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«Le festival veut montrer que ce dialogue est possible. Gilberto Gil présente un programme de musique Candomble, il y aura des derviches de Syrie, un ensemble de musique juive d'Ouzbékistan, de la musique souffie d'Irak, de la musique tibétaine», a dit M. Skalli.
Il a ajouté que la ville de «Fès est l'héritière de l'Andalousie médiévale où les trois religions monothéistes ont vécu la même civilisation, la même langue, l'arabe, dans un processus d'échanges à tous les niveaux. Cordoue, Grenade, Fès, après que Juifs et Arabes aient été chassés d'Espagne, ont montré qu'une civilisation était possible basée sur l'enrichissement mutuel».
Revenant sur le dialogue des cultures, il a relevé que la thèse du «choc des civilisations» de Huttington, «critiquée par tous les chercheurs», a connu un large succès public «parce qu'il caricature les positions», ajoutant que «les conflits actuels sont souvent expliqués de manière caricaturale. L'ennui est que cette caricature a finalement un impact sur la réalité des choses».
Il a, par ailleurs, fait savoir que le colloque qui sera organisé du 7 au 11 juin en parallèle avec le festival de Fès, sur le thème «donner une âme à la globalisation» ambitionne de se pencher sur l'examen des conséquences de la mondialisation sur les différentes régions du monde. «Seule une approche plurielle de la globalisation, qui respecte la diversité, pourra éviter ce laminage culturel par une culture unique anglo-américaine qui nous menace, nous appauvrit tous et aurait inévitablement des conséquences économiques et politiques», a-t-il commenté.
Dans le même ordre d'idées, M. Skalli a souligné que l'Europe doit se démarquer des Etats-Unis et de la vision extrême de la globalisation et de l'impérialisme culturel qu'ils emmènent, ajoutant qu'il y a partout une grande attente à l'égard de l'Europe et des choix qu'elle doit faire». Anthropologue et spécialiste de la mystique souffie, M. Skalli, qui se consacre depuis douze ans au dialogue entre les cultures, est le créateur du festival des musiques sacrées de Fès où chaque année de grands concerts venus de tous les continents se côtoient. Il a lancé aussi «le colloque international sur les sagesses» qui se tiendra en juin pour la troisième fois. Avec, entre autres, Jean Daniel, Amin Maalouf et Umberto Eco, il fait partie d'un comité des sages invités par le président de la Commission européenne Romano Prodi à réfléchir sur le dialogue des cultures et des civilisations.
Il a ajouté que la ville de «Fès est l'héritière de l'Andalousie médiévale où les trois religions monothéistes ont vécu la même civilisation, la même langue, l'arabe, dans un processus d'échanges à tous les niveaux. Cordoue, Grenade, Fès, après que Juifs et Arabes aient été chassés d'Espagne, ont montré qu'une civilisation était possible basée sur l'enrichissement mutuel».
Revenant sur le dialogue des cultures, il a relevé que la thèse du «choc des civilisations» de Huttington, «critiquée par tous les chercheurs», a connu un large succès public «parce qu'il caricature les positions», ajoutant que «les conflits actuels sont souvent expliqués de manière caricaturale. L'ennui est que cette caricature a finalement un impact sur la réalité des choses».
Il a, par ailleurs, fait savoir que le colloque qui sera organisé du 7 au 11 juin en parallèle avec le festival de Fès, sur le thème «donner une âme à la globalisation» ambitionne de se pencher sur l'examen des conséquences de la mondialisation sur les différentes régions du monde. «Seule une approche plurielle de la globalisation, qui respecte la diversité, pourra éviter ce laminage culturel par une culture unique anglo-américaine qui nous menace, nous appauvrit tous et aurait inévitablement des conséquences économiques et politiques», a-t-il commenté.
Dans le même ordre d'idées, M. Skalli a souligné que l'Europe doit se démarquer des Etats-Unis et de la vision extrême de la globalisation et de l'impérialisme culturel qu'ils emmènent, ajoutant qu'il y a partout une grande attente à l'égard de l'Europe et des choix qu'elle doit faire». Anthropologue et spécialiste de la mystique souffie, M. Skalli, qui se consacre depuis douze ans au dialogue entre les cultures, est le créateur du festival des musiques sacrées de Fès où chaque année de grands concerts venus de tous les continents se côtoient. Il a lancé aussi «le colloque international sur les sagesses» qui se tiendra en juin pour la troisième fois. Avec, entre autres, Jean Daniel, Amin Maalouf et Umberto Eco, il fait partie d'un comité des sages invités par le président de la Commission européenne Romano Prodi à réfléchir sur le dialogue des cultures et des civilisations.
