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Une soirée de musique et chants religieux, de recueillement, de fortes pensées pour ces deux peuples forts de l’Islam, pour ces deux peuples martyrs.
Forts de jihad, de dignité, d’héroïsme, qui combattent au nom de tous les Musulmans. «Les deux peuples, car il ne faut à aucun moment oublier les Palestiniens toujours sous domination, qui comptent des morts parmi eux, enfants, femmes et hommes tous les jours » dit Saïd Chraïbi. Qui ont manifesté presque chaque jour contre la guerre sur l’Irak et ont envoyé des moujahidîn en renfort pour leurs frères irakiens.
Que peut faire l’artiste devant une tragédie humanitaire d’une telle ampleur ? Créer, méditer, soutenir par l’œuvre artistique qui marque le fait historique et s’inscrit ainsi dans l’Histoire, perpétuer la mémoire des victimes disparues, accompagner les victimes survivantes et partager leur douleur par la pensée créatrice. Ici il ne s’agit pas d’inspiration mais de réaction, d’un ébranlement, comme un instinct de survie de son humanité et de son humanisme. Pour rester humain et l’affirmer. Comme une sorte de réconfort inconscient dans la douleur. Créer par instinct de survie de l’humanisme. Depuis le début de la guerre, cloîtré chez lui, entre les séquences d’informations télévisées, Saïd Chraïbi prend son luth et compose… Survie, aussi, de la musique arabe, de la culture arabe, qu’aucune guerre ne pourra atteindre.
L’Irak, pays du luth
La première composition de Saïd Chraïbi face à la guerre, conçue pour le quatuor de luths, famille de luths qu’il a créés, c’est «Al-Nasr», victoire. Non par les armes militaires, mais par l’âme. Taqsîm avec des tendances musicales irakiennes et arabomarocaines. Puis il en a créé une autre sur un texte d’Al-Hallaj connu dans le répertoire andalou, «Ya nassima Raoudi». Puis une troisième, «Laou annahoun jâouk», d’après un texte du poète saoudien (ex-ambassadeur au Maroc) Mohyeddine Khouja, qui sera chanté par Fadwa El Malki. «Un sujet inspiré du Coran, explique Saïd Chraïbi. Comme pour dire, si on venait vers le Prophète, Prière et Salut Divins sur lui, pour lui demander quelle est son opinion, son hadith, sur les faits d’aujourdhui. Un texte très profond et très spirituel». Et Wafae, l’épouse du prince du luth, de renchérir : «Lorsque les Musulmans sont attachés au Coran et à la sunna, ils ont la Protection Divine».
La quatrième composition récente de Saïd Chraïbi met en musique un poème d’Abou Nouas, et la cinquième un texte d’Al-Harrak «Niltou ma nawayt», qui sera chanté par Asmae Lamnouar. Elle chantera également des louanges pour le Prophète «Allah ou m’salli ‘ala n’bi» mises en musique par Saïd Chraïbi (avant la guerre), chanson accompagnée pour la première fois par orchestre, l’Orchestre de Abderrahim Montassir participant à cette soirée au répertoire entièrement soufi et où l’instrument vedette n’est autre que le roi des instruments, le luth. Hommage à part entière à l’Irak pays du luth. Le luth et ses plus grandes écoles se sont développés de tous temps en Irak, depuis Zyriab et Ishak al-Mouassilî. «Et le Maroc est sur ce plan son frère jumeau depuis que Zyriab est arrivé en Andalousie, souligne Chraïbi. Car le Maroc a hérité du patrimoine et de la culture andalous, des écoles (de luth) de Cordoue, de Grenade et de Séville».
Les autres artistes participant à cette soirée sont ceux du quatuor ‘Oud Al-Hamra : Khalid Badaoui au luth basse, Younès Azali au luth alto, Abessamad Bouziane au luth soprano, accompagnés de Kalid Isbah à la guitare, Mustapha Rihani à la flûte et Rachid Hijaoui aux percussions. Les recettes de cette soirée, diminuées des charges, sont destinées aux deux peuples, Palestinien et Irakien.
Soirée qui se tiendra au Théâtre Royal de Marrakech, en marge de la Rencontre Internationale des Maîtres Luthiers, organisée par l’Association Marocaine des Maîtres Luthiers dont Saïd Chraïbi est président d’honneur, rencontre qui se déroule à Marrakech du 21 au 26 avril au Musée de la Fondation Omar Benjelloun. Cette deuxième édition rassemble des maîtres luthiers, artisans luthiers, d’Irak, de France, d’Italie, d’Espagne, d’Autriche, et du Maroc. Cette manifestation, ouverte également aux musicologues, artistes et autres intellectuels, est l’occasion d’échanges culturels à travers des expositions d’instruments, des tables rondes et débats.
