Les préparatifs commencent deux mois avant l'Aid Al Maoulid, à la demeure de la famille Belekbir, sise à "derb choumouâ", au coeur de la médina de Salé, qui se transforme en un véritable atelier artistique, où toute la famille se mobilise pour la confection des cierges qui seront portés, la veille de l'Aid Al Maoulid, au mausolée de Sidi Abdallah Ben Hassoun.
Deux quintaux de cire sont fondus, délicatement purifiés (Tasfiya) puis versés dans des moules (Ifragh) en forme de fleur (Nouara) avant d'être retirés coloriés et fixés sur des supports en bois. Les treize cierges ainsi confectionnés sont transportés au mausolée de Sidi Abdallah Ben Hassoun, la veille de l'Aid Al Maoulid, le 11 Rabiaâ I, après la prière d'Al Asr. Les cierges diffèrent par leurs poids et leurs tailles. Ils varient entre cinquante et cent-cinquante centimètres, pour un poids allant de vingt cinq à soixante kilogrammes.
Les cierges portent des inscriptions comme «Allah», «Mohammed», «Allah Akbar», «Barakat Mohammad», «Annasr li Allah», et «Aâcha Al Malik» et des noms tels «Al Kaziriya», «Al kabiba», «chahda» et «Chamaât Al koubba Al Kabir». Deux cierges particuliers s'ajoutent aux treize autres (huit dans les années cinquante). L'un est destiné au mausolée de Sidi Ahmed Ibn Achir au huitième jour après l'Aid, l'autre au mausolée de Sidi Ahmed Hajji, au sixième jour.
La veille de la procession des cierges, la maison des Belekbir abrite une veillée religieuse. Après la prière d'Al Asr du 11 Rabiaâ Ier, les cierges sont transportés de la maison Belekbir au mausolée de Sidi Abdallah Ben Hassoun dans un cortège appelé par les Slaoui «Dour Chmaâ», qui arpente les ruelles de l'ancienne Médina en direction de «Sahat Achouhada» (place des martyrs). Dans cette place, est organisée une soirée de musique andalouse marquée par la danse «Achmaâ» au rythme de «Naoubat Al Maya». Les cierges restent supendus au mausolée jusqu'à l'année suivante pour refaire le même circuit. Chapelet à la main, Hajja Chekroune, 94 ans évoque la préparation des cierges avec nostalgie, alors que son fils Haj Ahmed Belekbir estime que le sort de cette tradition devient incertain en raison de problèmes financiers et en l'absence de tout encouragement pour la préservation de cette tradition.
De même, ce père de famille âgé de 64 ans s'interroge sur l'autorité à qui incombe la responsabilité de protéger ces œuvres culturelles, appelant les parties concernées à «apporter le soutien financier nécessaire aux tutélaires de cet héritage».
Deux quintaux de cire sont fondus, délicatement purifiés (Tasfiya) puis versés dans des moules (Ifragh) en forme de fleur (Nouara) avant d'être retirés coloriés et fixés sur des supports en bois. Les treize cierges ainsi confectionnés sont transportés au mausolée de Sidi Abdallah Ben Hassoun, la veille de l'Aid Al Maoulid, le 11 Rabiaâ I, après la prière d'Al Asr. Les cierges diffèrent par leurs poids et leurs tailles. Ils varient entre cinquante et cent-cinquante centimètres, pour un poids allant de vingt cinq à soixante kilogrammes.
Les cierges portent des inscriptions comme «Allah», «Mohammed», «Allah Akbar», «Barakat Mohammad», «Annasr li Allah», et «Aâcha Al Malik» et des noms tels «Al Kaziriya», «Al kabiba», «chahda» et «Chamaât Al koubba Al Kabir». Deux cierges particuliers s'ajoutent aux treize autres (huit dans les années cinquante). L'un est destiné au mausolée de Sidi Ahmed Ibn Achir au huitième jour après l'Aid, l'autre au mausolée de Sidi Ahmed Hajji, au sixième jour.
La veille de la procession des cierges, la maison des Belekbir abrite une veillée religieuse. Après la prière d'Al Asr du 11 Rabiaâ Ier, les cierges sont transportés de la maison Belekbir au mausolée de Sidi Abdallah Ben Hassoun dans un cortège appelé par les Slaoui «Dour Chmaâ», qui arpente les ruelles de l'ancienne Médina en direction de «Sahat Achouhada» (place des martyrs). Dans cette place, est organisée une soirée de musique andalouse marquée par la danse «Achmaâ» au rythme de «Naoubat Al Maya». Les cierges restent supendus au mausolée jusqu'à l'année suivante pour refaire le même circuit. Chapelet à la main, Hajja Chekroune, 94 ans évoque la préparation des cierges avec nostalgie, alors que son fils Haj Ahmed Belekbir estime que le sort de cette tradition devient incertain en raison de problèmes financiers et en l'absence de tout encouragement pour la préservation de cette tradition.
De même, ce père de famille âgé de 64 ans s'interroge sur l'autorité à qui incombe la responsabilité de protéger ces œuvres culturelles, appelant les parties concernées à «apporter le soutien financier nécessaire aux tutélaires de cet héritage».
