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Les chants amérindiens, une découverte fascinante

Les chants amérindiens entonnés en langues indigènes, dimanche après-midi, au musée du Batha par les artistes Pura Fé, Carmen Caballero et Jennifer Kreisberg ont ravi l'auditoire composé essentiellement d'étrangers.

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L'assistance éclectique et clairsemée a été entraînée par les chants étranges, onomatopées des artistes cousines, issues des tribus Tuscarora, Yaquis et Apaches.Dans un rituel qui relève des temps anciens et qui semble transposer la réalité d'un espace révolu, le choeur A Capella» «Ulali», (nom donné par les anciens indiens aux femmes douées d'une belle voix), a révélé un répertoire original au public qui, apparemment découvre l'inhabituel, les spectres vocaux étonnants qui bousculent le répertoire habituel. Concert difficile à classer, il est comparé par certains auditeurs à la musique de chambre, ou par d'autres, aux chants Ahouach et Ihllin du Moyen Atlas.
La prestation musicale qui s'est déroulée sous le grand et vieux chêne, fierté du Musée Batha, a imprégné l'atmosphère d'un mysticisme indicible.
Les chants Ulali qui rappellent la tradition oubliée des indiens d'Amérique du Nord sont puisés dans les textes anciens des tribus qui ont peuplé le continent. Les voix des jeunes femmes prenant des intonations de hululement avaient pour fonction de témoigner des frustrations et des aspirations de tout un peuple.
Les artistes ont raconté sur le ton de la confidence, les évènements du moment exprimant la volonté du peuple amérindien à sauvegarder ses valeurs authentiques. Chants émouvants, coloriés et profonds, prémonitoires, ils ont rapporté les souffrances d'une civilisation et le combat pour le respect de traditions ancestrales.
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