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Nouvelle année chinoise : la chèvre de monsieur Hu

L'année lunaire qui a démarré samedi en Chine, celle d'une chèvre certes tranquille mais traditionnellement peu propice à la réussite, donnera au pays le plus peuplé au monde un nouveau président et un nouveau gouvernement.

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Avant cette échéance cruciale de début mars, des centaines de millions de Chinois auront profité de la Fête du Printemps qui a commencé ce week-end par sept jours de vacances, l'une des «trois semaines en or» avec celles du 1er mai et du 1er octobre (fête nationale).
L'occasion pour des bataillons d'ouvriers et d'employés expatriés en ville de retourner dans leur région d'origine célébrer l'entrée dans l'année de la chèvre, l'un des douze animaux de l'horoscope chinois, et dire adieu au cheval.
Les pétards vont exploser partout pendant plusieurs jours, sauf, théoriquement, au coeur des grandes villes comme Pékin ou Shanghaï, où leur allumage est interdit pour des raisons de sécurité. Un réglement largement passé outre à entendre les détonations qui ont troué la nuit ces derniers jours dans la capitale.
Personne ne saura si Hu Jintao, chef de l'Etat désigné qui prendra ses fonctions en mars, aura lancé des pétards dans la nuit de vendredi à samedi pour chasser les mauvais esprits. Celui de Jiang Zemin par exemple, l'actuel président qui compte ne prendre qu'une semi-retraite et pourrait ainsi freiner l'émancipation du nouveau numéro un d'un régime où le patriarche supervise la politique, sinon l'organise.
Les Chinois savent de toute façon peu de choses sur la vie de celui, né sous le signe du cheval, qui est devenu à 60 ans chef du parti communiste en novembre dernier. Mais ceux qui s'intéressent encore un peu à la vie politique savent que Jiang, 76 ans, restera chef de l'armée, véritable poste de commandement.
«Hu s'est taillé un rôle sur mesure mais c'est un homme très prudent et il ne fera rien pour s'opposer à Jiang Zemin, du moins tant que celui gardera la tête de la commission militaire», analyse Joseph Fewsmith, un expert des affaires chinoises à l'Université de Boston (Etats-Unis).
Depuis le congrès du parti communiste en novembre, à l'issue duquel il a succédé à Jiang comme chef du parti unique au pouvoir, Hu Jintao n'en a pas moins essayé de renforcer son pouvoir en nommant à des postes-clé, en province et dans certaines villes importantes, des hommes plutôt jeunes et considérés comme des alliés.
Pékin s'est ainsi doté d'un nouveau maire, Meng Xuenong, 53 ans, qui fut l'un des cadres des jeunesses communistes dirigées par Hu.
En mars, après la session annuelle du parlement, Hu Jintao s'appuiera sur un gouvernement tout neuf dirigé par un nouveau Premier ministre, Wen Jiabao.
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