Forts de jihad, de dignité, d’héroïsme, qui combattent au nom de tous les Musulmans. «Les deux peuples, car il ne faut à aucun moment oublier les Palestiniens toujours sous domination, qui comptent des morts parmi eux, enfants, femmes et hommes tous les jours » dit Saïd Chraïbi. Qui ont manifesté presque chaque jour contre la guerre sur l’Irak et ont envoyé des moujahidîn en renfort pour leurs frères irakiens.
Que peut faire l’artiste devant une tragédie humanitaire d’une telle ampleur ? Créer, méditer, soutenir par l’œuvre artistique qui marque le fait historique et s’inscrit ainsi dans l’Histoire, perpétuer la mémoire des victimes disparues, accompagner les victimes survivantes et partager leur douleur par la pensée créatrice. Ici il ne s’agit pas d’inspiration mais de réaction, d’un ébranlement, comme un instinct de survie de son humanité et de son humanisme. Pour rester humain et l’affirmer. Comme une sorte de réconfort inconscient dans la douleur. Créer par instinct de survie de l’humanisme. Depuis le début de la guerre, cloîtré chez lui, entre les séquences d’informations télévisées, Saïd Chraïbi prend son luth et compose… Survie, aussi, de la musique arabe, de la culture arabe, qu’aucune guerre ne pourra atteindre.
L’Irak, pays du luth
La première composition de Saïd Chraïbi face à la guerre, conçue pour le quatuor de luths, famille de luths qu’il a créés, c’est «Al-Nasr», victoire. Non par les armes militaires, mais par l’âme. Taqsîm avec des tendances musicales irakiennes et arabomarocaines. Puis il en a créé une autre sur un texte d’Al-Hallaj connu dans le répertoire andalou, «Ya nassima Raoudi». Puis une troisième, «Laou annahoun jâouk», d’après un texte du poète saoudien (ex-ambassadeur au Maroc) Mohyeddine Khouja, qui sera chanté par Fadwa El Malki. «Un sujet inspiré du Coran, explique Saïd Chraïbi. Comme pour dire, si on venait vers le Prophète, Prière et Salut Divins sur lui, pour lui demander quelle est son opinion, son hadith, sur les faits d’aujourdhui. Un texte très profond et très spirituel». Et Wafae, l’épouse du prince du luth, de renchérir : «Lorsque les Musulmans sont attachés au Coran et à la sunna, ils ont la Protection Divine».
La quatrième composition récente de Saïd Chraïbi met en musique un poème d’Abou Nouas, et la cinquième un texte d’Al-Harrak «Niltou ma nawayt», qui sera chanté par Asmae Lamnouar. Elle chantera également des louanges pour le Prophète «Allah ou m’salli ‘ala n’bi» mises en musique par Saïd Chraïbi (avant la guerre), chanson accompagnée pour la première fois par orchestre, l’Orchestre de Abderrahim Montassir participant à cette soirée au répertoire entièrement soufi et où l’instrument vedette n’est autre que le roi des instruments, le luth. Hommage à part entière à l’Irak pays du luth. Le luth et ses plus grandes écoles se sont développés de tous temps en Irak, depuis Zyriab et Ishak al-Mouassilî. «Et le Maroc est sur ce plan son frère jumeau depuis que Zyriab est arrivé en Andalousie, souligne Chraïbi. Car le Maroc a hérité du patrimoine et de la culture andalous, des écoles (de luth) de Cordoue, de Grenade et de Séville».
Les autres artistes participant à cette soirée sont ceux du quatuor ‘Oud Al-Hamra : Khalid Badaoui au luth basse, Younès Azali au luth alto, Abessamad Bouziane au luth soprano, accompagnés de Kalid Isbah à la guitare, Mustapha Rihani à la flûte et Rachid Hijaoui aux percussions. Les recettes de cette soirée, diminuées des charges, sont destinées aux deux peuples, Palestinien et Irakien.
Soirée qui se tiendra au Théâtre Royal de Marrakech, en marge de la Rencontre Internationale des Maîtres Luthiers, organisée par l’Association Marocaine des Maîtres Luthiers dont Saïd Chraïbi est président d’honneur, rencontre qui se déroule à Marrakech du 21 au 26 avril au Musée de la Fondation Omar Benjelloun. Cette deuxième édition rassemble des maîtres luthiers, artisans luthiers, d’Irak, de France, d’Italie, d’Espagne, d’Autriche, et du Maroc. Cette manifestation, ouverte également aux musicologues, artistes et autres intellectuels, est l’occasion d’échanges culturels à travers des expositions d’instruments, des tables rondes et débats.
