Les alignements montagneux du Haut Atlas marocain, doublé au sud de l’Anti-Atlas et des monts Bani, prolongé au nord-est par le Moyen Atlas, offrent des paysages de hautes montagnes alpines avec des couches plissées et faillées, disséqués par l’érosion, d’où émergent les sommets, constitués de roches cristallines, qui présentent des formes «lourdes».
Les chaînes de l’Atlas saharien (2 327 m) et de l’Atlas tellien (2 308 m) en Algérie et en Tunisie s’étendent en bordure du Sahara et dominent la Méditerranée, constituant des barrières montagneuses que les cours d’eau torrentiels des versants incisent profondément ; elles enserrent une zone de surfaces tabulaires (les steppes des hauts plateaux algéro-marocains) qui se rétrécit vers l’est et disparaît en Tunisie vers Bizerte et le cap Bon.
La formation de la chaîne de l’Atlas
Les diverses chaînes, bien individualisées, sont de structures complexes: de violents mouvements tertiaires ont provoqué le soulèvement des sédiments secondaires et tertiaires accumulés au nord du socle saharien, et dès l’éocène des plis élevés se sont formés à l’ouest, accompagnés de fractures vers le sud où le socle rigide était proche; puis, du miocène au pliocène, le socle fut de nouveau soulevé, portant à une altitude élevée les Atlas saharien et marocain, tandis que des plissements se produisaient vers le nord-est, ainsi que des fractures et du volcanisme (Moyen Atlas). Les derniers plissements ont formé les reliefs en dômes et en cuvettes des monts de Kroumirie et la dorsale tunisienne, et fait subir un soulèvement maximal au massif de l’Aurès, en Algérie.
Le Haut Atlas
C’est la plus haute chaîne d’Afrique du Nord. Se dressant sur 750 km du sud-ouest au nord-est, elle forme dans le sud du Maroc une gigantesque barrière qui domine les dépressions du Sous et du Dadès au sud, et les plaines du Haouz et de la haute Moulouya au nord; les cols élevés de Tizi N’Test et de Tizi N’Tichka permettent de la franchir. Le Haut Atlas est séparé du Moyen Atlas par la Moulouya au nord et de l’Anti-Atlas (2 351 m dans le djebel Bani) par l’oued Sous au sud.
Montagnes de l’Atlas, près de Marrakech
Zone refuge pour les populations en majorité berbères, elle est relativement peuplée, surtout à l’ouest où les Chleuhs s’assemblent dans de gros villages à l’habitat et aux structures sociales très traditionnels. Les paysans pratiquent une agriculture vivrière (céréales) sur les terrasses irriguées aménagées le long des pentes, ou dans les vallées. L’agriculture est associée à un élevage, complément nécessaire, avec transhumance hivernale dans les vallées, puis montée en été vers les pâturages d’altitude.
Des transformations s’opèrent sous l’influence de la ville de Marrakech, haut lieu touristique, avec une modification des techniques et une nouvelle organisation des circuits commerciaux.
Le Moyen Atlas
De vastes plateaux calcaires bordent au nord la chaîne plissée qui domine au sud la Moulouya supérieure. Bien arrosée, forêts et pâturages couvrant ses pentes, la chaîne du Moyen Atlas offre aux montagnards toutes les ressources de la vie pastorale. Les Beni M’Guild et les autres tribus berbères qui y vivent sont avant tout des pasteurs transhumants, possédant deux finages entre lesquels s’organisent les déplacements saisonniers des familles et de leurs tentes, l’un en montagne (le djebel) occupé en été, l’autre dans les bas pays (l’azarhar) où l’on séjourne en hiver. Sous la pression démographique et du fait de la délimitation des forêts, des pâturages collectifs, le semi-nomadisme diminue au profit de la sédentarité avec développement des cultures et accroissement des agglomérations (Azrou).
L’Atlas saharien
L’Atlas saharien est le prolongement du Haut Atlas (monts des Ksour, 2 000 m, djebel Amour, monts des Ouled Naïl et du Zab), qui rejoint plus à l’est, dans le massif de l’Aurès (2 328 m au djebel Chelia), le double alignement de l’Atlas tellien. L’Atlas saharien est donc le rebord méridional de l’Atlas au-dessus du socle saharien; s’étendant sur 700 km des confins algéro-marocains au Ziban, il représente la limite climatique du Sahara au sud et des influences méditerranéennes au nord.
La population y est mixte: des agriculteurs montagnards et sédentaires y cultivent les vergers dans les vallées du versant nord, tandis que les nomades du piémont saharien estivent sur les sommets où ils se fixent peu à peu.
L’Atlas tellien
Il s’étend parallèlement à la côte depuis la Moulouya jusqu’au cap Bon.
Le climat méditerranéen y est responsable de la sécheresse et de l’érosion torrentielle.
