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Les secrets de Choumicha : les parfums et saveurs des mets dépendent du sens de la mesure

«Bien manger, c’est atteindre le ciel», dit un proverbe Chinois. C’est l’avis même de Choumicha qui ne rate jamais une occasion pour vanter les mérites de notre cuisine qu’elle aime tant.

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Fraîche et crédule, Choumicha est le genre de femmes qui arrive à vous convaincre de n’importe quoi, grâce à sa vivacité et son aisance à faire passer les messages le plus simplement du monde. Toujours sur la brèche, elle ne recule devant aucun projet à condition qu’il apporte un nouveau souffle au public.
Les délices de Choumicha, émission culinaire diffusée sur le petit écran a laissé des empreintes auprès des ménagères à tel point que l’on associe le raffinement et la maîtrise de la préparation des mets au savoir-faire de Choumicha. La rupture soudaine de ces émissions n’a pas été une fin. Au contraire, le début d’un bon départ pour Choumicha qui a réussi à décrocher les galons de cordon bleu.

Elle est devenue tellement célèbre qu’elle a été sollicitée par les grands annonceurs de firmes d’alimentation qui tiennent à faire identifier leur produit à son image. D’autant plus que Choumicha n’hésite pas goûter à toutes les sauces et devint en plus d’animatrice culinaire et costumière, une comédienne. «Soufiane», la sitcom de Nourredine Lakhmari à laquelle elle a participé sera prochainement diffusé sur la TVM.
Et comme le mois sacré nous incite à vivre plus intensément les secrets des goûts et saveurs de notre cuisine, on pense indéniablement à Choumicha qui prend, au même titre que des millions de femmes marocaines, les chemins les plus laborieux pour explorer les plats, tantôt sucrés et tantôt salés, pourvu qu’ils parviennent à décrocher des compliments de la part de leur famille. «On ne peut pas s’offrir le luxe de ne pas respecter les traditions culinaires que nous impose la préparation de certains aliments, en l’occurrence le fameux Selou ou encore la Chebbakia», explique Choumicha.

Cela dit, malgré le fait que l’on est assailli par une inmaitrisable ardeur d’acheter toutes les délices culinaires que nous rencontrons, choumicha est convaincue que l’on peut composer une table qui associe intelligemment les critères (saveur et nutrition) d’une bonne table saine sur tous les plans.
«Il faut que la table du f’tour comporte des crudités, des salades, une soupe de légume et il faut surtout privilégier tous les aliments à base de blé dur, précise Choumicha. D’autant plus il faut suivre quelques astuces si l’on ne veut pas être déçu du résultat du plat préparé. Il faut tenir compte du mode de la cuisson qui devrait être scrupuleusement conforme aux consignes, choisir des ingrédients très frais, et penser à moudre les épices qu’à la dernière minute (au plus deux jours auparavant). Dernier point est celui du degré de la cuisson des légumes qui devraient rester croquants. Seuls les pommes de terre et les féculents nécessitent une bonne cuisson», conclut-elle. Notons que notre cuisine locale a bien évolué, prenant en considération les contraintes de la diététique, et plusieurs mets ne sont plus frits (tels que les Briouates qui mûrissent au four évitant le désagréable bain d’huile de jadis), mais ils sont désormais cuits au four ou grillés.

Quant à la magie des épices dans notre cuisine, il est impossible de l’imaginer sans la présence de ces précieux trésors qui viennent parfois de très loin. Les épices symbolisent à eux seuls le goût et la saveur dans toute leur splendeur. Ils donnent non seulement des parfums aux plats, mais du caractère. Leur impact est incroyablement fort sur tous nos sens (goût, odorat et vue), les aguichant dans une symphonie de parfums et de couleurs. Notre passion culinaire est étroitement associée à l’odeur, au goût et à la couleur des épices. Justement, Choumicha aborde les épices d’une façon très authentique, refusant les produits chimiques ou insipides. Elle se réfère sans conteste aux méthodes anciennes, héritées du savoir-faire de nos grands mères. En tout cas, Choumicha aime les produits du terroir, touche les ingrédients avec ses propres mains et respecte les méthodes et saveurs de nos ancêtres. Son approche originale pour la cuisine marocaine plaît énormément et visiblement, son retour vers le petit écran est incontournable et on entendra sûrement parler d’elle très bientôt.

3 questions à Choumicha : la magie des épices



Quel est le pouvoir des épices dans notre cuisine ?
Que ferions-nous sans nos précieux épices ? Ce sont les épices qui décident de la valeur de nos mets. Imaginez l’odeur et le goût d’un plat rehaussé avec une pincée de clou de girofle sur une purée de datte servie sur un lit d’orange. C’est un délice !
Le rôle des épices consiste à ne pas envahir le goût ou encore à le masquer, mais à le rendre subtile et savoureux. Le secret demeure dans le dosage. Une grosse pincée de n’importe quelle épice dénature incroyablement le goût et on risque d’avoir le contraire du résultat escompté.

Quelles sont les épices les plus en vogue dans notre cuisine ?
Aucune ménagère ne peut se passer de cumin, de cannelle, de paprika, de poivre, de Gingembre ou de Curcuma. En ce qui concerne, le safran dans les sachets qui n’est autre qu’un colorant chimique, je ne l’utilise point dans mes plats. Il est inutile et sans goût. Je le remplace volontiers par le pistils de safran, dont l’arôme est unique. Vous allez me dire que c’est coûteux. Il faut juste acheter une fois pour toutes 100 dhs et avec un peu de bon sens on peut s’en servir pour une durée de six mois.

On a également tendance à utiliser dans les mets prestigieux la fameuse épice dénommée «Ras-al-Hanout», et dont on ignore très souvent la composition.
En effet, personne n’est prêt à vous dévoiler le secret de sa composition. Chaque femme innove et rajoute une épice que les autres ignorent totalement. Cela dit, il faut savoir que Ras-al-Hanout est une épice difficile à cerner, car le dosage des innombrables épices qui la composent ne sont pas soumises au même dosage. Généralement, on y trouve le Macis (l’écorche de la noix de muscade), la noix de muscade Saharaouie (Maniguette), la noix de muscade, le gingembre, la cannelle, l’anis, la cardamome, les pétales de rose, le clou de girofle et bien d’autres épices que très souvent nous ignorons la présence dans cette épice . Comme je vous l’ai expliqué sa composition et le dosage de chaque épice reste un secret de Polichinelle.
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