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Lutte contre l’obésité : les régimes sans féculents plus rapides mais pas plus efficaces

Les régimes alimentaires fondés sur une réduction de la consommation des glucides ont un effet plus rapide mais ne sont pas plus efficaces à long terme que les régimes classiques réduisant les graisses, selon deux études menées sur des personnes obèses, p

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La plupart des médecins recommandent aux personnes obèses et en surpoids un régime alimentaire à faible apport en lipides, mais une autre approche centrée sur la réduction des sucres et féculents a de nombreux partisans. Elle est attribuée au Dr Robert Atkins, qui l’a détaillée dans un livre publié pour la première fois en 1973, et vendu depuis à plus de 10 millions d’exemplaires.
Sans trancher entre les deux approches, les études publiées dans le New England Journal of Medicine daté du 22 mai concluent à un effet plus rapide du régime réduisant les féculents, mais que ce type de régime peut avoir des conséquences cardiovasculaires moins favorables que le régime réduisant les graisses.
Pour la première étude qui a duré six mois, 132 personnes obèses ont été soumises à un régime à faible apport en glucides ou lipides. Seulement 79 personnes ont réussi à tenir jusqu’au bout de l’étude.
Les personnes ayant pu réduire leur consommation de glucides ont perdu davantage de poids (environ 5 kg) que celles qui avaient réduit les graisses (environ 2 kg).
«Les résultats doivent être interprétés avec prudence», écrivent néanmoins les auteurs de l’étude sous la direction du Dr Frederick Samaha, «en raison du faible nombre de participants, de la faible différence de perte de poids, de la courte durée de l’étude» et de la nécessité «d’évaluer les conséquences cardiovasculaires».
L’autre étude dirigée par le Dr Gary Foster, qui a duré un an, a porté sur 63 personnes, hommes et femmes, réparties entre les deux types de régimes. Pendant les six premiers mois de l’étude, l’avantage est allé au régime à faible consommation de féculents (perte de poids d’environ 7 kg) par rapport au régime faible en graisses (environ
3 kg).
Mais au bout d’un an, «la différence entre les deux régimes n’était plus significative» pour des personnes obèses, en se limitant à environ 4 kg contre 2,5 kg, écrivent les auteurs.
Ils soulignent eux aussi le désavantage d’un régime fondé uniquement sur la réduction des glucides sans restriction sur les graisses.
La consommation de graisses sans restriction fait courir le risque d’«augmentation de la concentration de cholestérol, qui est un facteur de risque établi pour les maladies cardiaques», rappellent-ils.
Et de conclure «qu’au stade actuel, il n’y a pas assez d’informations pour déterminer que les effets bénéfiques du régime Atkins sont supérieurs aux effets néfastes potentiels, liés au risque de maladie cardiaque chez les personnes obèses».
«Ces études soutiennent ce qu’un grand nombre d’entre-nous dit depuis longtemps», a estimé le Dr May Joy Lanou, responsable du secteur nutrition du Comité des médecins américains pour une médecine responsable (PCRM). «Les régimes hautes protéines, à faible teneur en glucides, sont difficiles à tenir et ne marchent pas mieux sur la durée que les régimes réduisant les graisses, qui ne marchent pas bien non plus», résume-t-il.
Le Dr Lanou et l’association de médecins qu’il représente prônent un régime largement végétarien, sans graisse animales, avec un apport élevé de glucides constitués de légumes verts, légumes secs et de beaucoup de fruits. «Ce régime n’aide pas seulement à perdre du poids mais aussi à lutter contre les maladies cardiaques, le diabète et d’autres maladies», ajoute-t-il.
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