Les hauteurs proches de la mer et suffisamment arrosées sont couvertes de chênes-lièges et de pins.
Une population importante occupe et cultive les petites plaines intérieures de la Tafna et de Mascara.
Les chaînes de l’Atlas saharien (2 327 m) et de l’Atlas tellien (2 308 m) en Algérie et en Tunisie s’étendent en bordure du Sahara et dominent la Méditerranée, constituant des barrières montagneuses que les cours d’eau torrentiels des versants incisent profondément ; elles enserrent une zone de surfaces tabulaires (les steppes des hauts plateaux algéro-marocains) qui se rétrécit vers l’est et disparaît en Tunisie vers Bizerte et le cap Bon.
La formation de la chaîne de l’Atlas
Les diverses chaînes, bien individualisées, sont de structures complexes: de violents mouvements tertiaires ont provoqué le soulèvement des sédiments secondaires et tertiaires accumulés au nord du socle saharien, et dès l’éocène des plis élevés se sont formés à l’ouest, accompagnés de fractures vers le sud où le socle rigide était proche; puis, du miocène au pliocène, le socle fut de nouveau soulevé, portant à une altitude élevée les Atlas saharien et marocain, tandis que des plissements se produisaient vers le nord-est, ainsi que des fractures et du volcanisme (Moyen Atlas). Les derniers plissements ont formé les reliefs en dômes et en cuvettes des monts de Kroumirie et la dorsale tunisienne, et fait subir un soulèvement maximal au massif de l’Aurès, en Algérie.
Le Haut Atlas
C’est la plus haute chaîne d’Afrique du Nord. Se dressant sur 750 km du sud-ouest au nord-est, elle forme dans le sud du Maroc une gigantesque barrière qui domine les dépressions du Sous et du Dadès au sud, et les plaines du Haouz et de la haute Moulouya au nord; les cols élevés de Tizi N’Test et de Tizi N’Tichka permettent de la franchir. Le Haut Atlas est séparé du Moyen Atlas par la Moulouya au nord et de l’Anti-Atlas (2 351 m dans le djebel Bani) par l’oued Sous au sud.
Montagnes de l’Atlas, près de Marrakech
Zone refuge pour les populations en majorité berbères, elle est relativement peuplée, surtout à l’ouest où les Chleuhs s’assemblent dans de gros villages à l’habitat et aux structures sociales très traditionnels. Les paysans pratiquent une agriculture vivrière (céréales) sur les terrasses irriguées aménagées le long des pentes, ou dans les vallées. L’agriculture est associée à un élevage, complément nécessaire, avec transhumance hivernale dans les vallées, puis montée en été vers les pâturages d’altitude.
Des transformations s’opèrent sous l’influence de la ville de Marrakech, haut lieu touristique, avec une modification des techniques et une nouvelle organisation des circuits commerciaux.
Le Moyen Atlas
De vastes plateaux calcaires bordent au nord la chaîne plissée qui domine au sud la Moulouya supérieure. Bien arrosée, forêts et pâturages couvrant ses pentes, la chaîne du Moyen Atlas offre aux montagnards toutes les ressources de la vie pastorale. Les Beni M’Guild et les autres tribus berbères qui y vivent sont avant tout des pasteurs transhumants, possédant deux finages entre lesquels s’organisent les déplacements saisonniers des familles et de leurs tentes, l’un en montagne (le djebel) occupé en été, l’autre dans les bas pays (l’azarhar) où l’on séjourne en hiver. Sous la pression démographique et du fait de la délimitation des forêts, des pâturages collectifs, le semi-nomadisme diminue au profit de la sédentarité avec développement des cultures et accroissement des agglomérations (Azrou).
L’Atlas saharien
L’Atlas saharien est le prolongement du Haut Atlas (monts des Ksour, 2 000 m, djebel Amour, monts des Ouled Naïl et du Zab), qui rejoint plus à l’est, dans le massif de l’Aurès (2 328 m au djebel Chelia), le double alignement de l’Atlas tellien. L’Atlas saharien est donc le rebord méridional de l’Atlas au-dessus du socle saharien; s’étendant sur 700 km des confins algéro-marocains au Ziban, il représente la limite climatique du Sahara au sud et des influences méditerranéennes au nord.
La population y est mixte: des agriculteurs montagnards et sédentaires y cultivent les vergers dans les vallées du versant nord, tandis que les nomades du piémont saharien estivent sur les sommets où ils se fixent peu à peu.
L’Atlas tellien
Il s’étend parallèlement à la côte depuis la Moulouya jusqu’au cap Bon.
Le climat méditerranéen y est responsable de la sécheresse et de l’érosion torrentielle.
Les hauteurs proches de la mer et suffisamment arrosées sont couvertes de chênes-lièges et de pins.
Une population importante occupe et cultive les petites plaines intérieures de la Tafna et de Mascara.
