il n’y aurait pas de confusion. Une campagne dans ce sens va bientôt être menée. Nos voisins algériens et tunisiens sont déjà à la 100, car c’est la norme internationale.
La journée mondiale
La Journée Mondiale du Diabète se déroule chaque année, depuis sa création, en 1991, le 14 novembre. Cette date a été choisie car c’est l’anniversaire de Frederick Banting qui, avec Charles Best, a le premier développé la théorie à l’origine de la découverte de l’insuline en octobre 1921.La campagne de sensibilisation mondiale dans le domaine du diabète rassemble aujourd’hui plus de 350 millions de personnes dans le monde entier, dont des leaders d’opinion, des professionnels des soins de santé, des prestataires de soins, des enfants, des adultes et, naturellement, des personnes atteintes de diabète.Cette année, le thème de cette journée est «le diabète peut vous coûter les reins».
