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Parodie de débat à Genéve : echec de manoeuvres visant à museler des rescapés de Tindouf

Des sympathisants du «polisario» ne sont pas parvenus, samedi soir à Genève, en dépit de maintes manœuvres et de tentatives désespérées, à empêcher des dizaines de rescapés des camps de Tindouf (Sud algérien) de s’exprimer devant une soi-disa

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Organisée par le «Bureau International pour le respect des Droits de l’homme au Sahara occidental» (BIRDHSO), en collaboration avec le quotidien suisse «Le Courrier», ce qui était annoncé comme devant être une «conférence-débat» sur «la disparition forcée au Sahara», organisée dans les locaux de l’Université de Genève, s’est avérée être en définitive une vaste mascarade, les organisateurs multipliant les manoeuvres procédurales pour empêcher les Sahraouis ayant regagné leur pays de prendre la parole.
Lors de ce «débat» animé par Mme Perregeaux, du Comité suisse de soutien au «polisario», sous le regard bienveillant et approbateur de Christian Viret, Président du BIRDHSO, tout a été fait pour empêcher les rescapés de l’enfer des camps de Tindouf de s’exprimer. Monopolisant la parole durant deux longues heures pour débiter les mêmes théories éculées d’un «polisario» de toute évidence dépassé par les événements, les organisateurs ont tenté par tous les moyens d’éviter que la parole soit donnée à ces dizaines de Sahraouis qui portent encore sur leurs corps les traces indélébiles de tortures et sévices subis dans les camps du «polisario». Excédés et indignés par un comportement aussi peu démocratique et aussi partial, les Sahraouis rescapés ont réagi vigoureusement, refusant de voir ainsi reconstituer, au coeur de l’Université de Genève, les mêmes schémas totalitaires et antidémocratiques prévalant dans les camps de Tindouf. Et ce n’est que grâce à leurs protestations véhémentes que les organisateurs, mis dos au mur et soucieux de cacher leur jeux devant l’assistance, se sont vus acculés, à l’issue de près de deux heures de «débat» à sens unique, à donner brièvement la parole à deux ou trois d’entre ces Sahraouis.
Une parole, qui avait la force du témoignage et de l’authenticité, relatant des drames incommensurables et des exactions en tous genres commis dans les camps de Tindouf par les sbires du «Polisario». Les rescapés des camps de la peur n’ont pas manqué, dans ce contexte, et en présence de représentants de diverses ONG des droits humains, dont Amnesty International, de dénoncer la présence à ce «débat» de Mohamed Lamine Ahmed, Alias Laili Mahmoud, ancien Premier ministre de la fantomatique «RASD», qu’ils ont reconnu pour avoir supervisé des séances de torture de nombreux détenus.
Les dizaines de Sahraouis ayant fui la répression des camps ne comprenaient pas, par ailleurs, comment la porte-parole de «France-Libertés», Mme Karmous, qui apportait au «débat», un témoignage recueilli selon elle auprès d’un proche d’une personne «disparue» lors d’une récente visite à Laayoune, pouvait se réclamer de l’impartialité qu’exige le combat des droits humains, tout en cautionnant la mascarade de ce «débat» et en acceptant le silence imposé à ces dizaines de Sahraouis, témoignages vivants des violences subies dans les geôles du «polisario».
Ils ne comprenaient pas non plus pourquoi Mme Karmous avait omis délibérément d’évoquer les nombreux cas de disparition portés à sa connaissance par des rescapés des camps de Tindouf lors de cette même visite à Laayoune. L’atmosphère devenait tendue, voire explosive. Le débat n’était plus à l’intérieur de la salle de conférence, mais à l’extérieur, dans la cour de l’Université genèvoise. C’était plus qu’il n’en fallait pour les chevilles ouvrières de cette «conférence-débat» à sens unique, M. Viret et Mme Perregeaux, qui, dans tous leurs états et hors d’eux-mêmes, allaient de groupe en groupe pour tenter de convaincre ceux qui le voulaient bien, que cette confusion était le fait des «autorités marocaines». Mais force est de constater que les deux porte-voix du «Polisario» en Suisse étaient dépassés par les événements.
Un peu partout, des groupes se constituaient ici et là, regroupant rescapés des camps de Tindouf et Sahraouis «encadrés» par le «Polisario».
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